Raphaël Mezui Mintsa, ingénieur en électronique et entrepreneur gabonais, a récemment obtenu l’exploitation, par l’opérateur France Télécom, d’une invention qu’il a coréalisée, il y a une vingtaine d’années, a rapporté lundi le quotidien l’Union.
Samedi dernier, afin de vulgariser le fruit de ses recherches, M. Mezui-Mintsa, avait ainsi convié la presse nationale à une conférence de presse à Libreville. A cet effet, il avait indiqué que ce brevet couronnait un travail de recherche universitaire portant sur « l’amplification de puissances à très haut rendement, applicables dans les GSM et les satellites ». Ce procédé, précise-t-on, vise à optimiser la puissance d’un signal par le biais de tous petits équipements.
Ces travaux, a-t-il expliqué, ont été présentés dans le cadre de sa thèse doctorale, soutenue en 1992 à l’Université de Limoges (France), sous le thème « conception, réalisation et caractérisation des amplificateurs de puissance en technologie bipolaire à hétérojonction GaAlas/GaAs ».
Les recherches, menées conjointement avec son directeur de thèse, par ailleurs co-inventeur, Haila Wang, a dû subir une kyrielle d’études de fiabilité, avant d’être brevetée, dans la foulée, devant les instances européennes, par son ex employeur France Télécom. Aussi, le fruit de ces travaux fait actuellement l’objet d’une exploitation commerciale de l’opérateur français.
Dans ce contexte, le Dr Raphaël Mezui-Mintsa s’est dit disposé à mettre ses compétences au service du développement en matière des technologies de l’information et de la communication (TIC) au Gabon. Pour ce chef d’entreprise de télécommunication, au regard des stratégies mises en place par le gouvernement pour impulser le soubresaut dans ce secteur, le pays pourrait progressivement devenir leader au niveau continental.
Dans le projet de société du Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, « L’avenir en confiance », la promotion des TIC figure en bonne place. Ainsi, l’e-gouvernement, l’e-santé, la mise en place d’universités interconnectées, l’accès à la technologie pour tous, étaient autant d’engagements que le président de la République avait pris, lors de la dernière élection présidentielle, devant la population locale.
L’organisation à Libreville, par les autorités gabonaises, du premier salon entièrement dédiée à l’Economie Numérique (17-20 février), devrait venir
consolider le panel de mesures déjà prises par le Chef de l’Etat, pour le développement du secteur.
Ainsi, trois jours durant, Institutionnels, chercheurs, entrepreneurs, usagers, et leaders internationaux prendront part à cette plate forme d’information, d’échanges et d’opportunités, que d’aucuns décrivent comme catalyseur du « Gabon numérique ».