Le Secrétaire général du syndicat des enseignants de l’Education nationale (SEENA), Fridolin Mvé Messa, a expliqué, mardi au regard des résultats aux examens de fin d’année au Gabon, que la politique gangrène le bon fonctionnement du système éducatif, par des nominations arbitraires qui se font par affinité et non par le profil requis.
Le Secrétaire général du syndicat des enseignants de l’Education nationale (SENA), Fridolin Mvé Messa, rencontré hier au siège de cette structure syndicale, a donné son avis suite aux résultats catastrophiques enregistrés cette année au Baccalauréat dans l’ensemble du pays.
Selon lui, la politique qui gangrène le bon fonctionnement du système éducatif, par des nominations arbitraires et qui se font par affinité, non par le profil requis, les grèves répétées des enseignants ces deux dernières années, ralentissant ainsi l’élan de ces derniers et les élèves, les parents d’élèves qui deviennent de plus en plus démissionnaires de leurs prérogatives, et les élèves qui optent le plus souvent pour la facilité avec des notes de complaisance, négligeant ainsi leurs études.
Pour M. Mvé Messa, les échecs enregistrés ces dernières années ne sont que la résultante de ce qui avait été décrié par les enseignants depuis les années 90, où le système éducatif gabonais avait considérablement dégringolé, notamment par le manque de formation des enseignants, de rigueur dans le professionnalisme, l’absence de matériel didactique adéquat (bibliothèque, Internet), les effectifs pléthoriques et autres, sans que cela n’en émeuve réellement le gouvernement gabonais de l’époque qui avait manqué de vision.
Revenant sur les résultats de cette année, le Secrétaire général a précisé que plusieurs paramètres ont mis en cause le bon déroulement de ces examens, en l’occurrence la mise en place d’un comité de gestion du Bac basé à l’IDA et au ministère de l’éducation national en lui et place de l’Office National du Baccalauréat causant ainsi un retard dans la configuration des listes, des choix des sujets et la création d’un nouveau centre celui de Mabignath , mieux le comité a manqué de spécialiste dans certaines matières. Toute chose, qui a nécessité l’intervention des membres de l’Office National du BAC vers la fin du mois de mai.
M. Fridolin Mvé Messa a dit attendre beaucoup des résolutions des états généraux qui vont être mis en place l’année prochaine et selon lui, les échecs de cette année devraient être identifiés afin d’essayer de relever le niveau du système éducatif gabonais