Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba s’est félicité, dans son une allocation prononcée à l’occasion du sommet sur le climat et les forêts tenu à Oslo en Norvège, du pas accompli dans la réalisation de ce partenariat mondial global destiné à faciliter la mise en place d’un arrangement pour la réduction des effets de serre (REDD-plus).
Il n’a pas manqué de mettre en lumière l’attention particulière qu’il porte sur l’évolution de cette question importante pour le Gabon et pour l’ensemble des pays du Bassin du Congo, au regard de la place qu’occupe la forêt pour le développement de nos pays et pour le rôle dans la lutte contre les changements climatiques.
Le chef de l’Etat a la conviction profonde que ce dossier, qui connaît des avancées significatives, devrait pouvoir servir d’exemple pour les autres axes de négociations sur les changements climatiques. Il a indiqué que le Gabon, déjà fortement impliqué dans ce processus, continuera à soutenir cette initiative et ne ménagera aucun effort pour qu’elle aboutisse dans l’intérêt bien compris de l’ensemble des pays et de l’humanité toute entière.
Pour autant, estimant que cette première étape a été franchie, Ali Bongo Ondimba a plaidé pour que la communauté internationale focalise davantage son intelligence et ses efforts à l’action en inscrivant la question forestière dans de véritables stratégies de développement durable. La démarche gabonaise, depuis Copenhague, s’inscrit bien dans cette logique. Mieux encore, comme il s’y était engagé devant la communauté internationale, notre pays a mis en place son Conseil national sur le Climat qui lui permettra de formuler un Plan stratégique avant la fin de l’année 2010.
“La question REDD-plus sera traitée à la lumière de nos réalités économiques, sociales et écologiques, ainsi que celles de la zone COMIFAC”, a annoncé le chef de l’Etat gabonais, du haut de la tribune. De même, le Gabon a créé l’Agence gabonaise d’Etudes et d’observation spatiale. Le Brésil et la France en sont les partenaires. “Nous allons démarrer très prochainement la construction de cet important outil pour le suivi du couvert forestier au Gabon et en Afrique Centrale”.
Au regard de son ambition et engagement, le Gabon compte bien sur l’expertise et le soutien multiforme des différents pays pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixés. Aussi, a-t-il exhorté tous les pays partenaires dans le REDD- plus à faire preuve d’audace et de maturité, pour un démarrage immédiat de leur projet commun, pour le bien-être des populations et de l’Humanité.
En marge de la conférence d’Oslo, le président Ali Bongo Ondimba s’est entretenu avec le Premier ministre norvégien, Stoltenberg, avant la rencontre avec le roi Harald V de Norvège. La séance de travail élargie aux délégations des deux pays a porté, notamment, sur les questions de forêts et de changements climatiques. Le leadership mondial de la Norvège, pour ce qui a trait à la biodiversité et aux changements climatiques, est démontré par cet évènement, en sus de son engagement. la rencontre qui s’est déroulée en présence des ministres Paul Toungui (Affaires étrangères et Coopération internationale) et Martin Mabala (Forêt, Environnement), a permis un échange approfondi, sur la question du REDD-plus notamment.
Le Premier ministre norvégien, qui s’est félicité de la tonalité du discours de son hôte et de l’action concrète menée par le Gabon, a apporté son soutien au chef de l’Etat gabonais, auquel il a d’ailleurs réaffirmé l’appui de son pays à l’initiative sur la forêt du Bassin du Congo, à travers la mise en œuvre d’actions de renforcement des capacités.
Il l’a ensuite encouragé à poursuivre ses efforts dans la recherche d’un accord au prochain Sommet mondial sur le Climat à Mexico qui portera également sur les forêts et le changement climatique. Le président de la République a quitté Oslo hier en début de soirée pour Tripoli, en Libye, dans le cadre d’une visite de 24 heures.
