L’on s’achemine vers l’extension du port d’Owendo, le plus grand du Gabon avec le début des études techniques alors que les travaux sont prévus pour démarrer au second semestre de cette année, a appris vendredi l’AGP de source portuaire.
L’extension du port d’Owendo devient une préoccupation. Pas seulement pour les autorités gabonaises, mais également pour l’ensemble des acteurs du secteur portuaire, opérateurs économiques, transitaires et autres fournisseurs des installations. Certes, le port d’Owendo n’a pas encore atteint le seuil d’engorgement redouté.
La durée d’attente des navires au large des eaux gabonaises avant leur accostage au quai, est à peine d’un jour ou un jour et demi. Le travail de manutention s’effectue à une cadence relativement accélérée. Les opérations de chargement et déchargement se déroulent également avec une certaine fluidité. Mais combien de temps durera cette douceur sur la chaîne d’activité au port d’Owendo ? La hantise de l’engorgement plane dans les esprits. Et d’ailleurs, selon une étude des spécialistes de la question, le port d’Owendo connaîtrait une certaine saturation d’ici à 2017 si rien n’est fait dans le sens de son élargissement. Les délais d’attente des navires au large risquent de s’allonger. Ce qui ne faciliterait pas le traitement des marchandises et autres produits à l’import et à l’export.
Conscient de cet état de fait, la société Gabon Port Management (GPM), qui a signé avec l’Etat gabonais une convention pour la gestion et l’exploitation du port d’Owendo, s’est engagée à entreprendre des travaux d’extension de l’espace portuaire. Des études techniques pour la réalisation de ce grand projet ont débuté, alors que les études d’impact environnemental devraient être lancées très prochainement. Les travaux, proprement dit, commenceront courant deuxième semestre 2010. Le financement du projet, estimé à 30 milliards de Fcfa, est déjà garanti, selon le directeur général de GPM, Philippe Gery. Tout le chantier devrait être bouclé à l’horizon 2012.
En fait, l’Objectif visé, au travers de ce projet, est d’allonger le quai du port d’Owendo d’environ 300 mètres, en prévision d’un éventuel engorgement. La décision du gouvernement de suspendre les exportations du bois sous forme de grumes justifie la crainte de ceux qui sont chargés de gérer le port d’Owendo. Mais en envisageant l’agrandissement, on voudrait également parvenir à une modernisation des installations du port d’Owendo, qui doit par ailleurs, plus que le passé, s’arrimer au standard des normes internationales. Enfin, il est question de doubler la capacité de stockage de ce port, actuellement établie autour d’un million 700.000 tonnes.
Pour le DG de GPM, le défi est possible à relever. L’ambition de GPM, filiale du groupe Singapourien Porek, est d’offrir à ses clients (entre autres, GTMA, SDV, etc.), des installations adéquates pour permettre un meilleur flux des navires au port d’Owendo.
Au-delà, il faut dire que le projet d’extension de ce port revêt un intérêt économique évident. Plus de 50% du trafic des marchandises se fait par voie fluviale. Les implications de l’activité portuaire sur le reste des branches économiques sont si importantes qu’on ne peut s’empêcher d’applaudir de deux mains les ambitions de GPM d’agrandir le port. Reste à souligner que GPM travaille, dans la gestion et l’exploitation du port d’Owendo, en bonne intelligence avec l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag).