Le Conseil d’Etat a entamé ce lundi l’audition des responsables d’une quarantaine d’entreprises adjudicataires des marchés relatifs aux fêtes tournantes de l’indépendance de 2008 et 2009 dans les provinces de la Nyanga et de la Ngounié et qui n’ont pas été exécutés ou arrivés à leur terme.
Ce lundi, le conseil d’Etat a ainsi entamé l’audition de ces entreprises, après la mission effectuée, entre novembre et décembre 2010, par les inspecteurs de l’institution dans ces provinces et qui ont relevé des manquements notoires sur l’ensemble des chantiers, en vue de desceller le niveau ou se situe les blocages.
Selon, les informations reçus récemment, bien que les entreprises soient présentes sur les sites, les inspecteurs du contrôle d’Etat avaient constaté que la plupart des chantiers n’ont pas évolué.
Le 72 entreprises qui devaient exécuter des chantiers dans les provinces de la Nyanga et de la Ngounié (sud) sont toutes ou presque confrontées à d’énormes difficultés de trésorerie et se plaignent notamment des délais d’exécution très courts et de l’indisponibilité des voies d’accès sur les sites devant abriter ces infrastructures.
Cependant, on indique aussi que la quasi-totalité des entreprises ont perçu chacune une avance de 50% pour démarrer les chantiers mais la réorientation des projets a occasionné des coûts supplémentaires qui justifient les retards observés dans l’exécution des travaux.
Selon les inspecteurs du contrôle d’Etat, qui adressent régulièrement des rapports confidentiel au Premier ministre sur leur mission, les torts sont partagés par les responsables politiques locaux et les chefs d’entreprises.
« Dans la plupart des cas, ce sont les personnalités politiques qui imposent leurs idées. Les autorités locales ne sont impliquées que dans le choix des sites », notait Jean-Blaise Manganguela-Nyonda, contrôleur général d’Etat.