Ils le disent tous : le gouvernement les a pris de court. Les exploitants forestiers souhaitent donc des délais, une politique de concertation et des mesures d’accompagnement qui pourraient prendre la forme d’aides fiscales, d’allègements de la taxe sur la valeur ajoutée, de baisse de droits sur l’importation des équipements industriels et des produits, comme le gasoil. « Nous souhaitons également une accélération de la formation des personnels gabonais. La filière a besoin d’hommes et de femmes qualifiés pour fonctionner », explique Marc-Antoine Mallet, directeur exécutif du groupe français Rougier.
Les plus demandeurs sont les sociétés qui, à l’instar de Rougier, estiment être les bons élèves de la filière gabonaise, c’est-à-dire ceux qui, d’une part, avaient déjà commencé à anticiper le passage à la transformation locale du bois et, d’autre part, ont investi dans la certification durable. L’opérateur français reste en effet convaincu que la seule mesure permettant de préserver la forêt gabonaise réside dans l’aménagement et la gestion responsable des forêts.