Les dirigeants de l’Université Omar Bongo de Libreville (UOB) se sont réunis récemment pour répondre aux vives préoccupations du conseil d’administration qui s’est tenu le 10 juin dernier sous la tutelle du ministre Dieudonné Pambo. Au lendemain de ce conseil destiné à établir les besoins de l’université pour l’exercice 2009, le recteur de l’UOB, Fidèle Nzé Nguema, estime que son institution accuse de sérieuses insuffisances budgétaires pour répondre aux objectifs fixés par le gouvernement.
Si l’enseignement supérieur apparaît comme une priorité du gouvernement, les moyens qui lui sont octroyés sont toujours insuffisants pour hisser ses structures au rang escompté. C’est en somme ce qui ressort du débriefing du récent conseil d’administration de l’Université Omar Bongo de Libreville (UOB) pour déterminer les budgets de l’année 2009.
Au lendemain du conseil d’administration présidé le 10 juin dernier par le ministre de l’Enseignement supérieur, Dieudonné Pambo, le recteur de l’université, Fidèle Nzé Nguema, a convoqué les principaux responsables de l’établissement pour organiser la mise en œuvre des décisions prises avec le ministre et faire le point sur les budgets arrêtés.
«Si le chef de l’Etat, en 2005, a insisté pour dire que l’université est sous budgétisée, cette situation mérite considération. On veut faire de l’université un pôle d’excellence, mais cela a un prix, car vous allez vous ouvrir au monde» a expliqué le recteur de l’UOB.
Monsieur Nzé Nguema accuse de sérieuses insuffisances budgétaires depuis 2002, où les fonds annuellement octroyés par l’Etat pour le fonctionnement et le développement de l’université sont passés de 6 milliards de francs CFA à 1 milliard de francs CFA.
«Nous avons perdu toutes les institutions qui étaient sous la gouverne du directeur de bureau. Toutes ces institutions permettaient à l’université doivent avoir une surface budgétaire plus importante. Là où le bas blesse, c’est que ces institutions sont parties en laissant à l’université la charge de leurs personnels», a précisé le recteur.
Les difficultés financières liées à la restructuration budgétaire de 2002, qui s’étaient traduites par le départ du campus de la faculté de Médecine, des grandes Ecoles et de ses principaux pourvoyeurs de fonds avaient déjà été évoquées le 10 juin dernier.
C’est de cette restructuration que serait né un lourd déficit budgétaire, avec une attribution annuelle passée de 6 milliards de francs CFA en 2002 à 1 milliard en 2007 alors que le poids des dépenses de fonctionnement aspire la majeure partie des financements, avec plus de 250 enseignants permanents pour quelques 13 000 étudiants.
Le Secrétaire général, Michel Mboumi, avait alors rappelé la nécessité d’une restructuration profonde de l’UOB qui peine à se mouvoir en l’absence de textes organiques. Il avait informé le ministre de la mise en place d’une commission chargée de revisiter et d’adapter les textes au contexte actuel pour pallier les dysfonctionnements actuels liés à l’absence d’un organigramme cohérent.