Dans la foulée du « tour du propriétaire » qui a suivi sa prise de fonction, l’édile de Libreville, Jean-François Ntoutoume Emane, a clairement décliné son ferme engament pour la lutte contre les marchés anarchiques qui prolifèrent dans la capitale ; initiative très saluée et louée par l’opinion publique qui, tout de même, émet un bémol au regard des « poches de résistance » sur lesquelles les précédentes équipes municipales, malgré leur détermination, ont buté d’où l’invite à l’ancien premier ministre à faire preuve de rigueur et de sévérité à l’endroit de ces marchands aux comportements et habitudes peu citadins, sinon peu citoyens, afin de faire respecter et restaurer l’autorité et l’ordre publics.
En effet, face à l’interdit de l’Hôtel de ville et la descente musclée sur le terrain de la police municipale pour faire respecter la mesure, Libreville avait été, un temps soit peu, débarrassée de ces « marchés spontanés » anarchiquement implantés dans ses différents carrefours gênant ainsi la circulation. Mais aujourd’hui le phénomène est de retour, avec même des proportions plus grandes, offrant par conséquent, une image peu reluisante de la capitale gabonaise. D’où la vive réaction de Jean-François Ntoutoume Emane qui a promis « gérer autrement » Libreville.
Interrogés sur leurs comportements anti-civiques qui frisent le « défi de l’autorité », les commerçants concernés n’ont pas d’arguments assez convaincants. Car, comme eux-mêmes l’avouent, plusieurs marchés ont été construits dans la ville afin de leur permettre d’exercer leurs différentes activités marchandes dans les meilleures conditions et en toute légalité.
Lesquels marchés, pour rappel, ont été réaménagés, restructurés et modernisés, les uns après les autres, grâce un vaste programme initié et financé par les équipes qui se sont succédées, ces dernières années, à la tête de la mairie de Libreville.