Le ministre gabonais des transports, Rémy Ossélé Ndong, a exhorté mercredi à Libreville, à plus de rigueur dans l’évaluation de la gestion de la Société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG).
S’exprimant au cours d’une rencontre avec le comité de suivi de la concession du chemin de fer, M. Ossélé Ndong a affirmé que le gouvernement avait pris l’engagement de financer la réhabilitation des ouvrages d’art du chemin de fer à hauteur de 10 milliards de FCFA, et que le travail devrait être exécuté par la SETRAG.
La gestion de la SETRAG fait l’objet de nombreuses récriminations de la part des usagers, notamment la dégradation de la voie ferrée, la vétusté des équipements et de matériel.
Pour le ministre des transports, ces manquements pourraient amener le gouvernement à solliciter d’autres prestataires, s’il est établi que SETRAG n’a pas la capacité de gérer et de conserver au mieux ce patrimoine national.
Le chemin de fer Transgabonais, construit de 1973 à 1986, appartenait à l’Etat, via l’Office du chemin de fer du Transgabonais (OCTRA), jusqu’à sa privatisation en 1999.
Une Concession d’exploitation sur 20 ans avait été attribuée à la société Transgabonais, un consortium détenu majoritairement par la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) pour une période de 20 ans. Une entente rompue par l’Etat quelques années plus tard.
Le Transgabonais a été par la suite rétrocédé à la SETRAG, contrôlée par la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG), filiale du groupe français ERAMET qui évacue le minerai de manganèse qu’elle exploite à Moanda à plus de 550 km au sud-est du Gabon par cette voie ferrée. .