La deuxième session ordinaire de la Commission Nationale de la Carte Professionnelle de Presse (CNCPP), qui a clos ses travaux mardi dernier, à Libreville, au terme de dix jours des travaux (du 17 au 26 novembre), a été sanctionnée par la lecture d’un rapport général lu par Olivier Ndémbi, un des membres de ladite Commission (présentation intégrale) et qui présente les différentes décisions et recommandations à prendre en compte.
La Commission Nationale de la Carte Professionnelle de Presse s’est réunie à Libreville, en session ordinaire, du 17 au 26 novembre 2010.
Les travaux étaient initiés par arrêté N°014 MCPEN/CAB/SG/CNCPP du 11 novembre 2010 portant convocation de la session ordinaire de la Commission Nationale de la Carte Professionnelle de Presse, pris par le Ministre de la Communication, de la Poste et de l’Economie Numérique, conformément aux dispositions de la loi 12/2001 portant Code de la Communication audiovisuelle, cinématographique et écrite en République gabonaise.
La cérémonie d’ouverture de cette deuxième session annuelle a eu lieu le mardi 16 novembre 2010 à l’auditorium de la MAISON Georges Rawiri.
L’ouverture des travaux a été présidée par le Secrétaire Général du ministère de la Communication, M. Christophe Othamot, représentant le Ministre de la Communication, de la Poste et de l’Economie Numérique, Madame Laure Olga Gondjout.
A cette occasion, le président de la Commission Nationale de la Carte Professionnelle de Presse, M. Elmut Moutsinga Boulingui a fait part aux commissaires du vœu formulé par Mme le Ministre de la Communication de voir les membres de la Commission s’impliquer dans le projet de révision de la loi portant Code de la Communication, en cours au sein de la commission ad hoc mise en place par son administration et le Conseil National de la Communication.
En guise de proposition, M. Moutsinga a souhaité qu’au cours de la session, la Commission fasse la relecture de la loi, afin d’opérer un toilettage des dispositions définissant les critères d’attribution de la Carte Professionnelle de Presse.
Pour sa part, le Secrétaire Général, M. Othamot a, au nom du Ministre, indiqué que le Chef de l’Etat, plus que jamais résolu à faire du Gabon un Etat de droit, a choisi le mérite comme base de l’appréciation du rendu de chaque acteur de la société.
Il a dès lors demandé à la Commission d’examiner avec rigueur les dossiers de demande de Cartes Professionnelles de Presse que les communicateurs auraient à présenter. Il a souhaité, du reste, qu’un effort supplémentaire soit déployé pour la sensibilisation sur la portée de cette pièce et sur les avantages à lui conférer avant de déclarer ouverts les travaux.
A l’entame des travaux, le président a proposé à la Commission un ordre du jour, adopté ainsi qu’il suit :
– Elaboration d’une stratégie de communication
– Proposition de révision de certains articles du Code de la Communication
– Renforcement des critères d’attribution de la Carte Professionnelle de Presse
– Examen des dossiers
1- STRATEGIE DE COMMUNICATION
Abordant ce premier point, le président de la Commission a fait aux commissaires le compte rendu, à mi-parcours, des démarches entreprises auprès des partenaires, en vue de l’obtention d’un certain nombre d’avantages pour les détenteurs de la Carte Professionnelle de Presse. Il a relevé plusieurs difficultés d’ordre structurel se posant en écueils face auxdits avantages.
Ces informations ont amené les commissaires à solliciter une rencontre avec le Ministre de la Communication, afin de lui présenter un projet de plan de communication pour un plaidoyer auprès des institutions et administrations concernées.
2- PROPOSITION DE REVISION DE CERTAINS ARTICLES DU CODE DE LA COMMUNICATION
La Commission a mené une profonde réflexion sur le contenu de la loi 12/2001 du 12 décembre 2001 portant Code de la Communication audiovisuelle, cinématographique et écrite en République gabonaise et relevé la nécessité de l’adapter à l’évolution des moyens de communication et à l’apparition de la presse en ligne.
Les réformes proposées par la Commission portent sur le libellé de la loi ainsi que sur plusieurs articles relatifs à la Carte Professionnelle de Presse.
La Commission souhaite présenter cette réflexion à la Commission ad hoc ministère de la Communication/Conseil National de la Communication chargé de la révision de l’actuel Code de la Communication.
3- RENFORCEMENT DES CRITERES D’ATTRIBUTION DE LA CARTE PROFESSIONNELLE DE PRESSE
Sur ce point précis, la Commission estime que les directeurs des médias sont responsables, au premier chef du contenu de leurs organes. Il leur revient dès lors, de s’assurer de la qualité des personnes qu’ils emploient, parce qu’ils en répondent devant la loi.
Toutefois, la Commission propose que l’alinéa 4 de l’article 18 soit reformulé, afin qu’il soit exigé à tout postulant à la Carte Professionnelle de Presse qu’il « indique et produise les publications …dans lesquelles il exerce sa profession ».
4- EXAMEN DES DOSSIERS
Contrairement à la précédente commission, au cours de laquelle 112 dossiers avaient été examinés, la commission, cette fois, n’a reçu sur sa table que 34 demandes et déploré que de nombreux communicateurs exerçant à l’intérieur du pays n’aient pu faire parvenir leurs dossiers.
L’examen a donné les résultats suivants :
– Accord pour l’établissement de la Carte Professionnelle de Presse : 15
– Rejet pour défaut de qualité : 07
– Dossiers à compléter : 11
– Postulant à auditionner : 01
L’ordre du jour ayant été épuisé, les commissaires ont formulé quelques recommandations.
RECOMMANDATIONS
A l’issue des travaux, les commissaires ont formulé les recommandations ci-après :
1- Le souhait que le secrétariat permanent de la Commission Nationale de la Carte Professionnelle de Presse soit dynamisé et puisse disposer de moyens autonomes, dont un siège, afin de rendre applicables toutes les dispositions de la loi concernant la Carte Professionnelle de Presse ;
2- Que le travail des membres de la commission puisse s’effectuer au-delà des sessions pour une meilleure information des communicateurs et des partenaires sur la Carte Professionnelle de Presse tant à Libreville qu’à l’intérieur du pays ;
3- Enfin, que la tutelle communique mieux avec les instances supérieures de la République sur les besoins liés à la Carte Professionnelle de Presse et associe les membres de la Commission de la Carte Professionnelle de Presse à la formulation de ces besoins.