Le hall du Palais Léon Mba de l’Assemblée nationale à Libreville a accueilli le 26 juillet dernier les 16 postulants au prix de la recherche du CENAREST qui y ont exposés leurs inventions respectives. Au terme des délibérations, le jury a décerné la médaille d’or à Jean Daniel Mbega, pour sa publication du Guide de détermination des poissons du bassin inférieur de l’Ogooué.
Quelles inventions sont les plus innovantes et les plus pertinentes pour la société gabonaise actuelle ? C’est la question qui a été soumise au jury du prix de la recherche du CENAREST qui a départagé le 26 juillet les 16 postulants au titre du gabonais qui aura su identifier et pallier, par le fruit de ses recherches, un problème prioritaire au sein de la société gabonaise.
Installés dans le hall du Palais Léon Mba de l’Assemblée nationale à Libreville, les 16 postulants ont exposés leurs inventions et avancées respectives aux membres du jury composé de 17 membres et présidé par Marie Hélène Matébo, directeur général du Centre internationale des civilisations bantoues (CICIBA).
Au terme des délibérations, six d’entre eux ont été récompensés pour le fruit de leurs recherches, dont deux femmes et quatre hommes, qui devraient recevoir les financements nécessaires à l’approfondissement ou au développement de leurs recherches.
La médaille d’or a été décernée à Jean Daniel Mbega, qui a réalisé le Guide de détermination des poissons du bassin inférieur de l’Ogooué. «Je crois que cette récompense est aussi une récompense pour la recherche scientifique au Gabon» a déclaré le gagnant de ce premier prix de la recherche gabonaise.
Trois médailles d’argent ont été décernées respectivement à monsieur Ekomy Ango, inventeur du fumoir moderne, Auguste Ndoutoume Ndong pour une publication sur l’amélioration de la production du caoutchouc, et Hugues Calixte Eyi Ndong pour la domestication des champignons comestibles du Gabon.
Le prix d’encouragement a été décerné à Larissa Bingoma, qui avait proposé un semeur à pédale. Le prix du public et la médaille de bronze ont été remis à Marie Louise Rondi, qui a mis au point un médicament traditionnel à plusieurs propriétés.
Plusieurs autres postulants ont reçu des diplômes de reconnaissance pour leur participation active à cette première édition du prix de la recherche du CENAREST et leurs recherches dans leurs domaines respectifs.
«Nous avons là l’illustration de ce que peuvent faire les chercheurs gabonais» a déclaré le président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, déplorant que souvent, «les gabonais ont l’habitude, même la classe dirigeante, de se demander à quoi sert la recherche scientifique ? On entend parler du CENAREST mais on se demande s’il sert à quelque chose».
Monsieur Nouba Ndama a par ailleurs expliqué qu’ «il y a deux aspects de la recherche scientifique. La recherche fondamentale, qui est pour faire progresser les connaissances qui sont nécessaires au développement de la société. Il y a aussi le recherche appliquée, celle qui répond à un besoin sociétal».
Le prix CENAREST permettra au bénéficiaire de développer ses recherches pour aboutir à une application accessible aux populations. Certains lauréats ont toutefois émis des réserves sur le suivi de cette démarche au-delà de cette récompense, dans le soutien matériel et financier de leurs recherches.
Le coordonnateur scientifique de la recherche au CENAREST, Louis Joseph Mboula, avait précisé lors du lancement de ce prix le 11 juin dernier, que «le prix CENAREST de la recherche scientifique et technologique a pour ambition première de décloisonner le savoir et d’encourager la recherche au Gabon en lui offrant une audience élargie.
Il s’agit de créer une dynamique d’échange entre les acteurs de la recherche au Gabon, puis instaurer un débat d’idées permanent autour des chercheurs et leurs savoirs, encourager les chercheurs à aborder leurs recherches sur les problèmes liés au développement du Gabon ainsi que les grands problèmes du monde contemporain»