A l’occasion de la 11e édition du Carrefour international du bois qui a démarré le 2 juin à Nantes, en France, les acteurs et opérateurs de la filière ont annoncé ce 4 juin que la filière bois amorce une légère reprise.
Enfin une bonne nouvelle pour les opérateurs de la filière bois qui broient du noir depuis plusieurs mois, suite à la crise qui frappe le secteur depuis plusieurs mois. Réunis à Nantes (France) depuis le 2 juin dans le cadre du rendez-vous biennal du Carrefour international du Bois, des acteurs et professionnels de la filière ont estimé ce 4 juin que le marché international du bois connait une «timide reprise».
Ce conclave, qui en est à sa 11e édition, entend apporter son lot d’optimisme et de solutions pour résorber la crise que traverse la filière, notamment à travers le dynamisme des acteurs et l’innovation produits ou encore par les opportunités offertes avec le Grenelle de l’Environnement français.
«Aujourd’hui, on entrevoit une lueur d’espoir. La chute des prix s’est arrêtée, quelle que soit l’origine des bois. Après l’année de toutes les tempêtes, celle qui a ravagé la forêt landaise, dans le sud-ouest de la France, et celle qui a laminé la demande mondiale de bois, avec l’effondrement du marché de la construction dans les pays occidentaux, une reprise timide s’est amorcée depuis le début de l’année», confie un importateur français.
Si la reprise est moins due à un réel regain de la demande, même si les «incitations des Etats à consommer du bois sont favorables, le Grenelle de l’environnement en France devrait en particulier aboutir à la multiplication par dix de la quantité de bois dans les constructions neuves» a-t-il poursuivi.
Un optimisme partagé par le président du Grenelle français, Pierre Piveteau, qui estime que « 2010 devrait enregistrer une croissance horizontale : d’un côté un marché dont l’avenir est certain, de l’autre des entreprises qui font toujours le gros dos et s’efforcent de relancer la machine après deux années difficiles».
La reprise des cours quant à elle, est surtout due à une raréfaction de la matière première. Alors que les stocks sont quasiment résorbés, les capacités de production ne sont pas en mesure de faire face. L’an dernier en effet, elles ont été fortement réduites notamment en Scandinavie ou encore au Brésil.
En Afrique, de nombreuses concessions et usines ont fermé, des milliers d’employés ont été mis au chômage technique. « Résultat, alors que la demande est encore 20 à 25 % en dessous de son niveau d’avant la crise, les approvisionnements eux, se sont réduits de 35 à 40 %.
La pénurie est particulièrement notable sur le marché du bois tropical, où l’interdiction d’exporter les grumes décidée par le Gabon a encore resserré les sources d’approvisionnement. Certaines entreprises forestières confient qu’elles se sont rabattues sur le Cameroun pour le bois brut. «Globalement, le bois africain aurait pourtant son épingle à tirer du jeu en ce moment, tant le bois de la zone dollar c’est-à-dire le bois d’Indonésie ou de Malaisie est devenu cher, depuis la dégringolade de l’euro», souligne encore un importateur français.
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