Le ministre des Pêches, Martin Mabala, a réuni ce 16 février les responsables des activités de pêche du pays pour une mise au point sur les conditions d’exercice de cette activité au Gabon. Cette rencontre intervient au lendemain du rappel à l’ordre lancé par le gouvernement aux armateurs et pêcheurs et pour le respect des règlementations en vigueur.
L’émergence d’un secteur pêche performant et rentable doit passer par le respect du cadre réglementaire en vigueur. C’est certainement le point d’orgue de la réunion convoquée ce 16 février à l’auditorium du ministère des Eaux et Forêts par le ministre Mabala avec les opérateurs du secteur.
Face à la persistance de l’informel dans ce secteur, portant préjudice à l’essor de ce secteur mais aussi à l’environnement et à la biodiversité, le gouvernement a rappelé à l’ordre le 15 février dernier les armateurs de la pêche industrielle et les pêcheurs artisanaux.
Rappelant le cadre légal de l’exercice de la pêche au Gabon, le gouvernement avait notamment insisté sur la nécessité pour les opérateurs du secteur de «l’obtention d’une autorisation ou d’une licence pour la pêche industrielle ; du respect de la délimitation des zones affectées aux différents types de pêche ; du respect des périodes et des zones concernées par les repos biologiques et le respect des zones interdites à la pêche dont les zones interdites à la navigation, les zones de reproduction des poissons et les parcs marins».
Le communiqué du gouvernement avait également évoqué l’obligation de «l’utilisation des engins et techniques de pêche autorisés», rappelant enfin que «les activités de pêche sont strictement interdites dans le chenal d’accès au port d’Owendo».
Les contrevenants à ces dispositions légales s’exposent au «retrait de l’autorisation et de la licence de pêche, la confiscation du matériel de pêche ou l’arraisonnement du navire et aux poursuites judiciaires», conclu le communiqué.
D’un point de vue écologique, le manque de contrôle des activités de pêche au Gabon ne permet pas aux autorités de gérer les réserves halieutiques et d’assurer la préservation de la biodiversité. Quand à l’aspect économique, la persistance de l’informel grève l’essor du secteur qui bénéficie pourtant du soutien de plusieurs partenaires internationaux pour en faire une filière rentable pour les populations et un levier de la lutte contre l’insuffisance alimentaire.