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Gabon : Le système judiciaire dans le viseur d’Ali Bongo

A l’occasion de l’inauguration le 17 mai de la Chambre provinciale des Comptes de Ntoum, à 40 kilomètres de Libreville, le président Ali Bongo a dressé un état des lieux du système judiciaire gabonais. Dans son discours de circonstance, le Chef de l’Etat a notamment déclaré qu’il voulait une justice «crédible, performante et égale» pour tous les Gabonais.
Le Chef de l’Etat a inauguré le 17 mai la Chambre provinciale des Comptes de Ntoum, à une quarantaine de kilomètres de Libreville. Celle-ci aura sous sa juridiction les provinces du Moyen-Ogooué, de l’Ogooué-Maritime et du Woleu-Ntem.

Ce nouveau bâtiment doit permettre de désengorger l’administration judiciaire de Libreville où sont centralisés tous les services dont la surcharge empêche encore de gagner en efficacité.

A cette occasion, le président gabonais a vivement indexé les pesanteurs du système judiciaire actuel. Il a estimé que l’appareil judiciaire «a besoin d’être dépoussiéré, rénové et adopté aux exigences d’un Etat de droit et d’un monde qui bouge sans cesse».

«Notre système juridique doit plus que par le passé s’appuyer sur une justice indépendante, performante, crédible, égale pour tous, mais aussi apte à relever les défis auxquels notre pays est confronté. Son indépendance doit également être fiée aux objectifs et aux exigences d’un Etat moderne. Nous n’avons pas le choix», a-t-il estimé.

Le président de la République préconise à cet effet une justice axée «autour du principe de la séparation des pouvoirs, de la protection des juges, par un statut qui leur assure une sécurité physique, morale, intellectuelle et matérielle».

Par ailleurs, Ali Bongo compte «renforcer le niveau de recrutement et revoir les conditions d’accès aux fonctions de magistrats, de greffier, d’huissier et d’avocat en imposant une sélection rigoureuse en amont» et «désormais dans toute les filières de l’Ecole nationale de la Magistrature, les étudiants vont avoir l’obligation de soutenir un mémoire de fin de cycle», a-t-il annoncé.

«Trop de juges sortent de l’école sans avoir les acquis, les rudiments du métier de juge, et souvent, faute d’un pré-requis en matières de sciences juridiques ou de jurisprudence, de la rigueur des maîtres, toute chose essentielle à l’exercice de ce métier exigent», a-t-il expliqué.

«Non au juge corrompu par des ressortissants étrangers qui foulent aux pieds nos lois et règlements ! Non au juge tribaliste qui ne juge qu’en faveur de son ethnie ! Non au juge homme d’affaires ! Non à la justice des citations directes pour empêcher les plus faibles de se défendre», a-t-il enfin lancé.

Toutes choses qui rappellent qu’à l’occasion de sa prestation de serment le 16 octobre 2009, le chef de l’exécutif avait déclaré qu’il voulait un «Gabon exempt de la corruption et de l’injustice».

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  1. Gilbert NGOULAKIA, « un mouton qui broute là où il est attaché »

    Après avoir passé plusieurs semaines dans la tourmente (provoquée par la parution successive sur le site du BDP de deux articles par lesquels, moi L’œil des pauvres dénonçais les malversations financières et la mauvaise gestion constatées à la Cour des comptes), Monsieur NGOULAKIA Gilbert, Président de cette institution, vient de décrocher, le 17 mai dernier, le prix du meilleur « mouton broutant là où il est attaché » des mains du Président de la République, pour avoir réalisé, par surfacturation des marchés et conflits d’intérêt, un bâtiment annexe au siège de la Cour des comptes à Libreville (1.200.000.000 francs) et une grande villa pour près de 600.000.000 de nos francs dans la commune de NTOUM devant servir de siège à la future chambre communale des comptes de cette localité. Le prix du meilleur « mouton broutant là où il est attaché » consistait, pour Ali BONGO ONDIMBA, à offrir des médailles de reconnaissance de la République gabonaise à NGOULAKIA Gilbert et à l’un de ses associés dans les affaires, le Sénégalais DIOP. NGOULAKIA Gilbert avait minutieusement préparé cette double cérémonie d’inauguration des ouvrages (le bâtiment annexe de la Cour des comptes et la villa, siège de la Chambre communale des comptes de NTOUM) et de remise des médailles en voulant faire parler de lui pour tenter de faire oublier aux gabonais les scandales financiers dans lesquels il est aujourd’hui impliqué (le détournement d’une partie des primes d’incitation des agents de la Cour, sa qualité de magistrat-homme d’affaires, …). La veille de la grandiose cérémonie qu’il a organisée à cet effet, il avait lui-même soigneusement écrit le discours que le Ministre de la Justice, Anicette NANDA OVIGA, est allée simplement faire lecture dans la commune de NTOUM. Dans ce speech, NGOULAKIA (par la bouche de notre piètre Ministre de la Justice que lui-même avait réussie à imposer à cette fonction) s’est lancé des fleurs pour essayer de regagner la confiance de « l’Immergeant en chef » à la recherche d’une légitimité. Pour DENGOULE, il fallait à tout prix trouver un moyen pour dissiper les révélations, depuis le mois de février, des scandales dans lesquels il est impliqué depuis plusieurs années.
    Pour rappel, l’entreprise qui a réalisé les travaux de ces deux édifices, dont le coût annoncé est exorbitant au regard de la réalité des ouvrages, ne pouvait être, sans surprise, que sa société familiale dont Monsieur DIOP, sujet sénégalais, n’est qu’un « prête nom » fidèle. La même société, qui a toujours obtenu les marchés de la Cour des comptes sans passer par appel d’offre malgré l’importance des montants en jeu, avait également construit et équipé les chambres des comptes de Franceville et de Mouila pour environ 1.900 000.000 en 2006, 2007 et 2008, là encore les deux bâtiments ressemblent à des villas d’habitation selon toutes les personnes qui les ont visités. Plus, c’est la même société qui a réalisé les multiples biens immobiliers que détient NGOULAKIA à Nzeng-Ayong, au Charbonnages, à Franceville, à Onga, etc…
    Toutefois, il y a eu quelque chose d’imprévu que Monsieur NGOULAKIA n’avait pas pu prévoir, le discours « salé » et démagogue du Président Ali BONGO ONDIMBA, « l’Immergeant en chef, à l’encontre des magistrats. Dans ce propos, le Président Ali a annoncé vouloir mettre fin au recrutement au rabais à l’école de la magistrature et à l’existence d’une classe de magistrats-affairistes et corrompus comme Gilbert NGOULAKIA. Par cette déclaration, le Président de la République vient de me donner raison lorsque je dénonçais toutes ces choses dans mes précédents écrits sur le site du BDP. Mais moi l’œil des pauvres, je ne crois pas qu’Ali BONGO ira plus loin que ses simples déclarations démagogues. Aujourd’hui notre justice a perdu la confiance du peuple, elle ne sert que les intérêts des magistrats comme Gilbert NGOULAKIA et d’autres hommes puissants du système BONGO ONDIMBA Junior. Notre Justice a besoin d’un bon ministre à sa tête et des magistrats intègres, compétents et incorruptibles. Moi, L’œil des pauvres, j’attends avec beaucoup d’intérêt le prochain conseil supérieur de la magistrature.

    L’œil des pauvres depuis le New-Jersey, USA

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