Les 7èmes journées du groupe parlementaire du parti démocratique gabonais (PDG), qui se sont déroulées du 18 au 21 février, a servi de tribune au secrétaire général exécutif Faustin Boukoubi pour dire au Premier ministre, chef du gouvernement Paul Biyoghé Mba, que ‘’les succès du PDG aux prochaines échéances dépendront de la capacité du gouvernement de transformer en actes la vision du chef d’Etat Ali Bongo Ondimba de faire du Gabon un pays émergent ’’.
Cette observation de Boukoubi révèle qu’il est temps que les ministres du gouvernement de l’émergence transforment rapidement en acte palpables la vision du président Ali Bongo Ondimba, afin d’atteindre de grands objectifs communs au peuple gabonais. C’est un vœu ardent que M. Boukoubi formule à l’adresse du gouvernement qui doit agir ensemble pour construire l’avenir du Gabon en toute confiance. M. Boukoubi estime que ‘’Le gouvernement doit bouger pour redonner confiance à nos compatriotes, pour relancer l’activité économique gage de la création d’emplois et de richesses, pour apporter un mieux être à tous nos concitoyens et pour faire du Gabon une puissance régionale reconnue et respectée’’. Cette sortie de M. Boukoubi met donc le gouvernement sur les charbons ardents. L’obligation des résultats, qui est demandée au gouvernement, ne peut être perçu comme une mission périlleuse. Bien au contraire. Après le vote du budget de l’Etat et la simplification de la chaîne de la dépense publique, les ministres non plus d’excuse, ils doivent se mettre rapidement au travail et être pragmatique.
Eviter les discours lénifiants. Personne ne peut s’habituer à cette idée qu’il faut continuer systématiquement à organiser des ateliers, des séminaires, des forums pour s’assurer qu’on est en phase avec la politique du président de faire du Gabon un pays émergent. Personne ne comprendrait qu’a la fin de cet exercice budgétaire, que l’on encore au stade des bonnes intentions, des projections. Mieux qu’aucun acte ne soit posé dans la cadre des infrastructures scolaires et sanitaire. Que les travaux des cinq échangeurs, notamment ceux dont les premières pierres ont été posées, n’aient sérieusement démarré, alors même que l’on annonçait en même temps les études.
Avec un budget d’investissement occupant dans l’ensemble du budget une part jamais enregistrée, le gouvernement ne saurait avoir davantage d’excuse pour justifier ce qui pourrait apparaître comme une inertie, une fébrilité. Cela si d’aventure rien n’était fait pour réaliser de nombreux projets sociaux, pour entamer la révolution sociale tant attendue par les Gabonais. D’ailleurs, le président Ali Bongo Ondimba, tout récemment invitait le gouvernement Biyoghé Mba, à plus de dynamisme. Le chef de l’Etat n’entendait pas moins amené l’ensemble de l’équipe à se mettre résolument à l’ouvrage, eut égard aux nombreux défis et attentes pressantes et légitimes des populations.
En liant les succès du PDG, lors des futures échéances, à l’obligation des résultats du gouvernement Biyoghé Mba, M. Boukoubi voudrait voir les membres du gouvernement prendre l’initiative. Où en est-on avec les chantiers des stades qui doivent accueillir les rencontres de la 28ème édition de la coupe africaine de football (CAN 2012) que le Gabon co-organise avec la Guinée Equatoriale ? La construction ou l’aménagement des es structures hôtelières pour accueillir tous les invités à cette fête de football a-t-elle commencé ?
C’est un projet de vaste portée au plan de développement et qui fascine les Gabonais. Nul ne peut dire que le Gabon ne dispose pas d’atouts et de moyens pour relever ce défi. Il exige que ceux chargés de la relever aient l’ambition, la détermination et surtout qu’ils partagent le même engagement que le président de la République. Alors le secrétaire général exécutif a-t-il raison de s’inquiéter ? Sinon pourquoi rappelle-t-il au Premier ministre ce que le PDG encourrait en cas d’inactivité du gouvernement ? Il y a manifestement dans son adresse une invite à l’effort, au succès.
Les réformes ou la construction du Gabon n’ont aucune chance d’être menées à bien si le gouvernement ne met pas le pays en chantier pour faire la différence avec ce Gabon qui sort d’une longue période avilie par l’affairisme et le clientélisme. C’est dire qu’en établissant le lien entre le succès du PDG et la capacité du gouvernement à mettre en œuvre l’ambition présidentielle pour le Gabon, il est urgent et important que les membres du gouvernement ‘’émergent’’.
Par PR BIYAMBOU