Le projet de loi de finances rectificative 2010 a été adoptée en Conseil des ministres du 14 septembre. Il a été arrêté à 2 214,5 milliards de francs CFA, soit une hausse de 118,6 milliards. Selon le communiqué final du Conseil des ministres, ces recettes supplémentaires sont affectées au financement de dépenses urgentes.
Au terme du Conseil des ministres du 14 septembre, le gouvernement a adopté le projet de loi de finances rectificative 2010 qui a été arrêtée à 2 214,5 milliards de francs CFA, soit une hausse de 118,6 milliards «provenant essentiellement de la plus-value pétrolière et d’un meilleur recouvrement des recettes douanières».
«Ce projet de loi est rendu nécessaire par la prise en compte des mesures urgentes annoncées par le président de la République dans son projet de société « L’Avenir en Confiance », ainsi que les dépenses de la CAN 2012 et l’impératif de répondre aux attentes des populations rurales après les enseignements tirés de la caravane « Gabon Profond », conjugués aux urgences apparues dans l’exécution du budget 2010», a indique le communiqué final du Conseil des ministres.
«La structure du cadrage budgétaire initial de 60% pour les dépenses de fonctionnement et les charges de la dette, et de 40% pour l’investissement, conformément aux autorisations parlementaires et de la déclaration de politique générale, a été maintenue», poursuit le communiqué.
Pour le gouvernement, ces recettes supplémentaires permettront de financer certaines dépenses urgentes et sensibles relatives comme le recrutement de 1 772 enseignants au pré-primaire, au primaire et au secondaire, de 232 enseignants et chercheurs au supérieur, de 826 agents dans le domaine de la santé et des affaires sociales et de 1 125 agents pour les autres secteurs, ou encore l’organisation des examens et concours de l’Education Nationale et de l’Enseignement technique pour un paiement intégral des vacation.
La restauration des étudiants en milieu universitaire, à la célébration du Cinquantenaire de l’Indépendance, la prise en charge de l’épidémie de Chikungunya et le rapatriement de la bombe de Cobaltothérapie, la réalisation d’études et audits en vue de la modernisation de l’Administration et de la réforme budgétaire, l’Exposition Universelle 2010 à Shanghai, les évacuations sanitaires, l’octroi d’une rallonge budgétaire pour les bourses, l’appui à l’activité de SOGATRA, les agences nationales nouvellement créée, les dépenses de sécurité et de souveraineté et les cotisations internationales et contributions aux organismes divers font également partie de ces dépenses.
Le communiqué précise enfin qu’en «ce qui concerne les dépenses d’investissement, le redéploiement de 123,2 milliards de francs CFA a été affecté aux secteurs prioritaires pour des projets devant s’exécuter au cours du dernier trimestre de l’année 2010.
Il s’agit notamment du Cinquantenaire avec 27,2 milliards de francs CFA, l’Education Nationale avec 4 milliards, la Santé avec 730 millions, la Défense et la Sécurité avec 19,4 milliards pour le renforcement des capacités opérationnelles de nos forces de sécurité et de défense, les Equipements et Infrastructures avec 12,8 milliards, l’Energie avec 5,3 milliards, l’Habitat avec 10,7 milliards pour l’accélération du Programme national d’habitat social et le désenclavement du quartier Kinguélé, les Transports avec 4,7 milliards, l’Agence Nationale de l’Informatique et autres Agences nouvellement créées avec 10,6 milliards, les Affaires Etrangères avec 4,5 milliards, le Budget avec 3,9 milliards et l’Economie avec 2,8 milliards. Les dépenses relatives aux charges de la dette publique restent quant à elles quasi inchangées.