Dans le cadre du processus d’intégration sous régionale, la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) a ouvert le 16 juin dernier dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) un atelier de concertation et de réflexion pour l’amélioration du transport aérien à l’intérieur de cette zone. Ce conclave de quatre jours devrait déboucher sur la création d’un organe régional de réglementation et d’exécution capable de pallier les lourdes insuffisances accusées par la sous région dans ce domaine.
Desserte irrégulière et insuffisante, coûts de services élevés, problèmes de sûreté et de sécurité, coopérations et partenariats entre les compagnies aériennes peu développés, mauvais état des infrastructures; autant des défis à relever pour les représentants des pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), réunis du 16 au 19 juin à Kinshasa pour penser l’amélioration du transport aérien dans la sous région.
L’objectif de cet atelier est d’établir un consensus entre les pays membres sur un ensemble d’actions communautaires pour un transport aérien plus sûr, plus sécuritaire, plus régulier et à des coûts plus abordables dans la région Afrique centrale.
Ces assises réunissent des autorités de l’aviation civile, des gestionnaires d’aéroports, des régulateurs, des représentants de compagnies aériennes, des associations d’usagers et des agences de voyage en provenance de la CEEAC, de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
«La réglementation est insuffisante. L’accord de Yamousoukro n’est pas appliqué ; seuls les 6 pays de la CEMAC possèdent un code de l’aviation civile commun ; il n’existe aucun accord multilatéral entre les pays de la CEEAC, en matière de transport aérien» a rappelé le ministre congolais des Transports, Charles Mwando, à l’ouverture des travaux.
Les travaux de Kinshasa doivent déboucher sur la création d’un Comité de pilotage et de coordination du programme d’amélioration du réseau urbain et la mise en place d’un cadre de concertation CEEAC-CEMAC-compagnies aériennes pour l’utilisation des capacités existantes.
Les travaux devraient par ailleurs permettre la mise en place d’un organe régional de réglementation et d’exécution pour la mise en œuvre intégrale de la décision de Yamoussoukro.
La déclaration de Yamoussoukro avait été adoptée en 2000, dans la capitale administrative et politique de la Côte-d’Ivoire, pour la création d’un espace unique en Afrique, avec comme disposition novatrice le principe du libre accès des transporteurs aériens désignés aux liaisons intra africaines.
Un consensus devra également être trouvé pour la création d’un comité régional de coordination des mesures de sûreté et de sécurité, la mise en œuvre du mécanisme de coordination des horaires, la mise en place du forum des acteurs, la protection des consommateurs ainsi que la création d’une compagnie aérienne régionale.
Le ministre congolais des Transports a enfin encouragé toute initiative aboutissant à l’inter connectivité entre les pays de la CEEAC, surtout dans le sous-secteur du transport aérien. Il a exhorté les participants à examiner le plan d’actions du transport aérien adopté à Alger en avril 2008 en vue de mettre en place le mécanisme susceptible de favoriser sa mise en œuvre en Afrique centrale.