Le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, chargé de la Reforme de l’État, Blaise Louembé, a invité les agents grévistes de la Direction générale du budget (DGB) induit en erreur, à reprendre le travail avec la garantie d’un emploi sécurisé, lors d’une conférence de presse tenue, vendredi, dans les locaux dudit département, a constaté GABONEWS.
Les agents de la Direction générale du budget (DGB), regroupés au sein d’un collectif, revendiquent la création d’un fonds de gratification, un plan de carrière et l’intégration à la Fonction publique pour certains d’entre eux non sans vouloir obtenir une mutuelle, des stages et la formation régulière.
Sur le principe d’un fonds de gratification qui ,en réalité ,serait une prime de rendement supplémentaire ou fonds commun à l’instar de celle perçue, chaque année , par des agents du trésor ( 5 milliards de francs CFA environ), le ministre du Budget, Baise Louembe a répondu aux grévistes que la méthode et le moment ne s’y prêtaient pas.
En effet, le gouvernement s’attèle actuellement à mettre en œuvre la réforme par objectif de programme qui permettrait de doter chaque ministère d’une direction du Budget afin que chaque département soit réellement autonome. Et, du reste, la réforme devrait entrer en application dès la fin du mois de juillet ce qui est « incompatible avec une négociation financière au profit d’une direction qui va quasiment disparaitre ou se métamorphoser », a précisé le ministre.
LA DIRECTION GÉNÉRALE DU BUDGET VA BIENTÔT DISPARAITRE
Selon Blaise Louembé, « la grève de ces agents est paradoxale. Ils demandent des choses qu’ils savent ne pas pouvoir obtenir d’autant plus qu’ils revendiquent des avantages d’une Direction générale qui va bientôt disparaître » dès le 1er janvier 2011.
« Toute hausse de leur primes va générer forcement une augmentation des primes dans les autres administrations telles que le Contrôles financier, la Fonction publique… Et que le niveau de hausse souhaité, 5 milliards de Francs CFA par an, se traduise par la multiplication par six des montant actuellement payés », le grand argentier.
Toutefois, sur le plan de la carrière, le ministre n’a pas manqué de préciser que « la réforme budgétaire actuelle va se traduire par la disparition de la DGB sous la forme actuelle, puisque chaque ministre aura sa direction du budget et que le travail qui se fait actuellement va être délocalisé » et que « 30 postes de directeurs généraux- adjoints et une cinquantaine de directeurs et de nombreux chefs de services vont être ouverts du fait de cette disposition dans les différents ministères. Ainsi, il y aura un maximum de déconcentration des services et de l’administration ».
En lieu et place de la grève, le ministre souhaiterait une « réflexion sur les affections futures des agents de la DGB dans les autres ministères et la conservation de certains acquis ».
Dans la foulée, B. Louembe a affirmé que les « 422 agents de la DGB avaient été payés depuis 14 juillet au titre de la prime versée tous les trimestres, la première quinzaine du mois qui suit ce trimestre et que la rumeur est entretenue par un groupe des personnes qui voient leurs intérêts menacés avec l’arrivée de la réforme par objectif de programme ».
Les agents de la DGB du ministère du Budget rejoignent dans la grève ceux, depuis huit (8) mois, des ministères de l’Equipement et des Affaires sociales, qui réclament diverses primes ».
Et, si l’on en croit Blaise Louembé, le « gouvernement est entrain de voir comment normaliser la situation des ministères dans lesquels aucune prime n’est perçue actuellement (…) ».