La formation des femmes du Woleu, dans le nord du pays, aux techniques du micro crédit vient de prendre fin à Oyem, la capitale provinciale. L’objectif de cette formation est de doter les associations et organisations féminines locales des outils stratégiques de gestion pour que leurs activités leurs apportent une certaine autonomie financière. Grâce à une coopération entre le gouvernement gabonais et l’UNICEF, des micro projets locaux pourront être développés pour conduire à l’autosuffisance économique des femmes actives.
Dans le cadre de sa politique de lutte contre la pauvreté, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) s’est associé au gouvernement gabonais pour former les femmes de l’intérieur du pays aux techniques du micro crédit.
La formation d’une semaine qui vient de prendre fin à Oyem, la capitale provinciale du Woleu-Ntem, au nord du pays, a permis de faire un pas significatif vers l’autonomisation des femmes actives grâce aux développement des micro projets.
« Il y a trois modules, la gouvernance associative, la gestion des micro projets et le troisième module consistera en la gestion du micro crédit » a expliqué l’expert de l’UNICEF, Pamphile Fabrice Ngoyi, qui a assuré la formation aux techniques du micro crédits.
L’objectif final est que les associations féminines ou femmes individuelles puissent gérer de manière autonome leurs petites initiatives socio économiques et se prendre en charge elles mêmes.
Cette initiative vise également à pousser à » un changement du statut de la Femme (..), et il va ensuite revenir aux hommes de les laisser se développer en tant qu’agent économique qui apporte sa contribution à la société » a rapporté le représentant de la ministre en charge de la Promotion de la Femme, Angélique Ngoma, empêchée.
Dans son allocution rapportée, elle salue notamment « une connaissance accrue de la valeur de l’éducation et des soins de santé, une grande estime de soi pour le rôle primordial qu’elles jouent dans la réduction de la pauvreté à travers les micro projets ».
« Mettant tout en œuvre pour mériter la confiance placée en nous, nous ne pouvons pas décevoir les plus hautes autorités en affichant des comportements indignes mais au contraire, nous devons être sérieux dans ce partenariat qui nous lie désormais » conclu l’allocution de madame la ministre de la Santé en charge de la Promotion de la Femme, Angélique Ngoma.
Oyem constituait la deuxième étape de la mise en place de ce processus, après la première étape accueillie par la province de la Nyanga en 2003.
Ce programme de formation a notamment bénéficié d’une dotation financière spéciale du chef de l’Etat et du soutien de la Banque africaine de développement (BAD) en vue de soutenir les projets économiques des femmes de la localité.
Grâce aux aides dégagées par le chef de l’Etat et le BAD, les femmes prenant part à cette formation ont pu bénéficier de micro financement de base pour lancer leurs activités respectives et mettre en pratique les techniques de gestion acquises.