Le premier magistrat de la commune de Moanda, Jean Remi Lépémangoye, entendu mercredi dernier par la justice avant d’être reconnu coupable de délit de malversation financière dans la gestion d’un montant de 120 millions de francs CFA alloué par l’Etat pour la pavage des voies du marché municipal de sa ville, a été écroué à la prison centrale de Franceville, chef lieu de la province du Haut – Ogooué, rapporte Gabon – matin dans sa parution de ce vendredi.
D’après le récit des faits rapportés par notre confrère, en 2009, la mairie de la ville minière de Moanda avait reçu de l’Etat 120 millions de FCFA pour la réhabilitation des artères du marché municipal.
Premièrement, l’édile de la citée avait confié le marché estimé à 80 millions de francs à un entrepreneur originaire de l’ex Yougoslavie en même temps qu’il avait encore sollicité les services d’un entrepreneur local pour faire le suivi dudit travail.
Second fait marquant, le Maire de Moanda n’avait pas préfinancé les travaux à la hauteur de 60% en respectant les closes de départ, indiquant clairement que les 40% restant seraient financé directement par les caisses de l’Etat.
Fait curieux, l’entrepreneur n’aurait apparemment rien dépensé même s’il est vrai que le Maire via l’opérateur local aurait réussi non seulement à réaliser le travail en deux semaines mais aussi à faire décaisser l’ensemble de la totalité du montant (120 millions de FCFA), auprès des services du Trésor public de la localité.
Dans ses missions régaliennes, le contrôle effectué par la Chambre provinciale des Comptes de Franceville aboutira à l’arrestation de Jean Remi Lépémangoye porté à la tête de la Maire de Moanda en juillet 2008 dernier pour le compte de l’Union Gabonaise pour la Démocratie et le Développement (UGDD, opposition), devenu aujourd’hui en Union Nationale (UN, opposition).
La Cour des comptes est investie de missions de contrôle des Finances publiques et peut sanctionner les fautes de gestion relevées lors de ces contrôles sans omettre qu’elle exerce aussi une mission de conseil et d’information auprès du gouvernement et du Parlement.