Le ministère gabonais des Transports dénonce une campagne de dénigrement et déstabilisation menée dans certains milieux suite à la mise en œuvre de la réforme de l’établissement du permis de conduire et de la carte grise approuvée par le conseil des ministres, indique un communiqué officiel dont l’AGP a reçu copie mercredi.
Selon le communiqué, le ministère des Transports tient à éclairer l’opinion publique en faisant savoir que devant l’urgence du dossier en présence, une consultation restreinte mettant trois prétendants (SLIT/Gabon AUTOSUR, VLATACOM et GEMALTO) a abouti à la sélection de GEMALTO, qui avait présenté l’offre la plus satisfaisante en termes de fiabilité du produit et du financement.
Leader mondial dans la fabrication de documents sécurisés, GEMALTO prenait en charge le financement du système et se proposait au surplus de verser une rémunération à l’Etat. Aucun des autres prétendants n’avait proposé mieux, et c’est triste de voir qu’un de ceux là cherche à instrumentaliser la presse pour discréditer l’action des pouvoirs publics, poursuit le document.
Pour la réalisation de cette opération, GEMALTO a proposé à l’Etat une convention de concession de quatre ans, assortie de la création d’une société chargée de la fabrication des documents des transports, précise le texte.
Il s’agit là d’une formule habituelle dont on peut citer des exemples avec le chemin de fer, la gestion des affaires portuaires, les visites techniques automobiles etc., explique le communiqué.
Le chemin de fer fait l’objet d’une convention de concession gérée par la SETRAG, il en est ainsi également du Port d’Owendo géré par Gabon port Management, des visites techniques avec AUTO BILAN et GABON AUTOSUR.
La convention avec cette entreprise a été dûment approuvée par la direction générale des Marchés publics, ce qui atteste du respect des règles du code des Marchés, soutient le communiqué.
La Société gabonaise des documents des transports (SOGADOTRA) dont le capital est contrôlé par GEMALTO et ses partenaires, est en cours de constitution avec l’assistance juridique de Price Water House. Aucune personnalité du ministère des transports n’a des intérêts, ajoute le texte.
La banque de donnée qui servira à la fabrication des documents de transport sera détenue par l’administration gabonaise. Ce qui ne pose pas des problèmes de souveraineté. Outre que le concessionnaire versera une rémunération à l’Etat et paiera l’impôt sur les sociétés, la SOGADOTRA créera de l’emploi et contribuer ainsi à la lutte contre le chômage, conclut le communiqué.
L’obtention et l’établissement des permis de conduire au Gabon ont été ces dernières années au centre des polémiques. Selon une enquête diligentée par le ministère des Transports, plusieurs centaines de faux permis de conduire sont en circulation sur le territoire national.