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Gabon – Revue de Presse: « Réponse du gouvernement à la CONASYSED – L’Union Nationale : le complot éventé, à quand la légalisation ? … »

Gabon – Revue de Presse: « Réponse du gouvernement à la CONASYSED – L’Union Nationale : le complot éventé, à quand la légalisation ? – La mairie de Libreville sur la défensive – CAN 2012 : Les stades seront livrés à temps ».

Une nouvelle menace de grève dans le secteur de l’éducation fait réagir le gouvernement, un complot démantelé qui tenterait de bloquer la légalisation de l’Union Nationale, laquelle légalisation deviendrait hypothétique, un cadavre à la mairie de Libreville ferait croître les tensions des syndicalistes, organisation de la Can 2012 : l’engagement de l’Etat gabonais à livrer à l’échéance les travaux des stades sont entre autres les matières qui ont capté l’attention de nos confrères de la presse écrite locale cette semaine.

Tranches amassées :

La Convention Nationale des Syndicats du Secteur de l’Education (CONASYSED), a soufflé sur le gouvernement une nouvelle menace de reprise de son mouvement de grève. Les vieux démons ont ressurgi. Et comme le chanteur dit ‘’plus jamais ça’’, le gouvernement se devait de ne pas laisser perdurer ce mauvais vent qu’il veut désormais loin dans son passé. Pour ce faire, il met de l’ordre dans le secteur. « L’Union », le quotidien privé gabonais, dans sa parution de samedi matin barre sa Une avec cette importante communication du gouvernement à l’endroit des syndiqués : « Le gouvernement répond à la CONASYSED ».

Un extrait en première page, de la réaction gouvernementale fustigeant le chantage auquel se livrent les syndiqués « nostalgiques du contexte ancien (…) habitués à naviguer tout en semant une confusion volontairement entretenue », car continue le quotidien plus loin, livrant toujours la teneur du message gouvernemental « les syndicats essaient de sortir du cadre légal dans lequel le gouvernement est désormais tenu de s’inscrire résolument ».

L’Etat menacerait même d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre « certains adhérents coupables de comportements délictueux »

La légalisation du dernier né des partis politiques de l’opposition traînerait les pas. Et des questions commencent à se faire entendre. « L’Union », le quotidien, s’en est mêlé et se demande « à quand la légalisation de l’Union Nationale (UN) ? ». Mais les inquiétudes formulées par les concernés seraient le détonateur des interrogations. « L’UN s’est inquiété hier de sa non légalisation, alors que, affirme-t-elle, la loi ne fait mention d’aucune compétence discrétionnaire du ministre de l’Intérieur l’autorisant à apprécier l’opportunité de délivrer ou non le récépissé définitif ».Lire la suite…

Et s’il y a retard, celui-ci s’expliquerait par « quelque chose en préparation » et dont le but, dit-on, est de : « retarder le dossier de reconnaissance de l’UN afin que ce parti de l’opposition ne présente pas de candidats sous cette étiquette lors des prochaines élections législatives partielles ». C’est du moins l’analyse de « Nku’u », le bimensuel, dans sa livraison du 6 avril et dont la première page souligne en titre « UN : le complot éventé ».

Dans sa version des faits, Félix Kombila, l’auteur de l’enquête, récuse l’existence d’un autre parti politique dénommé UN, avant l’actuel. L’UN de Bruno Mbacky Nzagou, (qui este en justice contre Mba Obame et consorts, pour expropriation intellectuelle et usurpation de dénomination, Ndlr) se serait fait monter « de toutes pièces ».

Une sorte « d’artifice juridique… pour empêcher la reconnaissance de plein droit de l’UN ». Zacharie Myboto, commis de recouper l’information, parle d’un « montage éhonté… et se réserve le droit d’engager une action en justice… pour abus de pouvoir … contre le ministre de l’Intérieur ». La suite, courez aux kiosques à journaux pour en savoir davantage.

