Le ministre gabonais de la Planification, Richard Auguste Onouviet, a présenté mardi à Libreville le premier rapport national sur le développement humain après 10 ans, a constaté l’AGP.
Ce document qui aurait dû paraître en 2006, porte essentiellement sur les données collectées en 2005. Il présente essentiellement les raisons du déclin du Gabon dans le classement mondial du niveau de vie des populations par pays à travers l’Indice de développement humain (IDH).
Entre 1990 et 2005, le Gabon a quitté la 91e place pour la 123e dans le classement du Programme des nations unies (PNUD) en ce qui concerne l’IDH et ce, malgré son statut de pays à revenu intermédiaire justifié par son Produit intérieur brut (PIB) par habitant, au-dessus de 5.000 dollars US par an.
Le rapport note également la récurrence des problèmes d’habitat, avec une forte population (46% des Gabonais) vivant dans les quartiers sous-intégrés et 2% à peine qui bénéficient des latrines hygiéniques. Ce qui peut s’expliquer par le taux de pauvreté absolu évalué à 33% de la population en 2005.
En outre, il signale une perdition scolaire au-dessus de 50%, qui contraste avec la forte scolarisation dès le jeune âge des Gabonais, évaluée à plus de 90% des enfants gabonais.
Ce tableau peu reluisant est tout de même rehaussé par une nette amélioration du nombre de ménages gabonais qui accèdent à l’eau potable, passant de 67 % à 82,5 % entre 1995 et 2005.
Par ailleurs, le Gabon marque des point dans le rehaussement de son taux de couverture vaccinal, passé de 17% en 2000 à 70% cinq ans plus tard.
Ce tableau devrait avoir relativement changé après des réformes administratives mises en uvre depuis deux ans par le gouvernement gabonais, et le désendettement entrepris auprès des bailleurs de fonds internationaux.