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PDG-USA vs. Mengara – Réponse à Monsieur EPIÉ DU PDG, Parti-Etat du Gabon: Rappel à l’ordre républicain, OUI ! Mais qui est le dépositaire de cette morale ? (Dr. Bruno Ella)

  Le 2 février courant, le Dr. Daniel Mengara a reçu dans sa boîte email une lettre d’un Monsieur se présentant comme le “Camarade” Hervé Epié se présentant comme Secrétaire Fédéral, membre du Conseil National du PDG. Dans sa lettre ouverte au Dr. Mengara, intitulée « PDG-USA vs. Mengara: Lettre Ouverte de Rappel à l’Ordre Républicain« , le “Camarade” Epié fustige l’attitude “injurieuse” du Dr. Daniel Mengara et rappelle le leader du BDP à l’ordre républicain. Nous publions ici in extenso la lettre du “Camarade” Epié. Le Dr. Daniel Mengara répondra au Camarade Epié quand il en aura la possibilité. En attendant, lisez ci-dessous la réponse du Dr. Bruno Ella, porte-paroledu BDP, au “Camarade Epié”.

Vous pouvez lire la lettre du « Camarade » Epié du parti-Etat PDG sur ce lien.


A monsieur EPIÉ DU PDG, Parti-Etat du Gabon,

 Rappel à l’ordre républicain, OUI !

Mais qui est le dépositaire de cette morale ?

Celui qui gouverne ou celui qui est gouverné si ce n’est opprimé ?

Il me semble, en toute humilité républicaine, que c’est celui qui gouverne, qui plus est depuis toujours et ce, sans humilité républicaine : 42 ans +

Alors, si le dépositaire de l’injonction à la morale institutionnelle n’est autre que celui qui la bafoue sans vergogne, il va sans dire que le citoyen lambda que je suis ne peut que se poser des questions.  Or, de sa plus piètre observation, le citoyen lambda sera obligatoirement amené à faire un petit bilan de l’effectivité de l’applicabilité de cette qualité ô combien « respectable » et « républicaine » par ceux que  vous vantez tant : Bongo père et Bongo fils.  Le citoyen lambda s’émouvra de constater, hélas, que ces grandes qualités de morales et d’ordre républicain que vous semblez reconnaître aux Grands Camarades du PDG, sont paradoxalement symbolisées par un mammouth Parti-Etat que feu « yaya Bongo », après 42 ans d’essoufflement, légua, dans une danse dynastique bien chronométrée, à l’aîné de sa progéniture qui, de force aussi, le transmettra soit à ses frères, soit à sa brillantissime progéniture, accomplissant ainsi la grande illusion bongoïste d’un pays devenu propriété privée d’une seule famille. Voilà, Monsieur, la fameuse démocratie que vous vantez ! Voilà, Monsieur, la fameuse moralité, le fameux ordre républicain auquel vous adhérez et vous n’en avez aucunement honte !

Cher compatriote du PDG, cher frère, Cher monsieur Epie du PDG parti-Etat de 42 ans,

Parlons simplement et partons de faits tangibles et donc palpables par tout individu jouissant de ses capacités mentales et intellectuelles naturelles.

Il y a des traces que personne ni même Dieu miséricordieux ne peuvent absoudre.

Je conçois bien que vous souhaitiez la conciliation nationale, voir la réconciliation nationale après ce que les observateurs objectifs reconnaîtront comme le passif qui pèse sur le bilan de l’exercice exclusif et totalitariste de votre famille politique qui se résume à une seule famille, celle de votre Dieu créateur, feu Omar Bongo que vous nous accusez, d’ailleurs, de blasphémer. Vous l’avez apparemment élevé au rang de Dieu le père. Eh bien !

Je conçois bien que vous souhaitiez la paix dans ce pays qui, n’en déplaise aux plus cyniques, s’oriente inexorablement vers une logique de violence insidieusement et  savamment orchestrée par ceux qui ne savent pas reconnaître leur incompétence.  Quand il s’agit de juger de la capacité de votre petit Dieu et sa progéniture à mener le destin de tout une nation par le travail et le respect de l’institution suprême, le peuple, il me semble qu’on ne trouve nulle part aucune réalisation qui vienne conforter votre superbe ! Et vous venez nous dire d’arrêter notre sens critique juste parce que le fils du père est arrivé au pouvoir ? Et vous nous demandez de fermer les yeux sur leur passif pourtant bien connu de tous ?

