Le Rassemblement pour le Gabon (RPG) du père Paul Mba Abessole, a procédé, mercredi dernier, à un réaménagement de son secrétariat exécutif, indique un note de ce parti dont l’AGP a reçu copie vendredi.
Le grand chambardement est le départ, inattendu, du député Beni Ngoua Mbina du poste de secrétaire exécutif adjoint du parti. Il est remplacé par le sénateur, Charlotte Kombila.
Beni Ngoua Mbina avait déjà écopé d’un blâme au terme d’un conseil de discipline tenu au lendemain du soutien apporter par les députés RPG au Premier ministre, Paul Biyoghé Mba lors de sa déclaration de politique générale en janvier devant l’Assemblée nationale.
Cette instance du RPG avait à cette occasion prononcé l’exclusion du député Alain Claude Bilié By Nzé de ses rangs.
Une démarche qui n’a finalement pas prospéré devant l’Assemblée nationale, qui a rejeté la requête de ce parti demandant le départ du député du canton Ntang Louli (Makokou) de l’hémicycle.
Selon le président de cette auguste institution, Guy Nzouba Ndama, le député Bilié By Nzé, élu sous la bannière d’une alliance entre le RPG et le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP) n’était plus le représentant de cette seule formation politique.
En réponse à la demande formulée par le président du RPG, M ; Nzouba Ndama avait estimé que ce parti aurait dû saisir le RDP, pour que celui-ci demande également à son tour le départ de l’Assemblée nationale du député Alain Claude Bilié By Nzé.
Au sortir de la dernière élection présidentielle d’Août 2009 remportée par le président, Ali Bongo Ondimba, le leader du RPG qui s’était effacé pour soutenir à la dernière minute, l’ancien ministre de l’Intérieur, Mba Obame, avait dit se mettre à la dimension de la République.
Le père Paul Mba Abessole a, ces dernières semaines, passé son temps à conspuer ces anciens amis se réclamant comme lui de l’opposition, et ayant eux aussi apporté leur soutien au candidat indépendant André Mba Obame.
Ancien opposant au président défunt Omar Bongo Ondimba, Mba Abessole avait décidé de traverser avec armes et bagages pour rejoindre le camp présidentiel, où son parti est devenu la deuxième force de la majorité présidentielle, derrière le parti au pouvoir.
Un revirement qui lui avait permis de décrocher plusieurs postes au sein de l’appareil d’Etat.
Il a été d’abord maire de la commune de Libreville (1997-2002), une fonction très convoitée, avant d’être ensuite un puissant vice premier ministre, au demeurant très écouté du défunt chef de l’Etat.
Lors de la pré campagne pour la présidentielle de 2005, il avait sollicité sans succès le poste de directeur national de campagne, une idée qui n’avait pas séduit les militants du Parti démocratique gabonais (PDG), la formation créée par Omar Bongo Ondimba.