Le président du Mouvement de redressement national (Morena, opposition), Luc Bengono Nsi a annoncé, mardi à Libreville, lors d’une conférence de presse, l’organisation d’une marche de protestation contre les crimes rituels samedi prochain à Libreville.
Pour M. Bengono, le Morena ne peut rester insensible à ce qui s’apparente à une véritable chasse à l’homme organisée contre le peuple gabonais à l’exemple des nombreux articles parus dans le quotidien gabonais »l’Union » faisant état d’enlèvements, d’assassinats, de mutilations, de viol et autres abus exercés sur des mineurs pour des raisons de prestige.
Par cette marche, a-t-il ajouté, »nous voulons lancer un cri d’alarme contre une violation organisée du droit à la vie, afin que les autorités prennent la mesure de ce qui tend à devenir un comportement pour gravir des échelons dans la société, ainsi que contre les différents gangs entretenus et qui menacent la vie du paisible citoyen ».
Evoquant la situation politique au Gabon, le leader du Morena a dénoncé l’organisation des élections dans ce pays que le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) et ses alliés présentent à l’extérieur comme un model de démocratie, alors qu’en réalité, celles-ci ne reflètent aucune volonté populaire.
Aussi, s’est-il inquiété, de la volonté manifeste du PDG de s’arroger les pleins pouvoirs en obtenant des majorités absolues, aussi bien à l’Assemblée nationale, que dans les conseils municipaux et départementaux et demain au Sénat pour conserver le pouvoir de manière indéterminée.
Créé en 1981 par feu Simon Oyono Aba’a, le Morena a subi plusieurs défections en son sein dont celle de Paul Mba Abessole, leader du rassemblent pour le Gabon (RPG), feu Adrien Nguemah Ondo du Morena unioniste, de Pierre André Kombila Koumba du Rassemblement national des bûcherons (RNB) appartenant tous aujourd’hui à la majorité présidentielle.
En revanche, la tendance Simon Oyono Aba’a est aussi fractionnée en deux, celle de Molière Boutamba et de Luc Bengono Nsi.