Décidé le 4 octobre par les membres du collège des pairs de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’Education (CONASYSED), un service minimum sera observé par les enseignants du primaire et du secondaire sur l’ensemble du territoire national dès lundi 11 octobre prochain.
Face à la non prise en compte des revendications des membres de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’Education (Conasysed) par gouvernement, ces derniers ont décidé d’observer un service minimum au sein de leurs postes d’affectation à partir du 11 octobre prochain sur tout l’étendu du territoire national. Selon monsieur Fridolin Mvé Messa, Secrétaire général de la Conasysed, les cours seront dispensés dans le primaire de 8 heures à 10 heures et dans le secondaire, de 7 heure 30 minutes à 9 heures 45 minutes.
Pour Fridolin Mvé Messa, «ce service minimum intervient du fait de l’impréparation qui a émaillé le démarrage de la rentrée scolaire 2010-2011, notamment la problématique des élèves nouvellement admis dans les établissements, la confection des emplois de temps, etc. tout ce travail ne saurait se faire en moins d’une semaine et surtout lorsque l’on sait que les nominations au sein du ministère de l’éducation nationale sont intervenues quelques deux jours seulement avant la rentrée administrative».
«La goutte d’eau qui a provoqué ce service minimum, est le discours que le ministre de l’éducation nationale a prononcé à la veille de la rentrée des classes. Dans celui-ci, ce dernier, en s’adressant aux enseignants, a utilisé un langage plein d’arrogance», a-t-il souligné, en rappelant que les prédécesseurs de l’actuel ministre avaient la volonté de travailler avec les syndicats.
Les membres de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) réclament le paiement de la prime d’incitation à la fonction enseignante (PIF), l’attribution de 1700 postes budgétaires aux enseignants, le payement des rappels de solde selon le chronogramme établi, le paiement des vacations, la remise de bons de caisse aux enseignants grévistes et non grévistes retenus par la tutelle depuis la dernière et longue grève de la Conasysed.
Pour information, nous publions le texte intégral du discours du Ministre de l’Éducation Nationale prononcé à la veille de la rentrée des classes (MAJ du 7/10/2010) :
« A la veille de la rentrée scolaire 2010-2011, dont les classes ouvriront le lundi 04 octobre 2010, m’est-il apparu nécessaire, au nom de l’ensemble du Gouvernement de l’Emergence, de m’adresser à tous les enseignants, Chercheurs et Personnels d’appui multiforme, ainsi qu’aux parents d’élèves, élèves et étudiants.
Après l’année charnière qui vient de s’écouler, précédée des 10 à 15 années scolaires qui ont déstructuré l’ensemble de notre système éducatif, nous sommes tous invités, missionnaires de l’école de l’Emergence, à amorcer, dès cette rentrée, l’écriture des nouvelles pages de l’école nouvelle gabonaise avec pour leitmotiv principal : Restaurer la confiance.
Restaurer la confiance de l’enseignant en lui-même, après une décennie au cours de laquelle le clientélisme de tout genre a fait déserter, de son horizon, espoir quant aux concours professionnels, dont le mérite, à la proclamation des résultats, n’était plus privilégié. Durant cette décennie et demie, les enseignants avaient ainsi cessé d’espérer.
Restaurer la confiance de l’élève en l’enseignant afin que la journée de classe ou l’année scolaire, cesse d’être une menace aggravée, de surcroît, par des incertitudes multiples sur la disponibilité de l’enseignant et son dévouement à la chose éducative, avec talent et conscience professionnelle et sacerdotale.
Restaurer la confiance des parents d’élèves en l’enseignant, transformé ces dernières années en affairiste sur des questions comme le papier, l’uniforme et autres sollicitations mercantiles et financières intempestives.
Restaurer la confiance de l’ensemble de la société gabonaise en l’école, lieu privilégié d’ascension sociale avec, au centre, les enseignants, dressés, avec magnificence, comme des femmes et des hommes de lumière, des esprits éclairés, les principaux ascenseurs sociaux.
L’Education étant la seule œuvre dont l’appropriation, des compétences et des connaissances, qui en découle, permet à l’homme de se démarquer des autres espèces animales, l’école est ce lieu privilégié et ainsi convenu, d’exercice de cette éducation. Il s’agit d’un temple voulu sacré, qui ne saurait subir la moindre désacralisation sans que tout le genre humain ne se mobilise pour arrêter le désastre et mettre hors d’état de nuire tout personne qui, seule ou en groupe, nourrit le sinistre dessein de détruire l’école, comme cela a pu être fait, avec autant d’intelligence au service du mal, depuis 1999 notamment.