Cher compatriote du PDG parti-Etat de 42 ans,

Loin de vous ramener à l’humilité dont vous reprochez le déficit à votre compatriote Mengara, j’ose vous rappeler que l’humilité, quand on la reconnaît en soi, elle transparaît dans les faits. Autrement dit, si vous revendiquiez cette valeur, alors cher compatriote, j’aurais aimé, zut ! Nous aurions aimé voir, ou lire, un vrai rappel à l’ordre républicain non pas de Daniel Mengara, simple citoyen comme vous qui n’a jamais dirigé le Gabon, mais plutôt du parti-Etat qui est le vôtre depuis 42 ans, et dont, que je sache, nous déplorons tous le bilan aujourd’hui.

Pour revendiquer une telle valeur, cher compatriote, il faut commencer par s’imposer à soi-même le devoir du respect du contrat qui se veut républicain, et donc de donner un sens, une force aux institutions qui sont faites pour rendre aux citoyens leurs droits, dont celui de se désigner un chef, son chef légitime, tel qu’il le veut vraiment et non tel qu’imposé par votre parti-Etat.

Pour être moins insolent, je vous poserais un questionnaire on ne peut plus concret pour évaluer la moralité républicaine du régime politique auquel vous appartenez :

Question 1 : Votre humilité et votre quintessence politique, vous ont-elles aidé à comprendre les mécanismes qui expliquent le médiocre statut de l’état gabonais dans le monde et, pire encore, le honteux niveau socio-économique de son peuple dans un contexte de richesse nationale pourtant avérée ? Vous êtes-vous basé sur des références fondées et accessibles sans biais ou vous êtes-vous contenté de votre imaginaire pour vous donner l’illusion d’un régime aux grandiloquents accomplissements verbaux, c’est-à-dire spécialiste du verbiage ? Au PDG, parti-Etat, il me semble que vous proclamez beaucoup depuis 42 ans, mais vous accomplissez peu, euh ! excusez-moi j’avais oublié vos richesses personnelles que vous avez VRAIMENT accomplies. Quelle bourde j’ai failli commettre !

Question 2 : Votre humilité et votre brio politique, vous ont-ils permis de regarder de près et comprendre ce qui explique que : dans un pays aussi petit (densité) et aussi grand de par ses potentialités (richesses) sa capitale Libreville subisse des privations d’eau potable et d’électricité et que, pour aller chez eux en pleine ville dans des quartiers parfois luxueux, les citoyens doivent passer par des pistes d’éléphant que seuls peuvent affronter ceux qui ont des 4×4, et même ! que Libreville regorge de marigots infestés de moustiques et de maladies qui tuent chaque année des milliers d’enfants, réduisant considérablement l’espérance de vie d’un peuple devenu traumatisé par une pauvreté insensée ? Est-ce ce Libreville poubelle, ce Libreville pistes d’éléphants, ce Libreville maladif qui est le fleuron de vos grandiloquents accomplissements ? En tirez-vous vraiment fierté quand vous vantez le dieu créateur de votre parti-Etat de 42 ans ?

En petite confidence, allez constater que même dans les villages de province, les pistes ne sont pas dans cet état.

A vous lire, d’ailleurs comme la plupart des pédégistes bien embourgeoisés, on vous prendrait pour un érudit, cher monsieur Epié,  sauf qu’à mon regard éprouvé de preuves, votre érudition a rendu nombre de compatriotes gabonais et africains beaucoup plus efficaces (dans le mauvais sens du terme) dans la parlotte, mais pas meilleurs dans l’acte. Vous abreuvez les gabonais de discours depuis 42 ans, sans comprendre vous-mêmes vos propres slogans.

Question 3 : Chers compatriotes du brillant et excellent PDG parti-Etat de 42 ans, combien faut-il d’années à un pays comme le Gabon pour s’équiper d’infrastructures basiques et essentielles, fondamentales quoi, pour éviter à ses propres nantis et éminences grises idéologiques de se déplacer pour se faire soigner de maladies banales en Europe, pire encore dans d’autres pays africains (Afrique du Sud et Maroc pour les riches du PDG-parti-Etat, et Cameroun pour les pauvres qui ont encore des jambes pour aller se soigner ? Savez-vous que la mère du Dr. Daniel Mengara est morte l’année dernière alors qu’elle était en route vers le Cameroun où elle espérait trouver de simples soins pour soigner sa maladie respiratoire ?) et je suis même convaincu que vous-même, brillantissime pédégiste, avez dû perdre un membre de votre famille dans l’un de nos mouroirs hospitaliers de Libreville par manque de médicaments et/ou faute de plateau technique adéquat. Vous aussi !

