La Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) s’apprêtent à mettre en place une « coopération policière envisagée dans le cadre du Programme frontières » de l’organisation pour « lutter contre l’insécurité transfrontalière » à l’effet de maitriser la « prolifération des Armes Légères et de Petits Calibres », a révélé, mardi, son secrétaire général, Louis Sylvain Ngoma, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la paix.
Selon Louis Sylvain Ngoma , une Convention adoptée lors de la 30 session ministérielle du Comité Consultatif Permanent des Nations Unies pour les Questions de Sécurité en Afrique Centrale( CCPNUQSAC), tenue en avril dernier, à Kinshasa, confère à la CEEAC un « rôle important » dans la mise en œuvre de la coopération policière contre l’insécurité transfrontalière caractérisée par la circulation d’Armes Légères et de Petits Calibres.
Un phénomène qui persiste en dépit de la disparition peu ou prou des zones grises dans la sous –région.
« Sur les onze (11) pays membres de la Configuration Afrique Centrale, le Rwanda y compris, huit (8) pays étaient en conflit ouvert ou latent », a-t-il rappelé et que « les répliques plus ou moins directes de la rupture de l’équilibre international bipolaire autour de l’année 1990 se sont traduites par une généralisation de conflits infra-étatiques et transfrontaliers chroniques, au point qu’il était courant de parler de « poudrière de l’Afrique Centrale » durant la décennie 90-2000 ».
Ainsi, des armes demeurent soient enfouis ou traversent les frontières déjà poreuses dans biens des 10 pays de la CEEAC (Angola, Burundi, République Centrafricaine, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Sao Tome et Principe, Tchad, République Démocratique du Congo).
A la lecture des propos de L.S. Ngoma, plus de deux décennies après sa création, « la CEEAC, s’est sortie progressivement et résolument de la torpeur et de l’atonie, s’appropriant avec un certain succès les leviers de la Paix, de la Sécurité et de la stabilité régionale et collective ».