En effet, depuis 1999, l’école gabonaise a été transformée en une foire où rivalisaient des multiples réseaux affairistes et clientélistes dont les ‘’seigneurs’’, trônent à la tête des groupements de négociation des prébendes et autres avantages matériels ainsi que des financements occultes, en intelligence avec certains responsables politiques d’hier. Ils instrumentalisaient, à dessein, les enseignants sans jamais s’attaquer aux causes profondes qui gangrènent, chaque jour, notre système éducatif.
A partir de 1999, en effet, lorsqu’on a commencé à promener, dans les établissements de Libreville, les plus hautes autorités du pays à des fins avouées aux seuls fossoyeurs désormais innommables, l’école gabonaise a été plongée dans une confusion généralisée et savamment orchestrée.
Ainsi, l’on a vu des réseaux naître de façon spontanée, vendant diplômes et autres attestations scolaires à l’Education Nationale. L’on a vu des réseaux de la fraude organisée, vendant des épreuves du CEP, du Concours d’entrée en sixième, du BEPC et du BAC ainsi que les épreuves des concours professionnels, au Ministère de l’Education Nationale, dans les établissement et les quartiers ainsi qu’à la gare routière, où des cartons d’épreuves, étaient, durant 10 ans, vendus en gros aux routiers, en charge pour eux de les revendre tout le long de la route.
C’est grâce à ces déviances que l’Education Nationale a bien pu, pendant au moins 10 ans, voiler la baisse pourtant vertigineuse du niveau et du rendement scolaires. Lorsque cela ne suffisait pas, l’attention de l’opinion et des plus hautes autorités du pays était davantage trompée en épaississant un peu plus le voile, par le mécanisme qui consistait à aller repêcher des candidats initialement échoués à 6,5 ou même à 6 de moyenne, sur une échelle de 20 points. D’où des taux très élevés de redoublement et d’exclusion dans les classes de 6ème des Lycées et collègues ainsi que des taux préoccupants d’échecs dans les premières années d’Universités où de nouveaux bacheliers, repêchés à 6 de moyenne, changent de Faculté ou d’Etablissement chaque année, faisant croire, au bout de 5 ans, qu’ils seraient en cinquième année d’Université alors qu’ils sont en cinquième année de la première année d’Université. Plusieurs de nos bacheliers inscrits à l’étranger étaient maintenant soumis à des tests de niveau et à des cours de remise à niveau.
Ainsi se poursuivait la forte à diversion et instrumentalisation des enseignants grâce à l’ingéniosité, quoique au service du mal, qu’il faut reconnaître au metteur en scène qui, bien que changeant de Ministère, d’années en années, n’en demeurait pas moins tapi dans l’ombre où il maniait, avec dextérité, les ficelles afin que nul jour, ne puisse être rendu possible pour la décantation.
Le Président Omar BONGO ONDIMBA, exaspéré, avait stigmatisé de telles graves déviances dans son mémorable discours bilan-prospective du 1er décembre 2007, en même temps qu’il a fustigé ceux qui ont saccagé les fleurons sanitaires gabonais et qu’il a pointé du doigt à ceux qui ont entravé l’avancée de la route dans le Gabon profond.
Mais ni le temps ni la santé, ne lui ont permis de mettre en œuvre les réformes envisagées.
Le Président Ali BONGO ONDIMBA, à l’époque candidat à la présidentielle anticipée, a posé le diagnostic de l’école gabonaise en un aspect positif et trois négatifs. L’aspect positif est le taux quasi universel de scolarisation au primaire ainsi qu’une parité filles et garçons particulièrement appréciable. Les trois aspects négatifs invoqués par le Président Ali BONGO ONDIMBA et contenus dans son projet de société « l’Avenir en Confiance », sont le taux de redoublement et de non achèvement d’études très élevés ainsi qu’une phénoménale inadéquation entre l’offre de formation et l’offre d’emploi.
