Le ministre de l’Education Nationale, Séraphin Moundounga, sur instruction du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, et du premier ministre, Chef du gouvernement, Paul Biyoghé Mba, s’est entretenu lundi avec les auteurs et éditeurs locaux au sujet de l’intégration dans le processus éducatif, des ouvrages portant sur le Gabon, a constaté GABONEWS.
« VALORISER L’ÉLITE INTELLECTUELLE »
Lors de la rencontre avec les professionnels du secteur de l’édition qui intervenait au moment où se poursuivent les États généraux du secteur, le ministre a indiqué que l’insertion d’ouvrages consacrés au Gabon dans les programmes éducatifs nationaux vise deux objectifs fondamentaux.
Si le premier est de permettre aux élèves de « s’imprégner des réalités gabonaises », le second quant à lui entend « valoriser la production de l’élite intellectuelle » locale, conformément à l’ambition du « Gabon émergent » du Chef de l’Etat, qui souhaite « placer l’homme au centre du processus » de développement.
Pour M. Moundounga, ce vaste projet devrait non seulement impulser la consommation national d’ouvrages locaux, et sous tendre le marché du livre, mais également entretenir l’émulation scientifique et culturelle.
Dans cette perspective, Séraphin Moundounga a recommandé aux auteurs de faire parvenir dans les délais les plus brefs, au ministère dont il a la charge, une liste assortie d’une présentation des œuvres qu’ils ont préalablement publié.
Aussi, la réception des ouvrages précèdera la mise en place, prochaine, d’un « comité scientifique », et d’un sous comité, chargé de les sélectionner, en fonction de leur contenu pédagogique et de leur genre. Enfin, a-t-il précisé, l’issue des Etats généraux de l’Education nationale devra répartir, pour les ouvrages retenus, leur inscription au programme de l’Education nationale (1ère catégorie) ou leur intégration au « fonds documentaire physique » (2ème catégorie).
SOUTENIR LE MARCHE DU LIVRE AU GABON
«Tous ceux qui ont écrit sur le Gabon, de quelques nationalité qu’ils soient ont été concerné par cette réunion », (…) Dans ce processus de valorisation du capital humain gabonais il faut tout mettre en œuvre pour créer au Gabon un marché gabonais du livre, a déclaré à la presse nationale le ministre de l’Éducation.
Dans ce contexte, il poursuit: « Ce marché gabonais du livre permettra de créer l’attractivité des éditeurs en direction des auteurs gabonais de sorte que les éditeurs sachent que désormais à partir de la commande publique nationale pour les différentes écoles primaires, les différentes écoles secondaires, les différentes écoles pré primaires et même pour l’enseignement supérieur il y une très forte commande qui va être adressée aux éditeurs imprimant des livres gabonais pour que ces livres soient insérés dans les programmes scolaires et dans les programmes universitaires ».
Pour la présidente de l’Union des Écrivains Gabonais (UDEG), Sylvie Ntsame, « C’est la première fois qu’un membre du gouvernement au niveau de l’Éducation nationale invite es écrivains sans que nous n’ayons fait une demande d’audience. Au sortir de la réunion nous sommes satisfaits des échanges qui ont pu se faire avec le ministre. A travers ces requêtes nous avons trouvé quelques solutions à nos problèmes ».
A son tour, l’écrivain Léon Mbou Yembi de Biborat de déclarer « Au lieu de prendre la littérature, la culture d’autres peuples et d’autres continents, il est quand même bon que notre jeunesse puisse s’approprier le contenu des ouvrages des gabonais et des gabonaises ».
Les assises des états généraux de l’éducation nationale, qui seront convoquées au premier semestre 2010, aboutiront à l’élaboration de deux avant-projets de textes, dont l’orientation générale de l’éducation, de la formation et de la Recherche qui définira « quel type de Gabonais doit être formé ».
Le deuxième avant-projet précisera pour sa part, une programmation à « court, moyen et long termes d’actions relatives à la carrière des enseignants, des chercheurs et des formateurs, aux contenus pédagogiques et aux offres de recherche ainsi qu’aux infrastructures, équipement appropriés et à la gouvernance administrative et financière du système éducatif et de recherche au Gabon ».