Le président de la Cour des comptes, Gilbert Ngoulakia, a remis le 30 juin dernier au chef du gouvernement, Jean Eyeghé Ndong, le rapport général de son institution sur l’exercice du budget 2006. Le président de l’institution a interpellé le Premier ministre sur la persistance de certaines insuffisances déjà indexées par la Cour des comptes dans les précédents rapports sur l’administration des budgets de fonctionnement annuel de l’Etat.
Le rapport de la Cour des comptes sur l’exercice du budget 2006 souligne au rouge les insuffisances déjà indexées par l’institution dans ses précédents rapports. Le premier président de la Cour, Gilbert Ngoulakia, a officiellement remis le document au Premier ministre le 30 juin dernier, en insistant sur les points d’achoppements récurrents du rapport.
«Dans le chapitre préliminaire, la Cour rappelle au gouvernement la nécessité de produire à la juridiction financière les documents cohérents et dans les délais légaux, notamment en ce qui concerne les prévisions et les réalisations budgétaires» a rappelé le président de la Cour des comptes.
«Certaines recommandations de la Cour ne sont pas prises en compte, notamment celles qui concernent l’élaboration des lois de finances, et qui ne sont pas toujours organisées en deux parties comme l’exige la loi en vigueur» a notamment relevé monsieur Ngoulakia dans son exposé.
«Il s’agit également des recommandations relatives aux charges de la dette publique qui continuent de recevoir l’instruction de certaines rubriques inappropriées, comme les dépenses des mains d’œuvres, des biens de services ou d’investissement» a poursuivi le président de l’institution de contrôle financier.
La Cour des comptes s’est cependant réjouit de la conformité entre le compte général des comptes de l’Etat et le compte général administratif de l’Etat, en appréciant enfin que «les analyses effectuées ont permis à la Cour d’apprécier la pertinence des prévisions budgétaires».
Le chef du gouvernement, Jean Eyeghe Ndong, a salué le travail de l’institution en insistant sur l’importance de ces rapports dans le renforcement des capacités de gestion des budgets de l’Etat.
«Vous êtes dans la posture qui consiste pratiquement à nous interpeller tous les ans. Mais vous connaissez les difficultés de notre administration, les faiblesses de toutes sortes, la mauvaise gestion des deniers publics, qui ne veut pas toujours dire que c’est les détournements, c’est la faiblesse dans la manière de travailler» a plaidé le Premier ministre.