L’éclairage apporté au peuple gabonais par le Président Omar BONGO ONDIMBA a permis de mesurer combien était profond et préoccupant le gouffre dans lequel les ‘’seigneurs’’ de l’instrumentalisation et de la subversion, par des rumeurs mêmes les plus folles, véhiculées désormais par des messages téléphoniques et sur la toile, avait plongé l’école gabonaise. Aussi, sans avancer des solutions démagogiques ou prophétiques, le Président Ali BONGO ONDIMBA a pris l’engagement, dans son projet de société « l’Avenir en Confiance », de convoquer les Etats Généraux de l’Education, dès 2010, si le peuple gabonais le hissait à la Magistrature Suprême.
Comme le choix du peuple gabonais a si judicieusement porté sur Ali BONGO ONDIMBA, les Etats Généraux ont été préparés pendant 4 mois, par un panel de 150 experts venant de tout bord et travaillant en synergie avec les 9 bassins pédagogiques ainsi qu’avec le Gouvernement, avant d’être instruits par les derniers arbitrages du Chef de l’Etat, inlassablement déterminé à mettre en œuvre Sa Vision : Faire du Gabon un pays Emergent, forgé sur trois piliers que sont le « Gabon Vert » le « Gabon Industriel » et le « Gabon des Services ».
Les Etats Généraux de l’Education, de la Formation et de l’Adéquation Formation-Emploi, ont confirmé l’autopsie successivement faite par les Présidents Omar BONGO ONDIMBA et Ali BONGO ONDIMBA.
Les Etats Généraux, dont le mode opératoire a été innovant quant à son organisation, ont abouti à des conclusions novatrices quant à leur nature caractérisée par une quantification d’actions immédiates, à court, moyen et long termes ainsi que par une estimation chiffrée et l’élaboration des 2 avant-projets de loi. A savoir :
– Un avant-projet de loi d’orientation générale de l’Enseignement, de la Formation et de la Recherche ;
– Un avant-projet de loi de programmation décennale 2011-2020. Le tout, baptisé par le Chef de l’Etat, de « Pacte de Confiance entre l’élite politique nouvelle et l’élite intellectuelle gabonaise ».
Ainsi, est-on sorti des sentiers battus qui visaient les effets sans s’attaquer aux causes du marasme de notre école, comme on en était habitué par les cahiers de charges et autres plates-formes revendicatives.
Les cahiers de charges et autres plates-formes s’attaquent aux effets et non aux causes des problèmes. Les Etats Généraux se sont attaquées aux causes afin que les mêmes causes ne produisent plus les mêmes effets.
Les conclusions visent aussi bien les situations administratives, financières et sociales des personnels, que les infrastructures, et les équipements scolaires, universitaires, de formation et de recherche, dans une dynamique de modernisation et de renforcement des capacités.
Les Etats Généraux ont également repensé, de façon particulièrement attractive, la formation initiale et continue des enseignants, des formateurs, des chercheurs et des personnels d’appui multiforme. Pour la mise en œuvre de ces conclusions et pour éviter de retomber dans les travers du passé où toutes les belles conclusions n’ont jamais été concrétisées, il a été élaboré un échéancier décennal. Une garantie supplémentaire et unique en son genre, a été apportée par le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, qui a décidé d’instituer un Conseil National de l’Enseignement, de la Formation et de la Recherche, en abrégé, le CNEFOR.
Il s’agit d’une sorte d’Académie Nationale, présidée par le Chef de l’Etat lui-même, assisté du Premier Ministre comme Vice-président et du Ministre de l’Education Nationale comme Rapporteur Général.
Toutes les administrations concernées par les questions d’éducation en sont membres, notamment :
– La Formation Professionnelle ;
– La Jeunesse et Sports ;
– L’Economie,
– Le Budget et la Fonction Publique,
– Les Affaires Sociales,
– La Défense Nationale.
Les partenaires sociaux, remplissant les conditions prévues par la Constitution, les lois et règlements de la République, en sont également membres.
Se réunissant au moins une fois chaque année, le CNEFOR est chargé de faire le bilan d’étapes de l’année précédente sur ce qui a été fait, ce qui n’a pas été fait, pourquoi ça n’a pas été fait et comment apporter des réajustements pour rattraper tout retard éventuel. En l’espèce, seul le Conseil Supérieur de la Magistrature constitue un dispositif quasi analogue, au bénéfice des professionnels de la Justice.
Mesdames et Messieurs les Enseignants, chers parents d’élèves, chers élèves et étudiants, en procédant ainsi, le Président de la République place l’Education, la Formation et la recherche au centre de Sa Vision, aux fins d’assurer une valorisation optimale du capital humain national et de faire du Gabon une destination de prestation de services intellectuels de haut niveau.
