Les trois présumés coupables de prélèvements illégaux des taxes communales au Marché Mont Bouët, licenciés verbalement mercredi, au cours de sa croisière sur les lieux, par le maire central de Libreville, Jean François Ntoutoume Emane, ont repris du poil de la bête au sein des installations dudit marché, a confié le directeur financier de l’Hôtel de ville, Antoine Valery Maky.
« Nous avons effectué une descente au marché Mont Bouët à 4 heures du matin, pour constater que ces présumés coupables ont effectivement repris leur activité de prélèvement des taxes auprès des commerçants et conducteurs de brouettes », a déclaré le directeur financier de la mairie centrale de Libreville.
Les commerçants de ce principal marché d’approvisionnement en vivres frais, arrivent souvent très tôt sur leurs installations afin de conquérir les revendeuses d’aliments aux quartiers et les premiers consommateurs directs de la journée; moment idéal pour entamer un prélèvement graduel sur tous les exploitants des marchés municipaux.
Une source proche des autorités municipales affirme que les trois présumés coupables pris en flagrant délit de ponction mercredi, ne sont pas des agents communaux officiellement identifiables, et qu’ils exécuteraient des ordres d’un haut commis des affaires communales de la capitale, sur la base d’un contrat d’exploitation résilié depuis 2004.
Le directeur financier de la commune centrale de Libreville, Antoine Valery Maky a d’ailleurs précisé que les badges officiels de tous les agents communaux censés recueillir des impôts auprès des commerçants et assimilés, sont retenus dans ses services, conformément à la décision prise au mois de juin 2008 par le nouvel édile de la capitale, en vue de suspendre provisoirement ce recouvrement fiscal.
Pour l’instant, à l’Hôtel de ville, un audit, devant faire la lumière sur cette affaire ainsi que bien d’autres problèmes relevés au cours de la tournée de prise de contact du nouveau maire de Libreville, est en cours.