Combien faut-il d’années à un pays comme le Gabon pour s’équiper d’infrastructures basiques et essentielles à l’éducation et à la formation de sa jeunesse, infrastructures fondamentales quoi, pour lui éviter l’exode intellectuel et la quête d’une vie décente en occident, et maintenant dans la sous-région africaine, et parfois dans des pays moins nantis que le Gabon, comme le Burkina Faso qui nous aide désormais à former nos ingénieurs agronomes ???!!! ? A tare Zam, quelle douleur !

Nous voulons bien que vous nous assourdissiez les oreilles avec vos fameux slogans d’émergence, mais vous aussi !

Croyez-vous qu’un pays comme le Gabon a besoin de s’abreuver d’autant de slogans pour se mettre au travail et surprendre, tout simplement, le peuple par ses prouesses ?

Tant de slogans, souvent mimétiques, adressés à des citoyens éprouvés par 42 ans de verbiage, tant de slogans qu’ils s’y perdent eux-mêmes tant ils sont saoulés par le délire d’un discours politique sans éthique ! Alors que l’éthique politique dont vous vous faites, et c’est le cas de le dire, l’ambassadeur, n’a de valeur que dans des faits palpables et évaluables dans un bilan que n’importe quel « scregneugneu » pourrait faire sur la politique que votre brillantissime PDG a menée depuis maintenant 42 ans et ce, avec un relai dynastique imposé sans humilité…….républicaine, très curieux, n’est-ce pas ;

Que vous ne voyiez pas la poutre qui est dans votre œil, mais que vous passiez votre temps à rechercher le petit brin tombé dans l’œil d’un Daniel Mengara, pauvre citoyen gabonais, qui n’a fait que dire ce que les êtres avec un cerveau se doivent de constater, c’est-à-dire la mort et la meurtrissure du Gabon… par vos soins bien pédégistes !

En lisant d’un côté les analyses objectives qui sont faites sur le Gabon par des spécialistes de tous bords, et de l’autre les coups de gueule format « rappel à l’ordre républicain » comme les vôtres, je m’y perds un peu ;

Qu’entendez-vous par propos injurieux ?

Est-ce le langage, fut-il acerbe et vif, de vérité directe sans fard et sans calcul usité par ceux qui, comme Mengara, exhalent leur mécontentement, alors qu’ils s’inspirent de données objectives, analysées et discutées par tout esprit normal ? Ou alors, est-ce le ton, similairement injurieux, utilisé dans votre lettre qui, me semble-t-il, est assujettie à l’illusion du « non dit » et du « non vu », cette science du néant dont le PDG et ses sbires proclamateurs de morale républicaine se sont faits les spécialistes ? Vous voulez que le peuple vous croie sur de nouvelles promesses alors même que celles que vous avez faites pendant 42 ans de rénovations et refondations n’ont mené nulle part notre pays ? Et vous voulez continuer à endormir ce peuple dans l’attente pour qu’il ne soit pas tenté de s’octroyer son souverain droit à une insurrection, de quelque forme qu’elle soit, contre une infamie bien incarnée dont aucun mot français ne peut traduire l’animalité ?

Chers compatriotes du PDG parti-Etat de 42 ans, et je vais même vous appeler frères de même patrie,

Croyez-vous vraiment que vous fassiez bonne figure et que vous recevrez la palme du bon patriote en continuant à défendre comme vous le faites, c’est-à-dire aveuglément, votre « camp » que vous estimez « gagnant », alors que la planète tout entière sait que cette intronisation « non méritée » s’est faite contre la volonté de la première institution d’un état souverain et de surcroît se voulant démocratique, c’est-à-dire, le peuple ?

De vous à moi, entre nous et sans épiderme susceptible, pensez-vous vraiment que le clan ou famille politique dont vous faites l’apologie idéologique a vraiment servi ce que vous considérez comme votre pays et son peuple, vos compatriotes ?