C’est dans cet esprit, qu’il est envisagé la réouverture progressive des internats et la construction de nouvelles structures résidentielles pour élèves et étudiants grâce, notamment, à des partenariats « publics/privés ».
Une redéfinition des critères et modalités d’octroi des bourses va être concrétisée avec des bourses incitatives pour des spécialités cibles, au regard de nos réalités et de nos objectifs de développement.
Les exclusions scolaires sont abolies au profit des réorientations pertinentes et multiformes soit vers des structures de formation à des métiers, soit encore vers des structures de formation de sportifs de haut niveau, qui seront progressivement créées à Libreville comme à l’intérieur du pays.
L’indispensable processus d’initiation aux langues locales, à l’anglais et l’informatique, ainsi qu’aux sciences et technologiques, dès le pré-primaire et le primaire, avant leur renforcement au collège et au Lycée, a fait l’objet d’une programmation décennale d’ouverture des laboratoires appropriés ainsi que des centres d’appui pédagogique et logistique, dans tous les bassins pédagogiques.
La construction de nouveaux établissements scolaires en milieu rural doit désormais s’accompagner de celle de logements pour tous les enseignants et autres personnels d’appui. Et, de façon progressive, les écoles rurales existantes bénéficieront du programme décennal de construction de logements pour enseignants.
La politique de gratuité scolaire se poursuivra et se renforcera notamment avec l’apport des manuels scolaires et l’assouplissement des modalités d’acquisition, de l’uniforme scolaire.
L’apport d’ordinateurs portables, à chaque meilleur enseignant, ainsi qu’aux meilleurs élèves et étudiants, décidé par le Chef de l’Etat, a fait l’objet d’une programmation décennale à raison de 1000 ordinateurs par an, à compter de l’année 2011. Des formations pilotes vont être lancées à cet effet.
Dans le cadre des partenariats « public-privé », il est envisagé un processus de contractualisation en trois paliers :
– Le contrat d’ouverture et de gestion d’un établissement d’enseignement, de formation ou de recherche ;
– Le contrat de reconnaissance d’utilité publique ;
– Le contrat d’installation en « Cité Verte de l’Emergence de l’Education et du Savoir ».
Les enseignants sous contrat et notamment ceux expatriés, verront leurs avantages financiers et matériels ainsi que ceux relatifs à leur carrière, clairement définis au moment de la conclusion de leurs contrats d’engagement ou de renouvellement. Ce, dès la promulgation de la Loi d’Orientation Générale de l’Enseignement, de la Formation et de la Recherche.
Ce projet de loi qui précise l’ensemble du processus, a été discuté en Conseil Interministériel. Il a obtenu l’avis favorable du Conseil d’Etat, agissant ici en qualité de Conseiller Juridique du Gouvernement.
Ce projet de loi d’Orientation constitue la première réponse du Gouvernement de l’Emergence à l’impératif d’amélioration des résultats scolaires au Gabon, en s’attaquant aux causes des échecs et non aux seules conséquences. Il va être très prochainement délibéré en Conseil des Ministres pour être transmis au Parlement.
Mesdames et messieurs les enseignants, Chers élèves, étudiants et parents d’apprenants, la détermination du Gouvernement, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, de restituer à l’école et aux enseignants leurs lettres de noblesse, est plus que patente. Mais l’école et les enseignants ne sont pas les seules causes de la baisse du niveau de l’enseignement.
La relation entre parents et enseignants doit être plus que jamais renforcée. Cela peut se faire aussi bien directement que par le biais des associations des parents d’élèves dont chaque établissement doit en être pourvu.
La hiérarchie en ligne peut également être sollicitée.
C’est notamment à cette fin que chaque province a été transformée en Académie placée sous la direction d’un Directeur d’Académie Provinciale (DAP), assisté d’un Directeur adjoint Académie Provinciale et des Services spécialisés provincialement pour : – La carte scolaire,
– Les examens et concours,
– Le registre des enseignants, des élèves et des étudiants, pour une gestion rationnelle des ressources humaines et notamment mettre un terme aux souffrances des enseignants dans le suivi de leurs dossiers administratifs et financiers,
– Les œuvres scolaires et universitaires, pour la coordination des internats qu’il faut progressivement rouvrir,
– L’enseignement pré-primaire et primaire
– L’enseignement secondaire.
