Dans le cadre de la coordination de la feuille de route du gouvernement à l’aide au développement, le Comité conjoint d’orientation stratégique et de concertation regroupant des membres du gouvernement et les partenaires au développement a tenu son premier conclave le 21 juin à la Chambre de Commerce de Libreville.
La première réunion du Comité conjoint d’orientation stratégique et de concertation s’est tenue le 21 juin à la Chambre de Commerce de Libreville sous la présidence du Premier ministre, Paul Biyoghe Mba.
Ce comité qui regroupe les ministères stratégiques au développement et les partenaires financiers et techniques comme l’Agence française du développement (AFD), le Fonds monétaire international (FMI) ou encore le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), doit permettre d’améliorer l’efficacité de l’aide au développement et s’assurer de la cohérence des programmes en matière d’aide extérieure.
«Il est question de mieux coordonner, ensemble avec les bailleurs des fonds, les ressources extérieures, de partager l’information, et surtout, de recibler toutes ces ressources vers les grands chantiers arrêtés par le gouvernement. Le Gabon a longtemps évolué de manière informelle sur la coordination et l’harmonisation de l’aide extérieure. Cette attitude a été peu rationnelle lorsqu’on regarde les sommes drainées par l’aide», a indiqué le Premier ministre.
Pour assurer la bonne coordination voulu par les bailleurs de fonds, un arrêté signé le 28 avril par Premier ministre a permis de mettre en place un cadre de concertation, d’harmonisation et de suivi de l’aide octroyée au Gabon, qui doit permettre de procéder à l’orientation stratégique de l’aide extérieure, de cadrer cette aide avec les priorités définies par le gouvernement, notamment en rapport avec le Document de stratégie de la croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP).
«Ceci est d’autant plus important que le Gabon s’est engagé d’une manière déterminante dans un processus visant à faire de lui un pays émergent. Dans cette optique, une utilisation appropriée et efficiente des ressources financières techniques du pays et celles des donateurs doit constituer un moyen efficace de gestion. Une bonne coordination de l’aide va de paire avec l’existence de cadres et outils de planification, de gestion et de suivi adaptés aux nouvelles priorités du Gabon», a expliqué le coordinateur résident des Nations unies, Nadir Hadj-Hammou.
La mise en place de ce comité s’inscrit par ailleurs dans le cadre des Déclarations de Rome et de Paris sur l’harmonisation et l’efficacité de l’aide. Selon le chef du gouvernement, «ceci participe aussi à l’amélioration du climat des affaires et au développement des moyens de communication et de ressources humaines. J’insiste sur l’impérieuse nécessité qu’il y a d’adopter une approche pragmatique d’évaluation et de suivi de nos activités», conclu Paul Biyoghe Mba.
L’édition 2008 du programme de coopération relève que près de 260 milliards de francs ont été décaissés au titre de l’aide extérieur entre 2004 et 2008, pour des résultats peu convaincant dans l’ensemble.