Otez-moi d’un doute, il m’a semblé comprendre que vous résidiez vous-même et avez élu antenne politique du PDG à New York,  aux « States ». Vous y résidez sous quel statut ? Professionnel du libéral, fonctionnaire de l’Etat gabonais ou américain, diplomate ou quoi d’autre qui soit clair et moralement républicain ? Etes-vous diplomate du Gabon aux « States » ou diplomate du PDG ? Il ne s’agit nullement d’intrusion dans votre vie « privée », mais simplement pour donner à nos citoyens tous les éléments qui leur permettront de juger d’eux-mêmes du fondement des différents débats qui se livrent allègrement dans un espace non saisissable en temps réel, Internet.

La question que je vous pose est fondamentale, cher ami du PDG rayonnant de ses 42 ans de parti-Etat. Voyez-vous, cher compatriote, si par exemple vous nous disiez que vous êtes dans la ville où se trouve le siège de l’ONU aux « states » pour représenter « l’éminence » gabonaise, vos compatriotes déduiront facilement que votre éloquence antipathique à Mengara justifie bien votre promotion, cqfd, je ne voudrais pas dire les 200 dollars par tête que votre « éminence » regrettée et votre « éminence émergente » y déversent à chacun de leurs passages comme à des petits chiens affamés se trouvant souvent aux « states » par des circuits tortueux. En revanche si vous nous dites que vous êtes citoyen américain ou que vous êtes en profession libérale, votre positionnement serait incongru, car il me semble que votre statut dans cette famille politique, le PDG, ne s’expliquerait guère, cqfd encore.

Et si vous aviez un peu de logique, il me semble que vous auriez compris que vous êtes aux « states » justement parce que vous fuyez vous-mêmes, comme bon nombre de nos compatriotes désormais, la misère que votre propre PDG chéri, votre parti-Etat de 42 ans tant vanté, a provoquée au Gabon. Vous ne vous rendez même pas compte que les 200 dollars pour lesquels vous vendez maintenant votre âme à « l’émergent » sont précisément le résultat de la banqueroute totale de votre camp. Vous préférez vivre loin de la misère des Gabonais qui, eux, n’ont pas eu la chance de « sortir ». Pour quelqu’un qui vante avec autant de force les accomplissements non accomplis du Bongo « émergent », on se demande ce que vous « foutez » encore aux USA à perdre votre temps à vous attaquer à des insignifiants comme Daniel Mengara. Rentrez au Gabon baigner dans les eaux nauséabondes de « l’émergence » !

De vous à moi, entre nous et sans épiderme susceptible, quand vous prétendez vouloir ramener Mengara à l’ordre républicain, vous y croyez vraiment à votre virginité morale sur le plan politique ?

Je conçois également que vous invitiez à l’ordre républicain les Gabonais, tout au moins ceux qui ont droit à la parole et aux débats constructifs. Mais croyez-vous que vous seuls avez le droit de parler de débats constructifs quand on sait que vous et votre famille politique n’acceptez pas la contradiction soutenue par la démonstration de la preuve de l’incompétence de votre système ?

A vous lire, je vous croirais intelligent et cohérent. Sauf que vous l’êtes peut-être mais en logique inversée, c’est-à-dire que vous ne voyez ni ne comprenez pas ce que toute la planète sait. Le crétinisme de certains dirigeants africains qui tuent leur pays et leurs peuples. Il est donc plus que modeste que vous êtes incapable de résoudre l’équation élémentaire à laquelle l’approche objective vous soumet ci-après :

Soit une élection présidentielle dans un pays démocratique à 1 million d’habitants. Le suffrage est exprimé à un seul tour. Sur dix huit candidats, les résultats du vote démarquent trois candidats avec les pourcentages suivants ; 41,73% pour Alain, plus de 25% pour Pierre et moins de 25% pour André… et le reste pour les autres, soit 8,13%. Se dégagent ainsi 58,13% contre Ali si on part de la simple logique que tous ceux qui ont voté pour les autres n’ont pas voulu d’Ali, de Bongo quoi !

Question : Même en lui attribuant ce score, à votre Alain « émergent », trouvez-vous éthique qu’un citoyen s’approprie la notoriété suprême d’un état « démocratique » avec un score qui a contre lui plus de la moitié des suffrages exprimés, soit près de 60% de la population ?  Un score qui serait encore plus grand si les normes de transparence avaient été observées ?