C’est à ce niveau que doivent être échafaudées les réorientations multiformes en lieu et place des exclusions scolaires ainsi que la carrière des enseignants qui seront, par conséquent, libérés de la corvée à laquelle ils étaient exposés en suivant eux-mêmes leurs dossiers dans les circuits de la Fonction Publique, du Budget et du Trésor Public.
Désormais, la hiérarchie s’occupera de tout, car elle est payée pour. Les enseignants ne seront plus livrés à eux-mêmes. Les enseignants à qui on destine des messages subversifs par voie téléphonique, tracts et papiers délateurs ainsi que par des médias en panne d’audience, pour les instrumentaliser, doivent très rapidement se rapprocher, à chaque fois, de leur hiérarchie, qu’il s’agisse, des avancements, des rappels, de la PIFE et autres droits.
Le syndicalisme est libre au Gabon dans les conditions prévues par la loi. Tout salarié est libre d’adhérer à un syndicat, tout comme il est libre de ne pas être syndiqué. Les syndicats n’ont pas pour mission de transmettre les dossiers administratifs ou financiers des agents de l’Etat. De tels dossiers sont irrecevables et ne seront plus jamais traités par l’Administration.
Les syndicats sont chargés de défendre les intérêts de leurs syndiqués et rien que ceux-là.
Mais au préalable, les bureaux syndicaux doivent communiquer à l’administration la liste de leurs adhérents et les pièces justificatives.
En cas de grève, l’obligation de service minimum prévue par la loi et précisée par la circulaire prise à cet effet, en 2009, doit être acquittée grâce aux syndiqués mis à la disposition de la hiérarchie par les responsables syndicaux conformément à la loi 01/2005 portant Statut Général de la Fonction Publique et à la loi relative à l’exercice du droit syndical par les agents publics.
Pendant la grève, l’Etat paye les agents syndiqués assurant le service minimum et ceux non syndiqués. Les agents observant le mouvement de grève sont payés par leur syndicat.
En dehors de ce cadre prévu par la Constitution, les lois et les règlements de la République, la grève est illégale et leurs auteurs considérés des hors-la-loi à qui doivent être appliquées des mesures appropriées et exemplaires dans un Etat de droit et de bonne gouvernance de la chose publique, pour la consolidation de la démocratie.
Chers enseignants, les croisades de la restauration de la confiance que nous avons amorcées avec les missions d’échange dans les neuf provinces, doivent se multiplier. Ainsi, durant cette année académique, nous irons rencontrer les enseignants en situation de classe jusque dans le Gabon profond pour mieux nous imprégner de leurs problèmes et apporter des solutions appropriées.
Les différents engagements que nous seront amenés à prendre doivent être tenus. Tous les différents responsables hiérarchiques doivent être appréciés par la centrale en fonction de cela.
Les parents et les enseignants doivent avoir un échange permanent sur aussi bien les atouts que les manquements pédagogiques et comportementaux de chaque apprenant.
A l’occasion des compétitions sportives, socio-éducatives ou scientifiques qui ont été instituées chaque samedi de 8h à 12 heures, les responsables de la vie scolaire et les professeurs principaux peuvent entretenir chaque parent, tenu d’accompagner son enfant ou pupil à chaque compétition, sur les mérites et difficultés de l’apprenant. Toute absence non justifiée d’un élève, en classe, doit être signalée aux parents dès le jour même pour ne plus surprendre ces derniers en fin de mois ou de trimestre avec un enfant qui aurait totalisé des dizaines ou des centaines d’heures d’absences. Les écarts comportementaux envers les enseignants, envers les autres personnels ou autres élèves et étudiants, doivent aussi être signalés de la même manière.
C’est dans la mise en œuvre de ce processus, par nous toutes et par nous tous, que nous espérons passer une année scolaire pleine de promesses pour que, grâce à la réussite de nos enfants, la joie soit à son comble dans les familles et dans les établissements et que l’école gabonaise soit à nouveau capable de valoriser le capital humain indispensable, à la fois, à la compétition intellectuelle internationale et à l’Emergence du Gabon, à laquelle le Président Ali BONGO ONDIMBA convie chaque enseignant, chaque personnel d’appui, chaque apprenant et chaque parent.
A toutes et à tous bonne et heureuse année scolaire 2010-2011. »
Publié le 06-10-2010 Source : Gabon Matin Auteur : Gaboneco