De nombreux gabonais ont salué vedredi, à Libreville, la décision des autorités gabonaises de se séparer du sélectionneur de l’équipe nationale « Les Panthères du Gabon », affirmant entre autres qu’ « Alain Giresse avait montré ses limites au haut niveau ».
Pour M. Mpiga Wiliam, « Alain Giresse a montré ses limites au haut niveau et la preuve c’est que pendant les éliminatoires combinées CAN/Mondial 2010, l’homme a été incapable de penser à un dispositif pouvant contrecarrer les Camerounais alors que nous étions en tête du Groupe D et en espace de deux matches, nous avons tout perdu. Simplement parce qu’il n’a pas le cran nécessaire d’oser quand c’est nécessaire ».
« Le même scénario s’est produit en phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) ( Angola 2010), nous avons bien démarré en battant le Cameroun mais dans une telle compétition, il est incompréhensible de jouer seulement avec 13 joueurs alors qu’on a emmené 23, tout en sachant que les autres entraîneurs nous observent. Avec un tel comportement, c’est sûr que les Panthères ne pouvaient pas aller loin. Pour moi, Alain n’est pas encore un grand entraîneur, il est bon ailleurs pas sur ce plan », a-t-il ajouté.
De son côté, pour mitiger, M. Ondo a relevé que « ce n’est pas le sélectionneur qui fait réellement l’équipe. Sa responsabilité se limite au choix tactique, mais c’est aux joueurs de suivre ce que propose le sélectionneur. Le danger pour moi, c’est de laisser la politique pénétrer le milieu du sport, car nous allons continuer à changer de sélectionneur sans résultats ».
« C’est une bonne nouvelle, Alain Giresse a abattu un travail louable certes, mais il était temps que nous passions à autres chose. Car Il n’a pas les qualités nécessaires pour emmener l’équipe plus loin que là », a-t-il indiqué.
Cependant, M. Onga, un cadre de l’administration publique a affiché sa surprise face au limogeage d’Alain Giresse. « Il a été pour une grande part, responsable de la montée en puissance des Panthères du Gabon, ces dernières années. Le limoger à deux ans de la CAN 2012 est non seulement risqué mais aussi ingrat ».
Il faut rappeler que l e Gabon a été au premier tour de la CAN 2010, après un premier match d’anthologie face au Cameroun (1-0) puis un nul et une défaite face à la Zambie (1-2), petit poucet de ce groupe qui a occupé finalement la première place devant le Cameroun.
Une situation qui a provoqué le courroux des Gabonais, qui n’ont pas compris le refus du coach Giresse d’alterner les joueurs, pourtant visiblement fatigués, après trois matches, dans le dernier challenge qui les opposait aux Zmabiens.