Le président de la République, chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, en compagnie de plusieurs membres du gouvernement, s’est rendu hier matin sur le site de la future zone économique de Nkok, une enclave géographique terrestre à 27 kilomètres de Libreville, sur la Nationale 1.
Le numéro un gabonais s’est rendu hier sur le site de la zone économique spéciale située à Nkok. Visite destinée à constater la réalisation effective du projet appelé ‘’Zone économique spéciale plurisectorielle’’. Sur le site, Ali Bongo Ondimba a eu droit à une visite guidée dirigée par le directeur général d’OLAM, Gangan Gupta. Celui-ci était d’ailleurs accompagné de deux agents de l’Etat gabonais, notamment le manager général du projet, Théophile Ogandaga, et le conseiller du ministre de l’Economie, Christian Capito.
Pendant la visite, le directeur général d’OLAM a présenté au chef de l’Etat le plan de développement de la Zone économique spéciale en indiquant notamment la superficie du site ainsi que la manière dont celui-ci sera aménagé, avant d’annoncer un chronogramme précis au président de la République.
Selon le manager général du projet, Théophile Ogandaga, ledit projet vise deux objectifs, à savoir: favoriser l’implantation d’usines de transformation du bois afin d’obtenir des produits à forte valeur ajoutée, et contribuer à la résorption du chômage en créant notamment de nombreux emplois.
S’agissant du développement du site visité hier par Ali Bongo Ondimba, toujours selon Théophile Ogandaga, le chef de l’Etat a beaucoup apprécié les différents travaux de terrassement qui s’y déroulent depuis le mois de juin et qui constituent, a-t-il affirmé, la première phase du projet. Les travaux actuellement en cours, nous l’avons dit, concernent la première phase du projet et couvrent une superficie de 400 hectares sur les 1.126 hectares prévus; ils seront achevés en mars 2011.
Le projet de Nkok, lorsqu’il entrera dans sa phase d’exploitation, permettra, à terme, de créer 6000 emplois aussi bien directs qu’indirects. On peut affirmer, en définitive, que les pouvoirs publics ont décidé d’amener les opérateurs économiques de la filière bois à s’engager vers l’installation des industries de transformation du bois.
Rappelons, pour mémoire, que le bois gabonais n’est plus exporté sous forme de grumes depuis le 1er juillet, date d’entrée en vigueur de la mesure gouvernementale. Pour commencer à s’engager sur cette voie, les pouvoirs publics ont conclu, récemment, un accord avec la société OLAM International installée à Singapour, en vue de développer un produit multi zone économique spéciale.
De l’avis des promoteurs du projet, Nkok est un site qui peut abriter de façon optimale des terrains et fournir une flexibilité dans la conception et l’ingénierie en suivant notamment l’évolution des conditions du marché.
Pourquoi avoir choisi Nkok ? Les initiateurs du projet, par la voix de Théophile Ogandaga, s’expliquent : “Nkok est situé à 12 km du point de fusion de toutes les routes des zones forestières d’Oyem, Makokou, Koula-Moutou et Ndjolé. Il est bien connecté avec le reste du pays par le biais des chemins de fer et de la route nationale’’. Il n’a pas manqué de vanter d’autres atouts. C’est le cas de la station du chemin de fer, c’est-à-dire la gare de Ntoum qui est située seulement à environ 14 kilomètres de la zone concernée. Il en est de même de la gare d’Owendo située à environ 22 kilomètres du site. De plus, au Sud du site, on dénombre de nombreux canaux d’eau qui se situent à moins d’un kilomètre et qui se raccordent au fleuve Ikoy Komo, le cours d’eau qui communique en amont avec l’Estuaire.
Pour ce qui est de la route, il faut dire que la nationale 1 (RN1) passe au Nord du site à une distance de 1,75 kilomètre et relie Nkok à la ville de Libreville. Autre avantage du site : il se trouve à environ moins de 30 kilomètres de l’aéroport international Léon Mba.
Le promoteur du projet et directeur général d’OLAM International, Gangan Gupta, a estimé, lors de la visite du site, que le terrain choisi disposera d’une infrastructure devant lui permettre d’assurer l’évacuation des eaux usées et des déchets en dehors de la zone économique spéciale.
Pendant la visite, il a eu également l’opportunité de donner des éléments de réponses aux nombreuses questions qui ont été évoquées par les uns et les autres. Il s’agit notamment de l’alimentation en eau potable. Ce problème trouvera une solution étant donné qu’un réseau de distribution d’eau potable existe dans un village proche de Nkok.
L’électricité n’est pas en reste. En effet, une ligne d’alimentation électrique existe aussi dans un village proche de Nkok, laquelle ligne est parallèle à la ligne de chemin de fer. La demande pourra donc être satisfaite, et on prévoit la création d’une centrale électrique à quelques dix kilomètres du site. Comme on le voit, toutes les conditions sont réunies pour que le projet prenne progressivement corps dans les délais impartis.