Parlons du concours de l’IF (l’Institut des Finances de Libreville).
Monsieur le Ministre des Finances,
Messieurs les responsables du concours de l’IF,
Depuis le mois de janvier 2010 où le concours de l’IF (Institut des Finances) de Libreville s’est déroulé, nous sommes aujourd’hui en septembre 2010 et les résultats ne sont toujours pas officialisés alors que les corrections ont eu lieu quelques semaines après les épreuves et que nous savons que les résultats originaux vous avaient été transmis peu de temps après les corrections.
Questions :
– Nous savons que ces résultats sont sur votre bureau depuis plusieurs mois, pourquoi ?
– Pourquoi une aussi longue attente pour publier les résultats d’un concours national dont l’intérêt est national ?
– Pourquoi dans ce pays le Gabon une évaluation des compétences d’intérêt national doit-elle être à la discrétion des humeurs de quelques individus au pouvoir ?
– Au regard de l’effectif des participants à ce concours, effectif dérisoire compte tenu de la faible population nationale, combien de jours, de semaines, de mois faut-il à notre grand ministère des finances pour que les copies soient corrigées et que les résultats soient publiés en temps raisonnable ?
– Monsieur le ministre, n’avez-vous pas honte de continuer dans ce types de magouilles qui n’ont fait qu’enfoncer notre pays depuis près de 43 ans ?
– Nous savons, monsieur le ministre, que la rétention de l’information publique devant ce type d’épreuve a toujours pour but final de tricher et de tromper la nation.
Tromper la nation en modifiant les vrais résultats. Vous les modifiez en substituant les noms des méritants (vrais admis) par ceux de vos familles, maîtresses et autres protégés et privilégiés de la nation qui, pourtant, n’en valent pas une syllabe pour la plupart.
Il y a chaque année le même manège, pour ne citer que l’exemple du concours de la douane d’il y a quelques années où après avoir publié une première fois les résultats du concours, sans gène ni honte ni respect pour ceux qui voyaient leurs noms publiés comme étant reçus, les mêmes voyous ont du annuler cette liste qui peut-être ne leur plaisait pas à cause de son contenu ethnique ?
Car nous savons aussi que ces manœuvres ont aussi pour finalité de répondre à l’ineptie qu’Omar Bongo prêchait à dessein sous le jargon insipide de géopolitique en limitant un nombre d’admis à divers concours nationaux par groupe ethnique voire même supprimer les noms de certains groupes ethniques sous prétexte satanique et antirépublicain qu’il faut équilibrer les compétences entre groupes ethniques.
Etaient-ce Lepen ou Hortefeux ?
Cette politique insidieusement épuratrice conduit de nombreux responsables politiques gabonais à soustraire certains noms de telle ou telle ethnie des listes finales d’admission à plusieurs concours de la fonction publique au profit d’abord de leur groupe ethnique puis de leur famille au sens large du terme. Pour quel type de nation ?
A dire que ces idiots que vous allez malhonnêtement affranchir auront des responsabilités dans les finances nationales, quel drame perpétuel pour le Gabon ?
D’ailleurs nous le constatons quand nous faisons un simple audit des différentes administrations de notre pays, le Gabon, par la pléthore insipide, soporifique, inepte et inapte d’inspecteurs des finances, d’inspecteurs des impôts, d’inspecteurs des douanes.
A dire que la majorité de ces « hauts fonctionnaires » sont à ces postes par piston (la fraude perpétuelle) et non par la sélection au mérite !
– Que voulez-vous, chers compatriotes que ces incapables fassent comme travail au bénéfice du Gabon si ce n’est juste se contenter de détourner les deniers publics pour rattraper leur déficience, et pour conforter tout cela en maintenant coute que coute le système qui les a affranchi au « ciel » ?
Nous invitons tous les gabonais à suivre de près, dès aujourd’hui, tous les concours nationaux de quelque corps que ce soit (fonction publique, gendarmerie, police, armées, douanes etc…) qui ont eu lieu ou qui auront lieu prochainement pour constater d’eux-mêmes la bêtise dans laquelle ce régime a conditionné et condamné la psychologie de notre société par-delà celle de tout un pays.
Nous le disons parce que nous en sommes arrivés, autant de citoyens que nous sommes, à devoir participer directement ou indirectement à ce genre de manœuvres c’est-à-dire privilégier d’abord nos intérêts personnels au détriment de celui de la nation entière. Autrement dit étouffer et bâillonner ceux qui méritent vraiment pour dérouler le tapis et protéger leurs contraires, comme si la finalité c’est-à-dire la tache à remplir dans tel ou tel poste de responsabilité ou dans une quelconque fonction ne nous interpelait pas ?
Comme si un titre, une fonction ou une autre désignation à responsabilité de ce genre n’ont aucune tache à accomplir, mon dieu ! Où sommes nous ?
Imaginez-vous un seul instant que ces comportements se retrouvent dans d’autres corps de métiers telle que la santé, et si la personne qui est censée prendre en charge votre santé n’était pas qualifié dans le domaine ou encore approximativement, quel type de traitement vous réservera-t-il ? de l’approximatif si ce n’est une improvisation mortelle.
C’est peut être pour cette raison qu’ils préfèrent aller se faire soigner en Espagne, en France, en Afrique du sud voire même jusqu’en Chine. Triste !
C’est peut-être aussi pour cette même raison que malgré tous les Inspecteurs du Trésor, des Douanes, des Finances et blablabla que regorge le Gabon, ils préfèrent s’engraisser plutôt que d’engraisser le pays en rendant son économie prospère et fertile, puisqu’ils en sont incapables. Comme quoi, la fin justifie toujours les moyens utilisés.
Prenons le cas de l’enseignement et de l’éducation nationale, si ceux qui ont la responsabilité de transmettre les valeurs fondamentales (le respect du travail, le respect de la tache bien accomplie, le respect des institutions….) n’ont pas eux-mêmes ces notions, comment voulez-vous que le pays marche ?
Souvenez-vous des années où l’on se vantait même au Gabon des « MST » (Moyennes Sexuellement Transmissibles), croyez-vous qu’un homme, mentalement équilibré et conscient des efforts qu’il a du consentir pour arriver à un statut socio-professionnel digne d’un citoyen méritant, puisse admettre ou cautionner ce genre d’agissement ?
Imaginez donc le gâchis, le chaos, le crime perpétré dans l’imaginaire des jeunes gabonais. Mon dieu !
Un jeune gabonais, que peut-il bien se représenter comme valeurs dans sa tête qui puisse lui permettre d’apporter du bien à son pays alors qu’il s’aperçoit, au jour le jour, que trop de valeurs fondamentales sont violées, tronquées et prostituées ?
On peut donc comprendre, malgré nous, cette frénésie des jeunes gabonais et même des adultes à vouloir emprunter les « raccourcis » de l’ascenseur social. Ils se prostituent de quelque façon que ce soit.
Comment voulez-vous que le citoyen qui mérite vraiment de diriger pour redresser ce pays aux potentiels énormes puisse être élu ?
Il ne le sera jamais tant que ceux qui ont la responsabilité des fondements de nos institutions ne l’auront pas méritée, à l’image de celui qui le dirige depuis septembre 2009, on pourrait même remonter à décembre 1967, soit près de 43 ans.
Voilà, avec ces exemples simples et concrets toute personne normalement constituée peut projeter l’avenir de ce pays sous le joug d’une dictature héréditaire et constituée.
Maudits soient ceux qui œuvrent sans fin pour ce chaos.
Monebon
Membre du BDP-Gabon Nouveau
Source: BDP-Gabon Nouveau