Autrement dit, en faisant une addition du CE1, les % de Pierre, d ‘André et du reste (près de 60% contre Alain) déboutent la thèse que vous prétendez défendre sur l’éthique et la déontologie du défi politique sur une matrice républicaine. Qui, donc, a pu vous convaincre à venir dire ou écrire de telles incohérences ?

Cela ne ressemble, alors nullement pas, à l’élégance de la rhétorique avec laquelle vous présentez le point de vue de votre famille politique.

Nous dépendons tous, plus ou moins, d’une conscience collective, celle qui correspond au destin que notre peuple se projette. Seule cette conscience peut conceptualiser la fameuse notion cardinale à laquelle vous faites allusion, la morale républicaine. Elle trouve son sens dans le fameux corpus de valeurs « communes » érigé sous forme d’une institution inviolable, disons simplement la Constitution. Or, à quel moment de l’histoire du Gabon votre camp a-t-il respecté ce document ? Pourriez-vous nous dire en combien de fois cette institution sacrée a-t-elle été violée et violentée par vos « Team-mates » politiques ? Etaient-ils amnésiques de l’ordre républicain quand ils le faisaient ? Etaient-ils conscients de la monarchisation du Gabon qu’ils nous imposaient ? De la transformation du Gabon en la propriété personnelle d’une seule famille ? Quoique, ils ont peut-être raison vu votre adoration à leur égard malgré leurs inepties récurrentes.

Vous pourrez tout reprocher à vos contradicteurs idéologiques, c’est une liberté fondamentale dont vous seuls avez le droit, mais vous ne pourrez pas leur retirer le droit de s’exprimer ni le courage du sacrifice de leur sécurité pour bruler le silence impitoyable et la terreur d’un système qu’on ne peut qualifier autrement qu’excessif et despotique (dans tous les sens du terme). Vous pratiquez une féodalité inacceptable dans un pays que, paradoxalement, vous dites démocratique. Ne saviez-vous pas l’époque des rois nègres révolue ?

Et si par hasard vous aviez conscience de cette idéologie « outrageante », vous auriez, avec Mengara et d’autres comme nous tous qui refusons l’arbitraire adopté une toute autre attitude. Vous auriez usé de votre statut de citoyen convaincu qui, dans ce cas, devrait vous confronter au devoir de combattre toute forme de dérive du pouvoir et ses collatérales. Sinon vous êtes en plein dans la nasse des victimes ou des acteurs de la normalisation des déviances en Afrique, au Gabon surtout !

Cher frère Epié,

Quand un chef d’état n’a pas été élu dans un cadre légitime, il inscrit naturellement son pouvoir dans la logique du droit abusé (l’arbitraire), et ce en contradiction avec le suffrage universel qui, lui, érige un pouvoir dans la logique du devoir qui n’est autre, justement, que ce rappel à l’ordre républicain qui semble créer une confusion conceptuelle dans votre imaginaire. La suspension de la république par la confiscation des droits et du devoir est traditionnelle chez les dictateurs, mais cela, vous ne pouvez pas le savoir quand l’attente des 200 dollars annuels vous obstrue quelque peu le cerveau, et que votre lettre à Mengara sonne plutôt comme un appel du pied à « l’émergent » pour qu’il vous distingue comme ceux qui sont déjà à la soupe et qui ont répondu plus vite au réflexe de Pavlov. Mais rassurez-vous, cher Epié, vous aurez aussi droit au traitement de mépris, vous qui défendez si bien « sa » déjà décadente émergence.

Nous n’avons certainement pas la même notion de la haine et de la violence ; et si oui, pourriez-vous nous dire à qui doit-on imputer les faits suivants :

– les assassinats d’hommes politiques au Gabon des années 1970 à 2000, les émeutes de du Gabon en 1990, et récemment les massacres sanglants et mortels de Port-Gentil qui confortèrent le système « émergent » en place ? Et que dire de l’envoi de l’armée sur les campus universitaires pour mater de simples étudiants qui réclament une bourse que « l’émergence » n’arrive pas à leur payer ? Les 18 blessés de cette semaine que votre « émergent » a faits en envoyant son armée sur le campus traduisent, une énième fois, ce que nous disons au BDP depuis 12 ans : les étudiants sont étonnés que l’émergence tant vantée d’Alain Bongo ne soit, en fin de compte, qu’une chimère de plus qui, comme le progressisme démocratique et concerté, la Rénovation de son géniteur refondue sous les tropiques, n’arrive toujours pas à payer les bourses d’étudiants, et ce dans un pays dans lequel 900 milliards de budget d’investissement « chôme ». Alors, vous « investissez » dans quoi, au juste, vous du PDG ?  Ah, pardon, j’ai encore failli faire encore une bourde en oubliant que le budget du Gabon servait d’abord aux investissements hautement personnels de la famille. Amen !

