Face aux nombreux retards accusés sur des chantiers publics prioritaires, le gouvernement a décidé le 8 avril d’un ensemble de mesures qui doivent permettre de clarifier le processus d’attribution des marchés publics et de mieux garantir l’avancement des «chantiers de l’émergence».
Le gouvernement a pris, à l’issue du Conseil des ministres du 8 avril à Libreville, un ensemble de mesures visant à mettre de l’ordre dans le processus d’attribution des marchés publics.
Confronté à l’enlisement de nombreux chantiers prioritaires et le retard accusé sur le calendrier des «chantiers de l’émergence», le gouvernement a pris des mesures fermes qui doivent permettre d’accélérer le rythme des travaux prioritaires et de garantir l’achèvement de ceux-ci.
Au titre de ces mesures, le gouvernement a décidé de «l’instauration d’un guichet unique spécial de signature desdits marchés ; l’accélération du rythme de publication des appels d’offre ou encore l’usage de l’appel d’offre restreint ou de la procédure d’urgence pour certains travaux justifiés par des impératifs probants, sans toutefois dépasser pour cela le plafond de 25 % des dotations d’investissement de chaque département ministériel», rapporte le communiqué final du Conseil des ministres.
«L’établissement d’une liste noire d’entreprises coutumières des mauvaises pratiques telles que la non exécution ou l’exécution partielle ou encore non conforme des marchés pourtant payés», a également été décidé par les autorités.
Ces mesures semblent répondre à la déception du chef de l’Etat face au lourd retard accusé dans la réalisation des infrastructures exigées pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2012, et qui pourrait aujourd’hui mettre le Gabon sur la sellette dans l’organisation de cette compétition.
Le président Ali Bongo avait rappelé dans ses vœux à la Nation le 1er janvier dernier qu’il existe des besoins pour lesquels «les Gabonais ne peuvent plus attendre». Or, malgré la pléthore de réformes les résultats palpables se font toujours attendre.
