Au lendemain de la signature d’un accord cadre entre le ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, et la structure française Centre Inffo, les experts du ministère de tutelle poursuivent, ce vendredi, à Libreville, le séminaire portant sur la présentation du système français de la formation professionnelle, dans la perspective de la réforme de la formation au Gabon, a constaté GABONEWS.
« ÉCHANGE EXPÉRIENCES »
Débuté jeudi, les travaux du groupe de travail, composé d’une dizaine de participants, ont pour objectif, côté gabonais, l’assimilation du fonctionnement juridique du dispositif français de la formation professionnelle continue, susceptible d’inspirer les projets en la matière sur le plan local.
Le groupe de travail, présidé par le responsable du département Edition/Multimédia de Centre Inffo, Karim Bangoura, a insisté notamment sur les problématiques juridiques que devra prendre en compte le Gabon dans son projet de réforme.
« L’objectif pour nous est de présenter le système français de formation professionnelle, échanger avec les experts gabonais qui sont là et voir comment en France on a mis en place le dispositif », a confié M. Bangoura.
Pour le juriste en droit social, cette deuxième journée de travail permettra de se pencher sur « les enjeux, les acteurs, les bailleurs , afin d’éviter de tomber dans les obstacles que nous, nous avons pu gérer et contourner. L’objectif, c’est l’échange d’expériences ».
Pour le Conseiller technique du ministre de l’Enseignement Professionnel, Bertille Ndong Mintsa, participant au séminaire, s’il est vrai que la rencontre permettra à la partie gabonaise d’acquérir des informations sur le contexte français, entre autres, les publics- cibles, le rôle des entreprises, et la question relative à la fiscalité, elle ne devra pas pour autant occulter les spécificités locales. « A notre tour, nous allons regarder ce qui cadre avec le contexte gabonais », a-t-elle indiqué.
DRESSER LES CONTOURS DE NOUVEAUX DISPOSITIFS
Même son de cloche pour le directeur général adjoint de l’insertion professionnelle, Michel Mbadinga, qui lui aussi, prend part à ces assises. « Nous attendons de cet atelier la possibilité pour nous d’adapter notre système de formation permanente comme cela a été fait en France », a-t-il souhaité.
Selon lui, les dispositifs présentés au cours des deux journées pourraient permettre l’amélioration du contenu de la loi relative au financement de la formation professionnelle au Gabon.
Celui-ci de poursuivre : « On espère que très bientôt, les partenaires sociaux et l’Etat s’assiéront autour d’une table pour dresser les contours de nouveaux dispositifs que nous voulons mettre en place pour la formation continue au Gabon ».
Abondant dans le même sens, le responsable du département Édition/Multimédia du centre Inffo, a indiqué qu’ « Il appartient au groupe d’experts gabonais de faire des choix et des options, d’élaborer des projets. Nous serons là en appui sur le plan technique et juridique ».
Ce séminaire, constitue le premier acte « concret » de l’accord cadre signé jeudi à Libreville, en présence du Pr Léon Nzouba, entre le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, via son secrétaire général, Minko Mi Ndong N’nang, et le Centre Inffo, par le biais de son responsable des projets de formation, Patrick Kessel.
Fort de ce partenariat, la structure française apportera au Gabon son appui technique et juridique dans quatre domaines, allant de l’assistance technique en vue de la mise en place du fonds national de la formation professionnelle à l’accompagnement pour asseoir une politique d’information et d’orientation du grand public.