Le président directeur général d’ERAMET, Patrick Buffet, serait actuellement en séjour au Gabon où il doit prendre part au Conseil d’administration de la filiale gabonaise du groupe, la COMILOG, et s’entretenir avec les autorités gabonaises sur la souscription par l’Etat gabonais à l’acquisition de 10 à 15% des parts du géant minier français.
Ali Bongo parviendra-t-il à conclure avec le patron d’ERAMET l’entrée de l’Etat gabonais au capital du géant minier français ?
Après la sollicitation adressée en mai dernier par Ali Bongo à ERAMET pour l’acquisition par l’Etat gabonais de 10 à 15% du capital du groupe, ainsi que la montée de 25 à 33% des parts de l’Etat gabonais dans le capital de Compagnie des mines de l’Ogooué (COMILOG), le patron du groupe minier, Patrick Buffet, est actuellement en séjour au Gabon pour entamer les négociations.
Le 20 mai dernier, il s’était dit «très ouvert à une entrée de la République du Gabon au capital d’Eramet» et un porte-parole du groupe avait confirmé le 15 juin que «l’état d’esprit est toujours celui d’envisager avec ouverture la montée de l’Etat gabonais au sein de la COMILOG».
Mais pour de nombreux analystes, les parts qui seront cédées par AREVA devraient rester dans le giron public français avec le Fonds stratégique d’investissement (FSI) qui se positionne depuis plusieurs mois pour l’entrée au capital du groupe.
Il faudra également compter avec la reconduction pour six mois du pacte d’actionnaires entre AREVA et la famille Duval, détenteurs à eux deux de 60% des parts du groupe. Mais le groupe nucléaire public français a confirmé son intention de vendre ses parts dans ERAMET afin de financer un ambitieux programme de développement industriel. Au 31 décembre 2009, la famille Duval détenait 36,44% du capital d’Eramet et AREVA 25,63%.
Pour l’Etat gabonais, il s’agirait vraisemblablement de reproduire dans le manganèse le schéma existant dans la branche nickel du groupe : les provinces de Nouvelle-Calédonie (STCPI) sont à la fois actionnaires du groupe minier et de sa filiale calédonienne, la Société Le Nickel».