Est-ce l’incitation à la violence « virtuelle » que votre imaginaire impute à Mengara qui serait à l’origine de ces griefs à charge, me semble-t-il, contre votre idéologie au pouvoir depuis toujours ?

Voyez-vous, cher compatriote Epié du PDG parti-Etat de 42 ans au pouvoir sans discontinuer, la vérité est quelque chose de linéaire. Elle ne varie pas dès lors que les gens qui la conçoivent ont les mêmes valeurs. Si donc, vous convenez avec la majorité des Gabonais que vous avez vous-même inauguré l’ère du désordre républicain le jour où vous vous êtes concédé les 41,73 % (entre nous, fraudés) qui vous maintiennent aujourd’hui au pouvoir dans une « émergence » de la décadence,  vous ne devriez pas vous étonner de toujours retrouver des Gabonais comme Daniel Mengara et d’autres comme moi-même, en travers de votre chemin. Autrement dit, vous devriez avoir fait le même constat que tout le monde si vous aviez été un Gabonais « normal », c’est-à-dire avec un cerveau non pollué par les slogans et les 200 dollars de New York. Le constat que, quel que soit le mandat exercé par ses différentes équipes, les bilans de votre PDG se ressemblent tous. Et aucun slogan creux, du genre « Gabon émergent », et aucune nomination à la soupe du genre « réflexe de Pavlov », et encore moins aucun appel du pied, du genre « rappel de Daniel Mengara à l’ordre républicain », n’y fera.

Pour le peu de courage dont vous faites montre, pourriez-vous nous faire une seule démonstration, pas plusieurs, qui mettrait toutes les analyses d’accord sur le statut de « Pays émergent » dont se masturbent nombres de bongoïstes aujourd’hui bouches et ventres pleins,  à commencer par le premier à y croire, quel qu’il soit ?

Pourriez-vous au moins lui dire que la qualité et la compétence, pour ne pas dire le mérite, ne se décrètent pas et que ce statut s’apprécie au fil d’un travail accompli des années durant dans un pays par les différentes politiques mises en place par leurs dirigeants ?

Or, si votre « Président émergent » et sa cour se caressent le moral avec des qualifiants qui ne correspondent pas à la réalité dans laquelle ils vivent depuis plusieurs générations, alors il y a vraiment un décalage septique entre eux et le vécu du peuple.

En bref, quand Alain Bongo parle aujourd’hui de Gabon « émergent », veut-il nous dire que ce n’est qu’en septembre 2009 qu’il découvre le Gabon ? N’y est-il pas né ? Oups, pardon, il nous a dit être né au Congo-Brazza. Soit.  Mais, n’y a-t-il pas, au moins, vécu, au moins, depuis 50 ans ? Ou la vie du palais climatisé du bord de mer était-elle trop bonne pour lui, au point qu’il ne savait pas la misère qui, à seulement un kilomètre du palais, sévissait chez ses compatriotes ?

Il y a près de 20 ans « émergeaient » pourtant déjà les fameux « Rénovateurs » auxquels il appartenait. Il avait déjà à cette époque un âge mature, c’est-à-dire 30 ans, l’âge où l’on est plein d’énergie et moins bedonnant, donc capable de s’investir vraiment  dans le travail, d’autant plus que « papa » était tellement bien implanté aux affaires que « fiston héritier» n’avait qu’à bosser pour briller et faire briller son pays !

Or qu’en a-t-il fait, de ce strapontin, votre « émergent » ? Evaluez vous-même !

20 ans ne lui auraient-ils pas suffi pour faire ériger auprès de son « papa » sa mère patrie au statut de vrai « pays émergent » ? C’est curieusement 20 ans après, à 50 ans d’âge, c’est-à-dire l’âge avant retraite où meurent la plupart des Gabonais (car on est en Afrique, l’un des pays avec une piètre espérance de vie par rapport aux richesses) que, par enchantement, la révélation d’être le « Maître Nageur Sauveteur » se manifeste pour sortir le Gabon de sa submersion socio-économico-culturelle ! Eh bien ! On peut vraiment dire que ses réflexes sont bien ceux d’un bon MNS qui s’est toujours préoccupé de préserver la vie de ses compatriotes qui se noient dans les eaux tropicales, depuis 42 ans. C’est vraiment de très bons réflexes de nageur sauveteur !

