L’association SOS Consommateurs a initié ce mercredi ses trois journées d’actions contre la Société d’Eau et d’Energie du Gabon (SEEG) du groupe VEOLIA, pointée du doigt pour la « mauvaise qualité » des services offerts aux Gabonais, a constaté GABONEWS.
C’est bien en vue, à quelques mètres seulement du siège de la SEEG, situé dans le centre ville de la capitale gabonaise, que la Comité de protestataires de SOS Consommateurs a pris ses quartiers affichant une banderole sur laquelle on peut lire les mots suivants: « SEEG VEOLIA sans confiance ».
Une banderole assortie d’une pancarte explicative dressée aux alentours, au grand étonnement des passants, souvent médusés.
Selon le président de SOS Consommateurs, Christian Richard Abiaghe, ce sont « trois jours d’alerte » contre l’entreprise et qui seront accompagnés d’une grève de la faim tout au long de l’opération.
« Nous sommes là, jour et nuit, en permanence à partir d’aujourd’hui, jusqu’à vendredi. Sans boire ni manger, nous allons tenir le coup. J’espère !», a-t-il déclaré.
Pour ce mouvement, les consommateurs des services de cette entreprises sont invités ce mercredi et jusqu’à vendredi à se priver volontairement d’eau et d’électricité durant « trois heures de temps au moins ».
Au bout des trois jours, l’association entend « évaluer » la portée de l’initiative qui, en l’absence d’avancées, pourrait être prorogée.
« Ce mouvement est une réaction contre toutes les violations faites aux droits des consommateurs au Gabon par la SEEG », a rappelé M. Abiaghe qui a poursuivi en soulignant que « Nous avons remarqué depuis un moment qu’il est difficile d’avoir de façon continue l’eau et l’électricité dans certaines zones du Gabon. Je vous citerais le quartier de Kinguélé, et il y en a d’autres comme cela à Libreville où il est difficile d’avoir un litre d’eau dans la journée. Nous vivons également une période de délestage ».
S’insurgeant contre des situations qui placent le consommateur dans « une Insécurité physique, matériel et financière, le président de SOS Consommateurs attend des pouvoirs publics et de la SEEG, une réaction pour cette action.
Pour Gaël, l’un des partisans de cette opération, l’initiative est louable. « Je suis parti de mon lieu de travail et j’ai répondu présent ce matin. J’habite un quartier où depuis quatre ans, l’eau n’est disponible qu’entre une heure et cinq heures du matin. Et nous avons les mêmes factures comme si nous avions l’eau en continue. Tout ceci sans parler des coupures intempestives d’électricité. C’est intenable », a-t-il déploré
Même son de cloche chez Sandrine, une jeune librevilloise qui remet en cause la tarification « non justifiée » de certaines factures de la SEEG.
Dans un communiqué publié le 4 mars par GABONEWS, SOS consommateurs annonçait la tenue de cette opération de contestation qui vise neuf mesures urgentes pour le consommateur dont la réalisation d’un audit indépendant de la SEEG-VEOLIA, la libéralisation du secteur par la création de deux entités chargées de la gestion de l’eau et de l’électricité et la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée et de la contribution spéciale.