Un gabonais comparaitra le 26 avril prochain devant le tribunal correctionnel de Libreville pour transmission volontaire du virus du Sida à son ex-concubine. Cette première dans la justice gabonaise pourrait faire jurisprudence et dissuader d’éventuels «terroristes sexuels».
A vos capotes ! Monsieur AX, riche entrepreneur gabonais, sera entendu par les juges le 26 avril prochain au tribunal correctionnel de Libreville pour avoir délibérément inoculé le virus du Sida à son ex-concubine, et plusieurs autres de ses amantes.
Mademoiselle OP a en effet porté plainte contre son ex concubin et père de son enfant pour avoir eu avec elle des rapports sexuels non protégés alors que celui-ci savait qu’il était séropositif.
Séparé de la mère de son enfant depuis plusieurs années, l’accusé avait prospéré dans le monde des affaires et multiplié les conquêtes à mesure que grandissait sa richesse. Quand celui-ci appris son statut sérologique positif, il aurait décidé de se venger en contaminant volontairement toutes les premières venues.
Non content d’une longue liste de victime, il aurait également décidé de s’en prendre à la mère de son enfant, en lui promettant monts et merveilles pour reprendre leur relation.
Mais très vite, monsieur AX avait présenté des symptômes qui inquiétèrent sa concubine. Celle-ci se rendit chez sa belle sœur qui lui révéla le pot aux roses en lui annonçant que «mon frère est atteint du Sida depuis plusieurs années».
Le « caractère prémédité et délibéré » de cet acte a amené la victime à porter plainte contre le «terroriste sexuel», en vertu de l’article 237 du Code pénal qui réprime «l’administration volontaire (…) de substances nuisibles à la santé» à un tiers.
Si monsieur AX est condamné, l’affaire devrait faire jurisprudence et dissuader les «terroristes sexuels» qui allongent un peu plus chaque jour la liste de victimes de cette maladie incurable.