L’esprit critique et le bon sens devraient vous faire constater, cher compatriote du PDG décadent, que le niveau de violence et du mépris des institutions, et surtout, de ceux qui les représentent vont crescendo. Autrement dit, les Gabonais sont de plus en plus enclins à la violence contre l’incompétence de leurs dirigeants. C’est un présage à décrypter pour les années à venir.

Ce qui est juste dans la violence que vous réprouvez et qui va inéluctablement se produire, c’est qu’il s’agit d’un processus normal et inexorable dans le comportement humain. Souvenez-vous de la révolte de 1712 à New York, la ville où vous résidez ; Les opprimés, repoussés dans leur résignation la plus réductrice durent comploter par instinct naturel de survie. Donc, que vous le vouliez ou pas, cela se passera un jour dans votre pays, si et seulement si ceux qui usurpent le pouvoir, et leurs adeptes avec, continuent de croire que le peuple et quelques aguerris ne voient et ne prévoient rien pour la dignité de leur pays.

C’est vrai que la tolérance, la concession et le consensus sont des critères d’intelligence. Mais faudrait-il encore que ceux qui promeuvent ces valeurs les reflètent dès lors qu’ils ont la signature du pouvoir de l’Etat sur les citoyens !

Pour qu’une valeur ait donc du sens, il faut d’abord que ceux qui prétendent la promouvoir soient un peu crédibles. Or,  vu le contentieux sur les institutions de la République dont est redevable le parti-Etat qui est le vôtre, je ne pense pas que la pédagogie de la morale républicaine soit une science dont le PDG détient le monopole encore moins la compétence.

Une démocratie se mesure aussi et d’abord à sa capacité à renouveler son représentant suprême ;  à contrario la longévité fabriquée de vos perpétuels « émergents » qui n’arrêtent point d’émerger en faisant du sur-place est si en teinte de monarchie qu’elle masque mal une dictature en bonne et due forme.

Que nous diriez-vous, cher compatriote Epié, quand vous vous trompez même sur le mot « réforme » que vous confondez sémantiquement avec des mesures conjoncturelles et édulcorées qui n’ont aucune durabilité sur la stabilité institutionnelle du pays. La vraie paix quoi !

La vraie injure à la république, c’est-à-dire la barbarie et le crétinisme, commencent par l’attitude à ne pas reconnaître l’humanité de ses compatriotes qui ont revendiqué leur droit le plus républicain : Leur désir le plus absolu du « turnover » légitime du pouvoir.  C’était l’épreuve à l’ordre républicain à laquelle le peuple souverain vous avait confronté en 1990, 2005 et 2009 pour juger sereinement et humainement de votre capacité à dépasser les bassesses de la tentation du soi (égoïste et égotiste) au détriment du projet collectif, intelligent et noble, la république libre et indivisible. Hélas !

Je vais même vous dire, cher compatriote, que moi je suis prêt à en discuter ouvertement et démocratiquement avec vous, à condition de le faire dans un cadre ouvert, constructif et républicain, c’est-à-dire sur des thèmes objectifs qui concernent le fond de notre pays et non son paraître édulcoré.

Chers compatriotes,

Moi qui vous parle, je suis le beau-fils d’un des barons du PDG, Parti Etat, mais cela ne m’a pas enlevé la raison, le discernement, encore moins l’esprit. Je suis au BDP, un mouvement qui dit « Bongo Doit Partir » parce que, ayant conscience des notions fondamentales que j’ai apprises au village et qui régissent l’évolution des espèces (au moins la notre quoi) en rappelant que : Les générations doivent se suivre en s’améliorant et ce, en évitant de reproduire les carences de leurs aînés (prédécesseurs).

J’ai donc fait la différence entre la jouissance jouissive qui mène à l’animalité républicaine, et le sens éthique et moral qui mène à la république citoyenne dans le cadre d’un pacte républicain avéré. L’ordre républicain quoi !

