Les Petites et moyennes entreprises vont désormais compter sur un appui de poids. La Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (BICIG) et l’Agence française de développement (AFD) doivent signer un protocole d’accord ce 24 février pour le financement des PME et PMI. Cet accord prévoit notamment une enveloppe de 6.56 milliards de FCFA de prêts pour financer les activités des PME et PMI.
La Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (BICIG) et l’Agence française de développement (AFD) viennent de voler au secours des Petites et moyennes entreprises et moyennes industries (PME/PMI). Dans le cadre de l’appui au secteur privé, ces deux institutions vont signer un protocole d’accord ce 24 février pour accompagner les PME dans leurs activités.
Cet accord qui doit aboutir à une garantie Assurance pour le Risque de financement de l’Investissement privé en Zone d’intervention de l’AFD (ARIZ), prévoit de mettre à la disposition des PME une enveloppe sous forme de prêts de 6, 56 milliards de francs CFA.
La garantie de portefeuille est un mécanisme global qui permet à la banque de mobiliser de manière autonome la garantie de l’AFD dans les limites imparties par l’accord. Elle permettra à la BICIG de partager son risque de crédit avec l’AFD et facilitera sa prise de décision de crédit en faveur de petites et moyennes entreprises qui investissent. La qualité de la garantie consentie à la banque est en outre confortée par l’excellente notation financière internationale de l’AFD.
En alliant ses moyens et ses forces à celles de l’AFD, la BICIG, filiale du groupe BNP PARIBAS, souhaite renforcer son implication dans le financement de l’économie gabonaise en élargissant le nombre de petites et moyennes entreprises ayant accès au financement bancaire et en offrant de nouvelles opportunités au secteur privé.
La signature de ce protocole va intervenir quelques semaines après la séance de travail entre le Premier ministre, Paul Biyoghe Mba, et les responsables des PME où ces derniers avaient appelé l’attention du gouvernement pour jeter un regard aux difficultés auxquelles ils sont confrontés, notamment dans le domaine du financement de leurs activités.
Les PME semblent avoir obtenu gain de cause avec la signature de ce protocole mais est-ce suffisant pour résoudre leurs difficultés et assurer leur survie de plus en plus menacée par la concurrence des grandes entreprises étrangères ?
L’initiative est certes louable, mais le gouvernement doit désormais veiller à régulariser le paiement des factures des entreprises pour leur permettre de faire face à leurs obligations vis-à-vis des banques. Mais là encore est-ce suffisant ?
Si l’Etat tient vraiment à développer les PME-PME gabonaises, il pourrait par exemple leur réserver un quota du marché public afin de leur assurer, pendant une période donnée, une solvabilité qui leur permettra de mieux se développer et gagner en compétitivité.