En marge de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), qui s’achève , du reste, ce jour, à New-York (Etats-Unis d’Amérique), le Musée d’histoire naturelle de cette ville expose , dès ce mercredi, les 250 fossiles récemment découverts dans la région de Franceville (Haut-Ogoouésud-est), au sud-est du Gabon , a-t-on appris de source officielle.
A cette occasion, la présentation de ces fossiles sera effectuée par le Professeur Abderrazak El Albani, sédimentologue du laboratoire CNRS Hydrasa et coordonnateur de l’équipe de chercheurs internationaux, qui ont effectué la découverte en 2008, de ces organismes pluricellulaires.
Ces formes de vies fossilisées, de 7 millimètres à 12 cm de longueur, en « excellent état de conservation », bouleversent toutes les connaissances actuelles.
En effet, jusque là, des organismes du même type témoignaient de l’existence de formes de vie pluricellulaires remontant à 600 millions d’années, jusqu’à la découverte d’un autre organisme, Grypania spiralis, datant d’environ 1,6 milliard d’années.
Les fossiles du site de Franceville amènent à considérer que l’apparition des eucaryotes (formes de vie complexes, dont le matériel génétique est abrité dans un noyau) remonte à 2,1 milliards d’années.
La présentation de ces organismes et du milieu dans lequel ils ont été découverts, indique- t-on, permettra de « souligner l’implication majeure du Gabon pour la mise en œuvre du 7ème Objectif du Millénaire en faveur de la biodiversité et de l’environnement ».
PRESERVATION DE L’ENVIRONNEMENT : « UNE LUTTE COLLECTIVE »
Du 13 au 15 septembre dernier, le Gabon a abrité la première Conférence panafricaine sur la biodiversité et la lutte contre la pauvreté. Lors de cette rencontre, trente six (36) pays africains ont défini une position commune pour l’environnement, actuellement présentée au Sommet de l’ONU à New York.
Mardi, à la tribune des Nations Unies, le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, rappelait l’engagement environnemental du Gabon. « Il est de notoriété que le Gabon jouit d’une stabilité climatique qui s’est affermie à travers le temps. Aussi longtemps que nous préservons notre forêt, nous sommes plus ou moins assurés de minimiser l’impact du changement climatique dans notre pays », a-t-il déclaré.
Aussi, a-t-il exhorté la communauté internationale, face à ces « défis transnationaux » en matière d’environnement, à « joindre nos efforts pour mener des luttes collectives ».
Traversé par l’équateur, le Gabon fait partie du Bassin du Congo, deuxième « poumon » de la planète, après l’Amazonie. Il joue un rôle de premier plan dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Sous l’impulsion de feu le président Omar Bongo Ondimba en 2002, le Gabon consacrait 11% de son territoire national à la gestion durable de l’écosystème au sein de treize (13) parcs nationaux.