Pour vous dire, cher compatriote Epié, s’il vous reste quelque esprit humain, ne vendez pas votre âme au diable car la chair dont vous jouissez de façon insatiable n’est que dégradable à courte échelle alors que votre âme, elle, pourra traverser les générations pour prêcher la valeur morale de sa lutte pour la république, la vraie et indivisible, au rythme du Gabon d’abord !

Sans acrimonie la moindre.

Fraternellement,

Fait à Bordeaux, le 16 février 2010

Tsir’Ella-Nguéma (Dr. Bruno Ella)
Porte Parole du BDP-Gabon Nouveau

BDP-Gabon Nouveau
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, NJ 07052, USA
Tel/Fax : 973-447-9763

Exprimez-vous!

  1. Merci docteur Mengara pour le combat que tu menes, a ceux qui pensent qu’un homme pourri peut changer apres 50 ans tanpis pour eux. Un arbre tordu reste un arbre tordu!

  2. Vous vous perdez tous dans des discours qui n’ont de sens que dans vos esprits mesquins… Les eaux discours n’ont jamais rien fait.
    Al’autre qui mésures les compétences d’Epie a son Bachelor….Et alors? La compétence et l’intellilgence ne se mesure point à la grandeur d’un diplome; sinon les Sarkozy, Obama, Gordon Brown te tous les autres ne dirigeraient jamais leurs pays respectifs…
    R♪0veillez-vous Gabonais

  3. Bonjour,
    Mes messages à l’adresse du webmaster restent sans réponse.
    Je souhaite qu’un « post » accessible dans les archives de votre site puisse être effacé, étant diffamatoire et sans lien avec votre mouvement. Pouvez-vous me donner l’adresse de l’administrateur du site?
    En vous remerciant infiniment, et avec mes cordiales salutations.

  4. Ce que tous ces ADORATEURS de leurs IDOLES Bongo OUBLIENT est le FAIT IRREVERSIBLE que le « Bongoisme » prendra bien FIN dans notre pays et qu’il y’aura bien un APRES-BONGO ainsi que l’AVENEMENT de la DEMOCRATIE REELLE dans notre pays. Alors ce jour la, tel un HARPAGON nostalgique, ceux-la supplieront a la recherche des leur IDOLATRIE: « Qu’est-il devenu ? où est-il ? où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? où ne pas courir ? N’est-il point là ? n’est-il point ici ? « 

    Le Temps a de la MEMOIRE. Meme si eux, ils oublient, le Temps et le Peuple Gabonais, lui, il n’oubliera pas. Et la, ils ne pourront plus se terrer dans leurs TANIERES et il faudra que ceux-la ASSUMENT leur RESPONSABILITE pour tout le MAL qu’ils ont cause au peuple Gabonais. Anyway.

    Pour ce qui est du nouveau CANCRE de SERVICE, assis FIEREMENT sur sa CANCRITUDE pour ses pietres CANCRITURES, nous ne sommes PLUS a l’Ere de l’OBSCURANTISME et des « Yaya Bongo Oye » et du « Col Mao » et du « Petit Livre Vert » a la Máo Zédōng (Mao Tsê-tung) – vous comprenez, chers compatriotes, Omar Bongo alla meme jusqu’a EXPERIMENTER dans le COMMUNISME avec les COBAYES du petit peuple Gabonais !

    Pour le CANCRE de service…
    ———————————————
    Nom: Herve Rodrigue, Epie
    Age: 37 ans
    Residence actuelle: Staten Island, NY
    Residences anterieures: Towson (MD), Hyattsville (MD)
    Etudes: 1999 – 2003 BBA (Bachelor of Business Administration) , Accounting (Comptabilite) a la City University of New York-Baruch College (Zicklin School of Business)
    Emploi (actuelle): Project Accountant a Arbor Education and Training, LLC – selon la banque de donnees LinkedIn Corporation.
    ———————————————

    Je ne sais pas si c’est avec un « simple » Bachelor (a pratiquement 40 ans ??? ) apres quatre annees d’etudes en « Accounting » (Comptabilite) que l’on peut pretendre avoir la DEXITERITE sur ce qui est de « l’ORDRE REPUBLICAIN ». Mais bon, il faut comprendre, notre « cher » Partisan Emergent – a pratiquement 40 hivers – veut se creer une petite place et s’abreuver a la « MANGEOIRE PUBLIQUE » pour un eventuel « retour au bercail ». C’est cela la PROMOTION professionelle de l’Emergence (LMAO).

    Da zhaohu,

    Wànshìtong

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