spot_imgspot_img

Gabon : Journée mondiale du SIDA sous la pression d’un taux de prévalence national préoccupant de 5,9% en 2010

Le Gabon commémore, mercredi, la journée mondiale du SIDA sous la pression d’un taux préoccupant de prévalence annuelle nationale de 5,9%, en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics pour endiguer, sinon de lutter efficacement contre la propagation de cette pandémie.

Placée cette année sous le thème « Arrêter le SIDA, tenir la promesse », la journée sera marquée à Libreville par des opérations de sensibilisation sur la pandémie, notamment des campagnes circulaires d’informations préventives en direction des jeunes, des familles et des militaires.

Des causeries éducatives sont également prévues auprès des apprenants des centres d’alphabétisation et des personnels des entreprises privées, publiques et parapubliques ainsi que des ateliers et des conférences-débats.

Selon les statistiques officielles, la province de l’Ogooué-Maritime (ouest), où se trouve Port-Gentil, la capitale économique, et celle de la Ngounié (centre-sud) seraient les plus touchées par la pandémie du SIDA, avec une prévalence, respectivement de 8,7% et 8,1%.

La province de l’Estuaire, qui abrite Libreville, la capitale (nord-ouest), arrive en 3ème position avec un taux de prévalence de 7,2%, devant le Woleu-Ntem (nord) avec 6,2%, le Moyen-Ogooué, dans le centre du pays, avec un taux de (5,6%), l’Ogooué-Lolo (sud-est) et la Nyanga (sud), avec des taux de 5,6 et 5,4%.

Les provinces du Haut Ogooué (sud-est) et de l’Ogooué-Ivindo (nord est) seraient les moins affectées par la maladie avec des prévalences respectives de 3% et 3,1%, selon toujours les statistiques officielles.

De source proche de la Direction générale de la prévention du SIDA, 63.000 personnes vivent actuellement au Gabon avec la maladie qui a déjà fait 2.300 morts dans ce pays de 1,5 millions d’habitants.

3.000 enfants de moins de 15 ans sont infectés par le SIDA tandis qu’on dénombre dans le pays quelque 18. 000 orphelins du SIDA, une maladie qui a fait son apparition en 1985.

Les pouvoirs publics gabonais en ont fait un problème majeur de santé publique estimant que ’’si nous ne mettons pas rapidement un frein à sa progression, deux générations ne seront pas nécessaires pour faire du Gabon un désert’’. D’où la forte mobilisation des ressources engagées dans la lutte contre la pandémie.

Dès 1998 (période de forte progression du virus), le Gabon a opté pour une approche globale du problème allant de la prévention à la prise en charge des malades.

Par ailleurs, un Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS) a été mis en place avec l’aide de plusieurs organismes internationaux (PNUD, UNICEF, FNUAP…) et associations.

Autant de partenariats qui décuplent les efforts du gouvernement et permettent de se battre sur différents fronts : prévention, prise en charge des malades et des orphelins du sida, impact socio-économique dans les ménages, transmission femme-enfant…

Un programme d’achat de médicaments anti-rétroviraux a été mis en place auquel le gouvernement consacre chaque année 1,5 million dollars. Des Centres de Traitement Ambulatoire (CTA) ont été mis en place dans les chefs-lieux des neuf provinces du pays, pour la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA, l’accès aux traitements antirétroviraux, les tests de dépistage, etc.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES