Le président de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition), Pierre Mamboundou, a été reçu en audience le 6 décembre à Libreville par le président Ali Bongo. Les deux hommes ont échangé sur «l’état général de la Nation».
Le chef de l’Etat Ali Bongo et l’opposant historique Pierre Mamboundou, se sont une nouvelle fois rencontrés le 6 décembre au palais de bord de mer de Libreville. «La rencontre de ce jour s’inscrit dans la logique de celle de Paris», a commenté le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Faustin Boukoubi.
Le secrétaire général du PDG a ajouté que l’Union du peuple gabonais (UPG) de Pierre Mamboundou et le parti au pouvoir étoffent leurs relations visant le développement harmonieux du Gabon. «Nous sommes tous des citoyens gabonais et notre objectif à tous est l’épanouissement du peuple gabonais et la construction de ce pays. Pour ce faire les rencontres de concertation de cette nature sont très constructives et fort utiles pour le pays», a-t-il affirmé.
Pierre Mamboundou pour sa part n’a fait aucune déclaration à l’issue de cette audience. Depuis son retour le 21 novembre dernier de France, où il a passé plus de six mois pour des raisons médicales, le président de l’UPG n’a fait aucune déclaration publique sur ses nouvelles ambitions politiques. Il a promis au peuple gabonais une déclaration qui clarifiera sa position actuelle. Le peuple gabonais l’attend toujours. Une partie de l’opposition le soupçonne de vouloir intégrer le gouvernement.
Pressenti pendant la fin de règne de Bongo père, au poste de premier ministre ou de vice président de la République aux pouvoirs forts, Mamboundou est aujourd’hui un précieux Joker pour le pouvoir dans sa quête d’isoler Mba Obame et surtout la dominante fang de l’opposition. L’opposant historique et Ali Bongo s’étaient entretenus en France au mois de septembre et cette rencontre n’avait pas manqué de susciter l’étonnement de l’opposition, face à ce qu’elle qualifiait à peine de curieuse proximité, qui, disait elle, est tout, sauf neutre.