La tension est montée d’un cran au quartier d’Akébé, dans le 3e arrondissement de Libreville, face à la persistance des problèmes de voiries malgré les récurrentes protestations des populations et les sempiternelles promesses de la municipalité. Les jeunes du quartier ont érigé des barricades sur la voie publique tandis qu’un bras de fer s’installe entre la mairie d’arrondissement et le Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (SYLTEG).
Le collectif des habitants du quartier d’Akébé plaine, dans le 3e arrondissement de Libreville, et le Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (SYLTEG) ont fait volte face au compromis passé le 12 juillet dernier avec la municipalité pour la prise en compte d’une partie de leurs revendications relatives à la réfection des voiries.
«Etant donné le mouvement de barrage de route, nous avons saisi le maire du 3e arrondissement. Il est venu le 12 juillet dernier et il a fait la proposition aux jeunes d’ouvrir la route afin que lundi matin, hier, on puisse faire un devis, aller le rencontrer et débloquer les moyens pour que les travaux soient faits», a déclaré le représentant du maire du 3e arrondissement, François Bibang Abessolo.
«Le maire a demandé qu’on ouvre la route et que les gens puissent circuler avant que les travaux ne soient engagés. Si on ne laisse pas circuler les gens, le maire ne fera rien» a ajouté monsieur Bibang Abessolo.
Cependant, le collectif d’habitants du quartier, regroupés derrière le SYLTEG, a dénoncé le 15 juillet la partialité des mesures promises et demandé la prise en compte totale de leurs revendications pour mettre fin aux mouvements de protestation.
«Il ne s’agit pas de prendre un camion de graviers ou de latérite pour venir verser là-dessus. Il s’agit de réfectionner une route, qui est une route de la République. Je viens d’avoir le maire du 3e arrondissement au téléphone pour lui dire que faire venir un camion de latérite ne résout pas le problème ici, c’est du rafistolage», a affirmé le président du SYLTEG, Jean Robert Menie.
«Nous ne bougerons pas d’ici tant que nous ne verrons pas le premier coup de pelle. Pas du rafistolage, nous parlons du premier coup de pelle, comme ça a été fait sur la nationale. Aujourd’hui on y circule tranquillement parce que les travaux ont été faits et c’est la même solution que nous demandons ici» a ajouté monsieur Menie.
Les différentes parties se seraient rencontrées dans la journée pour trouver une issue à ce problème, mais la mairie a-t-elle les moyens de refaire cette route? La crise risque de perdurer.