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Gabon : Le PDG accusé de fraudes massives à Ntoum

Déclaré vainqueur à l’issue de l’élection législative partielle du 6 juin avec 71,14% des suffrages, le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a été vertement indexé par ses adversaires sur ce siège qui dénoncent une «fraude inimaginable et flagrante».
C’est reparti pour le contentieux électoral. A peine quelques heures après la publication des résultats officiels le 9 juin par la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), les contestations fusent de tous bords contre le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).

Les principales contestations concernent le scrutin du premier siège du Komo Mondah, à Ntoum, où le candidat PDG, l’actuel ministre des Mines Julien Nkoghe Bekalé, est donné gagnant à 71,14% des voix, suivi de Casimir Oyé Mba (UN, opposition) avec 20,56% et de Tchibinda Crépin (PSD, ex majorité) avec 8,30%.

A l’occasion d’un point presse tenu le 9 juin à Libreville, le président du Parti social démocrate (PSD, ex-majorité), Pierre-Claver Maganga Moussavou, a indiqué qu’il introduirait un recours auprès de la Cour constitutionnelle pour demander l’annulation du vote dans le siège Ntoum, où il dénonce des «cas de fraude inimaginable et flagrante» orchestrés par le PDG.

Pierre-Claver Maganga Moussavou dénonce notamment «l’achat des cartes d’électeurs par certains responsables de la majorité, aux fins d’empêcher les propriétaires d’aller accomplir leur devoir civique, l’installation d’un centre de vote de six bureaux devant la résidence du candidat du PDG».

Le président du PSD fustige également la circulation lors du scrutin de «vraies fausses» cartes nationales d’identité établies la veille du scrutin avec un tampon de la «Police nationale» de Ntoum, alors que ce corps n’y existe pas. «La preuve que nous sommes loin d’accéder à la transparence, à la démocratie véritable dans notre pays», a déploré Maganga Moussavou.

Il a souhaité à cet effet proposer à l’Assemblée nationale «la refonte de la loi électorale et de la CENAP dont les missions préparatoires des élections devraient comporter la gestion, la confection et la révision des listes électorales ; avec en son sein, une prise de décision consensuelle n’impliquant que les partis politiques concernés par l’élection».

Même son de cloche du côté de l’Union nationale (UN) et du Rassemblement national des bûcherons (RNB) qui dénoncent «la distribution de fortes sommes d’argent par le candidat du PDG et ses représentants le jour du vote, les intimidations, les menaces y compris contre les hommes d’église, la corruption, les détournements de moyens de l’Etat» lors du scrutin du 6 juin.

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