Restons avec notre« AMO national », pour lui consacrer cette question qui taraude l’esprit de la rédaction de « AZ » : Mba Obame : ‘’Erreur ou maladresse’’, et cela en dépit du « droit de réserve que lui confère ses fonctions de Secrétaire Exécutif du parti ». Qui décide d’agir égocentriquement au « détriment des déclarations collégiales qui devraient logiquement sortir du directoire du parti ».

« De tels agissements laissent donc penser qu’André Mba Obame, en jouant le jeu de l’électron libre au sein de l’opposition, entretiendrait ailleurs un accord tacite qui ne dit pas son nom. Car s’il y a lieu de se réclamer de l’opposition radicale face à son frère, il faut de ce fait se canaliser sur une idéologie fondamentale de groupe », estime, plus loin, le journal.

Les soucis ne s’arrêtent pas là, pour autant, pour le grand parti de l’opposition. D’autres s’invitent au bout du tunnel, et cette fois c’est « L’Espérance », le bimensuel d’information, en date du 30 mars, qui s’ingère dans la bonne marche ou non de l’UN. Le journal s’interroge : « Mais quel avenir avec du plomb dans l’aile ? ».

D’entrée, le décor est planté : « L’UN dispose d’atouts indéniables lui permettant de peser d’un poids certain sur le paysage politique gabonais (…). On comprend dès lors pourquoi la naissance de ce parti a été accueillie par des déclarations extrêmement hostiles de la part de ceux qui redoutent sa force de frappe (…) Seulement voilà, les récentes déclarations de son Secrétaire Général… à la presse française, menacent de lui porter un mauvais coup, du moins dans l’enthousiasme de ses militants et sympathisants ».

Quand « Ali Bongo est face au destin du Gabon », l’éditorial ainsi intitulé porte la signature de « Gabaon », le bimensuel satyrique. Le journal approuve, « l’initiative du Président de la République de procéder à l’évaluation des membres du gouvernement… pour briser les chaînes de l’immobilisme… le moment ne se prête plus à la navigation à vue », et le bimensuel murmure que nous serions à 20 jours du « moment crucial… où des ministres vont sauter… ils se connaissent ». La raison est simple : « le destin de la République Gabonaise est entrain de se jouer maintenant ».

Et pour rester dans le registre présidentiel, évoquons les activités de la semaine qui ont occupé le Président Ali Bongo. Ondouba’Ntsibah, l’envoyé spécial de « L’Union », le quotidien privé gabonais, au rendez-vous hebdomadaire du Palais du bord de mer écrit : « L’économie des activités du Président de la République dans le cadre de la semaine écoulée… a été faite par le porte parole de la présidence de la République, M. Guy Bertrand Mapangou, qui est revenu sur la dernière visite du chef de l’Etat en Afrique de l’ouest, (Mali, Sénégal et Bénin). Tout comme il a évoqué le conseil des ministres de jeudi, les audiences à accordées à des personnalités étrangères. Ainsi que celle accordée, vendredi, au bureau de la Cénap ».

« Gabon Matin », pour sa part, en a fait le condensé en « tournée, santé et diplomatie ». Le quotidien s’étend par ailleurs sur « le rapport sanctionnant la dernière élection présidentielle qui a porté le Président Ali Bongo à la magistrature suprême. La Cénap a remis ce rapport hier au Président de la République ».

Et comme les élections partielles du 6 juin prochain sont déjà dans le collimateur, l’Union Nationale exige du gouvernement « la mise sur pied d’une liste électorale via des données biométriques ». L’information est véhiculée par « Gabaon », le bimensuel : « Dans sa déclaration faite aux lendemains de la sortie officielle de l’Union Nationale, son président, l’honorable Zacharie Myboto a réclamé du gouvernement qu’il mette sur pied une liste électorale fondées sur des donnée biométriques ».

Et il se pourrait que Jacques Adiahénot aurait été poussé à « la porte de sortie du PDG, avant de se rétracter 48 heures plus tard », toute choses qui lui aurait valu d’être « affublé de tous les noms d’oiseau ». Mais à l’annonce du « canular », il a été couvert « de meilleurs qualificatifs ». Je tire ma source de « Nku’u Le Messager », dans sa dernière livraison.

