D’importants stocks de produits alimentaires de tracabilité douteuse ont été détruits le 18 juin dernier à la zone industrielle d’Oloumi et à la décharge publique de Mindoubé par le Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC). La directrice de cet organe, madame Pepessi Ogouliguendé, a voulu que cette opération soit un exemple pour les commerçants peu respectueux des règlementations administratives et sanitaires.
Plus de 3000 cartons de biscuits et 4,5 tonnes de viandes et légumes surgelés ont été détruits le 18 juin dernier à Libreville dans le cadre d’une opération, visant à donner l’exemple, organisée par la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC), sous la tutelle du ministère des Finances. La DGCC est en effet chargée, entre autres, du contrôle de la qualité des produits proposés sur le marché gabonais.
La directrice de la DGCC, madame Pepessi Ogouliguendé, a tenu à ce que cette opération sonne comme un avertissement aux commerçants qui ne respectent pas les réglementations administratives et sanitaires à tous les stades de la chaîne commerciale allant de la production à la mise en vente des produits, en passant par à l’importation.
La première phase de l’opération concernait les cartons de biscuits et s’est déroulée à la zone commerciale d’Oloumi. « Pour ce cas précis, c’est un contrôle à l’importation. Nous avons fait un contrôle documentaire suivi d’une inspection qui nous a permis de constater que sur ces biscuits, il n’y avait pas de date de production et qu’il y avait deux dates limites de consommation, donc nous ne pouvions pas évaluer la durée de vie du produit pour savoir s’il est périmé » a expliqué le directrice de la DGCC.
« Nous avons donc procédé par principe de précaution, qui voudrait que, dans le doute, nous puissions nous abstenir. L’opérateur a fait une procédure contentieuse donc il y a eu un dossier contentieux et il va payer sa pénalité. Entre autre mesure, il y avait la destruction de ces produits qui ne pouvaient pas être commercialisés » a poursuivi madame Ogouliguendé.
La seconde phase de l’opération a conduit la délégation de la DGCC à la décharge publique de Mindoubé où près de 4,5 tonnes de viande et légumes surgelés jugés impropres à la consommation ont été brûlés.
« Les produits étaient déjà entrés sur le territoire national et étaient stockés dans une chambre froide. Il y a eu une panne qui a occasionné la rupture de la chaîne de froid. Les températures n’étant plus respectées, les produits n’étaient plus conservés dans des conditions normales et ces produits ont subit une détérioration qui les ont rendu impropres à la consommation. Nous sommes ici pour les détruire et nous nous sommes dons adressés à la Société de valorisation des ordures ménagères du Gabon (Sovog) qui est expérimenté dans ce type de destruction » a déclaré madame Ogouliguendé.
Cette opération a été présentée comme un avertissement à l’intention des commerçants peu scrupuleux qui font fi des règles et normes en matière d’étiquetages et de conservation des produits alimentaires. La destruction des produits jugés irréguliers mais dont la qualité alimentaire n’a pas été remise en cause soulève toutefois des questions éthiques. De tels produits ne devraient ils pas être saisis, contrôlés et redirigés à l’endroit des nécessiteux si jugés comestibles ?