Le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a lancé, au cours de sa visite officielle au Maroc, une opération de marketing en direction de ses hôtes, non sans préciser que le Gabon, qui importe encore près de 250 milliards de Francs CFA de produits alimentaires, est un débouché sûr pour une production additionnelle dans ce secteur.
Le Maroc ayant enregistré des avancées considérables en matière d’agriculture, de pêche, d’élevage, du tourisme ou des services, son expertise pour la valorisation des étendues cultivables, la redynamisation de l’agriculture et de la pêche dans notre pays a été sollicitée.
La participation des PME locales à travers des joint-ventures, pour un type de partenariat qui devrait favoriser non seulement la constitution de groupements d’entreprises puissants à vocation nationale et internationale, mais surtout renforcer l’investissement privé et le transfert de savoir-faire, est souhaitable.
Car, ce sont autant de secteurs sur lesquels peuvent réellement se fonder le partenariat stratégique que les deux pays ont décidé d’établir après la tenue dans les meilleurs délais de la Grande commission mixte qui devrait réunir les deux gouvernements. Les deux parties sont appelées à présenter des projets bien ficelés permettant de sortir de la situation qui prévaut actuellement au niveau économique et commercial notamment.
En tous cas, côté des hommes d’affaires marocains, on n’est guère opposé à réagir positivement à l’offre présidentielle gabonaise, d’autant que les mesures prises par le Gabon et qu’ils considèrent, à juste titre comme des signaux forts adressés aux investisseurs, sont des opportunités qu’offre notre pays dans différents domaines.
«Toutes les voies et toutes les perspectives n’ont pas été explorées», reconnaissent de nombreux promoteurs marocains ainsi que des hauts responsables gabonais. Les patrons du royaume n’ont pas caché leur volonté d’œuvrer afin que les relations économiques et commerciales soient à la hauteur des aspirations communes, et soient aussi fortes que les rapports fraternels, historiques qui lient les deux pays.
Mais cette marche exige que diverses barrières soient levées et des mesures encourageantes soient prises pour redynamiser l’élan. L’une d’elles porte, selon eux, sur la levée de l’obligation des visas pour leurs ressortissants pour faciliter les déplacements et les échanges. Pour l’heure, seuls les détenteurs de passeport de service et diplomatique sont exempts de visa.