Ebruitée depuis quelques mois, c’est le 21 avril que l’affaire de la paternité de l’appellation «Union nationale» a éclaté avec la conférence de presse lors de laquelle Bruno Nzagou Mbacky a affirmé que le nom de ce parti lui appartenait depuis 2005 et annoncé qu’il avait porté plainte contre le directoire du nouveau parti de l’opposition pour «expropriation et usurpation intellectuelle».
Bruno Nzagou Mbacky peut-il réellement prétendre à la paternité de l’appellation «Union nationale» ? C’est la question qui taraude les esprits à l’aube des élections législatives partielles et alors qu’une action en justice aurait été entamée le 12 mars dernier par ce dernier contre le directoire du nouveau parti de l’opposition présidé par Zacharie Myboto.
Lors de sa conférence de presse le 21 avril dernier à la Chambre de Commerce de Libreville, Bruno Nzagou Mbacky affirme qu’en 2005 il «avait présenté une candidature à l’élection présidentielle (…) sous le label de l’Union nationale, un parti politique (…) pour lequel j’avais introduit une demande de légalisation».
Mais Bruno Nzagou Mbacky a reconnu que cette demande de légalisation n’a jamais abouti. Ce qui ne l’aurait pas empêché de déposer une plainte le 12 mars dernier contre le directoire du nouveau parti de l’opposition pour «expropriation intellectuelle et usurpation de dénomination», affirme-t-il.
Sur quelle base s’appuiera donc monsieur Nzagou Mbacky pour prétendre à la paternité de cette appellation. Pas sur le Centre de propriété intellectuelle du Gabon (CEPIG) en tout cas, dont le directeur général, Jean Marie Ntoutoume Essone affirme dans une interview publiée par Gabon Matin que «le nom de l’Union nationale n’a jamais fait l’objet d’une protection par un tiers avant celle enregistrée le 29 mars 2010 pour le compte de Zacharie Myboto».