Les journées portes ouvertes à but éducatif pour la population sur le bien fondé du paiement de l’impôt, ont mis la clé sous le paillasson le samedi dernier (3 avril). Mais l’initiative est magnifiée par la presse notamment « Gabaon », qui invite la Direction générale des impôts « à ne pas s’arrêter en si bon chemin ». Pour espérer à terme « créer une culture fiscale auprès des populations ».

La mairie de Libreville fait sonner les cloches. « Nku’u Le Messager » ne lésine pas sur les mots pour clouer au pilori un ‘’comportement malsain’’ qui serait l’apanage des agents municipaux. Le titre lance les hostilités : « Mairie de Libreville : l’Inspection générale et la chasse aux primes ». Sans laisser, le temps au lecteur de souffler, Etienne Massaphy, l’auteur de l’article, assène : « Longtemps accusés à tort ou à raison, de racketter les commerçants dans le périmètre urbain, cadres et agents de ce service important de la mairie de Libreville ne veulent pas se départir de cette sombre image ».

Affectés à des missions très nobles : « contrôler les bars, bistrots… pour pousser les différents opérateurs … de mettre à disposition des clients des espaces d’aisance ». L’opération se serait transformée en business pour « le directeur de l’hygiène », dont les hommes verseraient « l’argent récolté chaque jour à un bureau spécial ouvert à cet effet à Nkembo et non au trésor public… Cela se passe au moment où le gouvernement vient de prendre des mesures relatives à la parafiscalité. On dirait un grand coup de massue sur l’émergence », conclut notre confrère.

Pour ne pas faire les choses à moitié, les pages centrales de « Nku’u le Messager » ont consacré un dossier spécial à « la parafiscalité : arnaque et racket ». Ici, les images légendées parlent d’elles-mêmes sans qu’il soit besoin de s’encombrer d’explications. Deux individus, qui se livraient au racket, sont appréhendés par la population d’un côté, et de l’autre « la population prête à en découdre » avec les infortunés. « Le cas est loin d’être isolé », précise le bimensuel. Et pour comprendre ce que le temps ici ne nous permet pas d’aborder, offrez- vous l’exemplaire du journal.

Et l’émergence dont tous parlent est-elle en bonne voie ? C’est l’épineux souci que veut résoudre « Echos Du Nord ». En date du 8 avril, le bimensuel se livre à une tentative de réponse à travers « le Gabon sur la base de ce qui est fait actuellement peut-il appartenir au club des pays émergents dans 30 ans ? »

D’abord les conditions : « Pour qu’un pays parvienne à l’émergence, il faut que la nature des normes et valeurs sociales en vigueur, le fonctionnement des organisations publiques, le cadre réglementaire,… la qualité du leadership politique, impactent positivement le développement économique et social »

Ensuite libre appréciation à toute intelligence de « faire son analyse et se rendre compte qu’un pays qui s’illustre par un déni de démocratie, qui effraie par une réglementation élastique le milieu des affaires est très loin de satisfaire les pré-requis de l’émergence ». Et pour finir une conclusion sans appel : « Au Gabon, quoi qu’en dise, le pouvoir public rame à contre-courant ».

La mairie de Libreville refait parler d’elle et rien de reluisant à ce qu’il semble ! Quand elle n’est pas « sur la défensive » aux dires de « L’Union », le vieux quotidien gabonais, ce sont les agents municipaux qui sont « remontés contre leur administration » selon « Gabon Matin », le quotidien étatique.

La mairie est sur la défensive parce qu’« acculée par le personnel dont la colère a culminé avec la mort la veille d’un employé, faute de moyens pour se faire soigner ». Rappelons que des « impayés de salaires de deux mois » ont provoqué un mouvement d’humeur à la mairie de Libreville, et que le sieur Elvis Nguéma (l’agent décédé), faute d’argent pour se soigner avait été conduit à la mairie sur un brancard de fortune pour démontrer l’état de précarité dans lequel vivaient les agents municipaux, faute d’argent pour subvenir à leurs besoins.

