En escale à Guilin, en Chine, avant son retour au pays, le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo, a supervisé le 3 mai la signature d’un accord avec le groupe CITIC pour l’exploitation et la transformation locale du manganèse à Ndjolé, dans le Moyen-Ogooué.
Le ministre de l’Economie, Magloire Ngambia, a paraphé le 3 mai à Guilin, en Chine, un accord minier avec la Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou (CICMHZ), filiale de la CITIC, pour l’exploitation et la transformation locale du gisement de manganèse des Monts Bembélé à Ndjolé, dans le Moyen-Ogooué.
En vertu de cet accord, la partie gabonaise devra prendre en charge la fourniture en électricité nécessaire à l’exploitation du site. A cet effet, les chutes de l’impératrice Eugénie ont été choisies pour la réalisation d’une centrale hydroélectrique qui devrait permettre un approvisionnement énergétique à la réalisation de ces grands travaux.
La production pourrait débuter avant la fin de l’année «si toutes les négociations portant sur le prix de transport du minerai, l’utilisation temporaire du port jusqu’à la construction du sien propre, l’obtention définitive d’une plateforme de stockage et d’embarquement du minerai à Ndjolé ont abouti», précise l’accord.
La partie chinoise voudrait notamment la construction, en collaboration avec la Société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG) d’une voie de chargement de minerai de 3 kilomètres sur la gare de triage du chef-lieu du département de l’Abanga Bigné.
Les délais de réalisation des infrastructures énergétiques par la partie gabonaise doit permettre à la compagnie chinoise de réaliser les études techniques et environnementales préalables au lancement du projet.
La balle est donc désormais dans le camp du gouvernement gabonais qui devra se hâter de réaliser sa part du contrat pour vite récolter les fruits de ce nouveau partenariat. Surtout que d’autres projets avec le partenaire chinois traînent le pas depuis plusieurs années, comme dans l’Ogooué Ivindo où le gouvernement gabonais doit réaliser un barrage hydroélectrique sur les chutes de Poubara pour permettre le lancement effectif des grands chantiers du projet d’exploitation du fer de Belinga.