Et comme le sort ne prévient pas de l’endroit où il va frapper, M. Nguéma a trépassé aux portes de la mairie, toutes choses qui ont « occasionné un durcissement de ton des agents municipaux au sein de la Coalition communale des syndicats de cette institution », rapporte « L’Union », en date de samedi.

La situation ayant dégénéré, exigeait une mesure d’urgence. Un communiqué de presse a donc annoncé que : « le salaire du personnel sera versé dès ce samedi (10 avril), à la trésorerie provinciale de Libreville ». Même si le quatrième adjoint au maire, Léandre Zue, porteur du message de l’hôtel de ville, soupçonne « une main invisible de manipuler les agents », ajoute le quotidien privé.

Le payement des salaires met-il fin au mouvement d’humeur ? « Gabon Matin », le quotidien étatique, a posé la question aux leaders de la Coalition communale des agents de la mairie (CCAM). La réponse in extenso : « ce n’est pas le fait de recevoir nos salaires à temps ou après quinze jours de retard qui nous fera arrêter la grève ».

L’eau a déserté certains coins de Libreville, c’est l’information relayée par « Gabaon », qui ne se fait pas prier pour jouer à l’alarmiste : « Au Gabon, certains cherchent l’eau comme au désert », scande-t-il en page dans sa dernière livraison. Et les sources de cette information proviennent de l’Agence française de presse dont les reporters se sont baladés à Kinguelé, un quartier sous intégré de Libreville.

Les témoignages des populations ne se font pas dans la langue de bois pour décrier le malheur qui est le leur des mois durant : « pour avoir de l’eau, il faut chercher, nous sommes comme au désert » et plus loin « Quand on voit l’eau, comme ça on est content, on ramasse les choses et on vient ici ». La scène qui se passe à une fontaine publique, démontre que « l’objectif 100% d’accès à l’eau potable en sept ans » voulu par le gouvernement pourrait venir décanter la situation si les moyens suivent la politique.

Les rideaux se referment bientôt sur notre rendez-vous du dimanche. Mais avant, spéculons sur la CAN 2012 pour savoir si « les possibilités sont désormais impossibles », de l’avis de les « Echos Du Nord », il faut soulever les questions qui fâchent : « La coupe d’Afrique des Nations aura-t-elle lieu au Gabon ? ». Et, à propos qu’ « a dit la mission de la CAF ? »

Réponse : « L’état de préparation actuel conduit à conclure que les capacités d’organisation de cet événement sont loin d’être atteints. Le niveau des infrastructures est en deçà de ce que la partie gabonaise elle-même avait décliné dans sa feuille de route… à savoir la construction d’un stade répondant aux normes à Franceville et un autre à Angondjé »

Finissons alors sur cette note perplexe, ramassée par Désiré Emane, chroniqueur sportif, signataire de l’analyse, qui soulève les cœurs : « le temps, cet élément qui ne recule pas ni ne se rattrape, joue contre le Gabon ».

Une certaine catégorie de média distribue plutôt des messages d’espoir. « Gabaon » est optimiste et son argument va fouiller sa force chez tous les Gabonais. Vu qu’il en va de l’honneur de tout un peuple, il faut faire des promesses qui bousculent, et dont on va assurer la mise en œuvre. C’est sans doute dans ce contexte que pour le bimensuel, la CAN 2012 se jouera bel et bien au Gabon encore que « : « le gouvernement s’engage à livrer les travaux à temps ».

C’est du moins la substance du message de l’Etat gabonais répondant aux remarques sentencieuses de la CAF, version « Gabaon », le titilleur satyrique, dans sa sortie de jeudi. Une date d’échéance accompagne ce serment d’honneur : « Octobre 2011 ». Croisons les doigts ! Et qu’arriverait-il si cela n’était le cas ? Oiseau de mauvais augure, va-t-en !

Il faut forcément une fin à toute chose. Le plaisir est nôtre de vous savoir nombreux et fidèles à votre rubrique. Notre part du contrat pour ce dimanche s’arrête là. La votre encore une fois, est de nous dire ce qui n’a pas été. Et sur ce, bonne lecture !

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